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Martin Roberge recommande d’investir dans le secteur des équipements de communication et dans celui des producteurs d’or, car ils ont tous les deux un fort potentiel de croissance. Stéphane Rochon apprécie les secteurs cycliques, car ils affichent histori
« Ce secteur affichera une croissance supérieure à l’économie au cours des prochaines années », dit-il. L’augmentation du nombre d’utilisateurs d’Internet dans le monde et des services s’y rattachant crée une demande constante d’équipements liés aux transmissions de données sur la bande passante. L’infonuagique nécessite l’achat d’équipements qui se rapportent à la réseautique, à l’entreposage et au traitement de données informatiques. Enfin, l’Internet des objets et la voiture requièrent des équipements de transmission pour le sans-fil et un plus large déploiement des réseaux 4G et 5G. Sandvine ( SVC, 3,70$): l’entreprise développe et commercialise des solutions de contrôle pour les fournisseurs de services en télécommunications. La valeur de l’action représente une aubaine par rapport aux autres acteurs de l’industrie, notamment au chapitre des ratios clés, comme la valeur totale par rapport aux ventes ou le cours/ bénéfice, selon Robert Young, analyste chez Canaccord Genuity. Le titre vaut 3,64$. Le consensus entrevoit un mince potentiel de croissance avec une cible de 3,93$. Par contre, les trois quarts des huit analystes qui suivent le titre en recommandent l’achat (six), tandis que les deux autres suggèrent de le conserver. Celestica ( CLS, 14,06$): la société fabrique des composants électroniques. La priorité de Celestica est d’accroître ses ventes et sa marge bénéficiaire, et ce, en augmentant ses investissements dans le développement et la commercialisation de ses produits, souligne Robert Young, de Canaccord Genuity. Le consensus a une cible de 15,41$. Des 12 analystes qui suivent le titre, la majorité préconise de le conserver. Quatre recommandent de l’acheter, sept de le conserver et un seul de le vendre. La « correction du secteur » offre un point d’entrée intéressant aux investisseurs qui ont manqué la phase haussière au début de 2016 relativement à la dépréciation du dollar américain, dit Martin Roberge. Depuis cinq ans, le prix de l’or a dégringolé de 31%, à 1 310$ US l’once. Toutefois, à partir de son creux du 17 décembre 2015, le cours du métal jaune a crû de 25%. Malgré tout, les investisseurs peuvent encore faire des gains, affirme Martin Roberge. « Même si la volatilité restera élevée au cours des prochains mois, en raison de la possibilité que la Réserve fédérale annonce une deuxième hausse de son taux directeur, le secteur devrait éventuellement ille, portefeu e du stratégi Genuity , général rd ur Canacco Directe chez ue du Nord, Amériq rebondir et amorcer un nouveau cycle haussier. » B2Gold ( BTO, 3,81$): ce producteur d’or de Vancouver exploite des mines en Namibie (dans le sud de l’Afrique), au Nicaragua et aux Philippines. Depuis cinq ans, le titre a perdu près de 12% de sa valeur. Toutefois, le cours a plus que doublé durant la dernière année. Le potentiel de croissance de l’entreprise et sa performance du deuxième trimestre – supérieure aux attentes – rendent le titre attrayant, selon Rahul Paul, analyste chez Canaccord Genuity. Le consensus a une cible de 5,24$. Quatorze des seize analystes qui suivent le titre recommandent de l’acheter. Les deux autres émettent la recommandation « conserver ». Agnico Eagle ( AEM, 71,80$): le producteur d’or de Toronto exploite sept mines (quatre au Canada, deux au Mexique et une en Finlande). L’action stagne depuis cinq ans, mais sa valeur a plus que doublé au cours de la dernière année. Les « excellentes nouvelles » concernant les résultats d’exploration au deuxième trimestre rendent le titre attrayant, selon Tony Lesiak, analyste chez Canaccord Genuity. Selon le consensus, le titre grimpera à 75,76$. Les 23 analystes qui suivent l’entreprise sont toutefois divisés: 10 recommandent d’acheter, 10 de conserver et 3 de vendre. L’appréciation du dollar américain représente un risque, car 75% de la croissance économique mondiale provient des pays émergents, dont la politique monétaire est étroitement tributaire du billet vert, souligne Martin Roberge. « Une forte poussée du dollar américain et une dépréciation simultanée des devises émergentes pourraient mettre fin au cycle d’assouplissement monétaire des banques centrales dans ces pays. » Une dépréciation supplémentaire de la monnaie chinoise constitue aussi un risque aux yeux du stratège. « Par ricochet, cela pourrait entraîner une vague de dévaluation compétitive des monnaies asiatiques. » le de la gestion responsab général, capitaux Directeur des BMO Marchés privée chez Il rappelle qu’il a été « extrêmement négatif » à l’égard des perspectives de ce secteur jusqu’à la fin de 2015, et ce, en raison de la chute du prix du pétrole. « Mais là, nous sommes redevenus positifs », dit-il. Un meilleur équilibre entre l’offre et la demande l’a convaincu de changer d’idée. Au tournant de 2016, il y avait un surplus d’offres d’environ 2,5 millions de barils par jour dans le monde. Or, en ce moment, le marché est « à peu près balancé », précise le stratège. Résultat? Les prix du pétrole sont repartis à la hausse. Depuis le creux du 11 février, le West Texas Intermediate a bondi de près de 70%. Canadian Natural Resources ( CNQ, 41,35$): l’entreprise de Calgary produit du pétrole et du gaz naturel. « Cette société est très bien gérée, avec une structure de coût qui n’est pas élevée », dit Stéphane Rochon. De plus, l’entreprise verse un dividende de 2,22%, « raisonnable et soutenable », souligne le stratège. Le consensus a une cible de 45,70$. Des 26 analystes qui suivent le titre, 20 recommandent de l’acheter et 6 de le conserver. Raging River Exploration ( RRX, 10,93$): la société de Calgary se spécialise dans l’exploration pétrolière et gazière. « C’est l’un des rares titres qui combinent des actifs de qualité à des coûts d’exploration très bas », soutient Stéphane Rochon. Selon lui, l’entreprise augmente sa production, mais sans trop dépenser. Quinze des dix-sept analystes formulent une recommandation d’achat, tandis que deux suggèrent de le conserver. La cible est à 13,03$. Dans une perspective de reprise économique, les entreprises qui offrent des services aux autres entreprises (B2B) sont bien positionnées, selon Stéphane Rochon. Par exemple, l’économie américaine devrait croître de 2,2%, en 2016, et de 2,5%, en 2017, selon le Fonds monétaire international. Au Canada, le PIB devrait augmenter respectivement de 1,4% et de 2,1%. Ses titres préférés Le Canadien National ( CNR, 83,53$) et le Canadien Paficique ( CP, 199,78$): leurs résultats se sont récemment améliorés, ce qui crée un climat favorable pour ces entreprises. « On pense qu’on aura un point d’inflexion en 2017 en ce qui a trait aux volumes de transport », dit Stéphane Rochon. Depuis deux ans, les volumes de transport des ressources naturelles ont diminué en Amérique du Nord. Cela avait nui au CN et au CP. Le consensus estime que le titre du Canadien National grimpera à 85,23$ et celui du Canadien Pacifique à 212,95$. La majorité des analystes recommandent de conserver le CN. Par ailleurs, du côté du CP, une majorité suggèrent d’acheter le titre. Emerson Electric ( EMR, 52,56$ US): l’entreprise du Missouri offre des produits essentiels pour les entreprises, car elle fabrique des systèmes qui aident les entreprises manufacturières et les producteurs d’hydrocarbures à être plus productifs, explique Stéphane Rochon. « Par exemple, l’industrie pétrolière utilise ses logiciels pour contrôler la production dans les puits de pétrole et les raffineries. » Le consensus entrevoit que le titre reculera légèrement à 51,28$. Les 25 analystes qui suivent l’entreprise sont divisés : 4 recommandent d’acheter le titre, 16 de le conserver et 5 de le vendre. Le principal risque est une poussée de l’inflation, non pas en 2017, mais à plus long terme, explique Stéphane Rochon. « On le voit déjà avec la pression à la hausse sur les salaires aux États-Unis. » Si l’inflation augmente, cela pourrait provoquer une « certaine débandade » dans le marché obligataire et pousser les taux d’intérêt à la hausse. « À long terme, cela pourrait devenir un risque pour les actions, dit-il. Mais il s’agit ici d’un risque dans 2 à 3 ans plutôt qu’au courant des prochains trimestres. »