Drones et hydrogène assureront les livraisons de demain
La nouvelle est passée inaperçue le printemps dernier: EnergyOR, une PME montréalaise spécialisée dans la fabrication d’appareils à piles à combustible, fondée en 2007, a signé une entente avec l’Armée de l’air française afin de développer des véhicules aériens sans pilote à longue portée, alimentés à l’hydrogène. Une technologie qui pourrait attirer le regard de Postes Canada et d’Amazon en vue d’effectuer des livraisons automatisées de prochaine génération…
Elles sont nombreuses, les sociétés d’expédition qui, un peu partout dans le monde, prédisent un bel avenir à la livraison par drones. Déjà, des essais ont eu lieu notamment aux États-Unis, en Angleterre et en Australie, mais la portée limitée de ces petits appareils freine les ambitions à court terme à leur sujet.
En dévoilant le H2Quad 1000, en mars, EnergyOR a fait naître l’espoir d’une véritable solution à ce problème: l’appareil est un quadricoptère de 9,5 kilos, pouvant soulever une charge additionnelle d’un kilo. Il est alimenté par une pile à combustible utilisant une membrane polymère électrolyte. Cette dernière lui a permis de rester dans les airs pendant une durée de 2 heures, 12 minutes et 46 secondes. C’est le double, voire le triple de ce que permettent les piles au lithiumpolymère les plus performantes actuellement sur le marché.
Il n’en fallait pas plus pour relancer l’intérêt commercial à l’égard de ces drones à hélices. Michel Bitton, pdg d’EnergyOR, voit des débouchés pour sa technologie dans tous les secteurs: inspec- tion et surveillance de lignes à haute tension et de chemins de fer, applications en agriculture, production audiovisuelle de grande envergure, missions humanitaires et de rescousse, etc.
On est loin des 600 km de portée souhaités par l’Armée française, mais on sent un certain optimisme grâce au succès du H2Quad 1000. « Ces appareils permettent une nouvelle approche face à nos missions et, ce qui est encore plus important, ouvrent la porte à des missions inconce-
dans le Nord-du-Québec. L’installation d’un nouveau réseau de chauffage et de refroidissement à la biomasse permettra de remplacer quelque 336 000 litres de diesel annuellement.
Plus tôt cette année, la société minière Hecla Québec avait ajouté cinq nouvelles fournaises de chauffage à la biomasse à sa mine Casa Berardi, en Abitibi. « C’est le genre de projets qui pourrait faire boule de neige, commente Mme St-Laurent Samuel. L’entreprise Norforce Énergie s’occupe de l’approvisionnement et de la gestion, donc les minières n’ont pas à s’en occuper. » Dans ce cas, le projet vise à remplacer la consommation de propane pendant l’hiver.
La chauffe entre-t-elle en concurrence avec les autres usages de la biomasse forestière, comme la cogénération d’électricité? « Les autres filières n’ont pas la même maturité technologique, donc non, répond Mme St-Laurent Samuel. Il y a beaucoup de gens qui travaillent sur d’autres options, mais ça va se faire par étapes. Aujourd’hui, la meilleure option qu’on a, en ce qui concerne l’efficacité de conversion pour réduire les émissions de GES et de durabilité de la ressource, c’est la chauffe. »
En se servant uniquement de la biomasse forestière résiduelle, Vision Biomasse souhaite en arriver d’ici 2025 à une production annuelle de 4 000 gigawattheures (GWh) d’énergie renouvelable et remplacer ainsi 400 millions de litres de combustibles fossiles. Cela équivaut à une réduction d’un million de Techniquement, les moteurs de voitures peuvent recevoir jusqu’à 15% de biocarburants, précise-t-elle. Dans certains pays comme le Brésil, la proportion peut grimper jusqu’à 20%.
Le hic, c’est qu’Enerkem ne produit pas encore d’éthanol. Elle vient plutôt d’obtenir la certification nécessaire pour exporter en Europe le méthanol qu’elle produit à son usine d’Edmonton.
« Normalement, le méthanol nous sert de produit intermédiaire vers la production d’éthanol, un biocarburant recherché en Amérique du Nord, explique Marie-Hélène Labrie. À Edmonton, la vente commerciale d’éthanol commencera en 2017. Donc en attendant, on va vendre notre méthanol en Europe. »
Mme Labrie assure toutefois qu’en matière de biocarburants, l’éthanol destiné au marché nord-américain reste le « produit phare » d’Enerkem. Quatre ans après l’annonce du projet, Enerkem compte toujours construire une réplique de l’usine d’Edmonton à Varennes, où elle souhaite profiter de la présence d’une grappe chimique et pétrochimique à proximité. tonnes de GES par année.
Outre la production de chaleur, la biomasse sert également à la cogénération, soit la production d’électricité grâce à la vapeur issue de la combustion. En vertu de l’appel d’offres lancé en décembre 2011, HydroQuébec a signé des contrats d’approvisionnement avec près de 20 centrales de cogénération à la biomasse, pour une production totale de 300MW. Une dizaine sont en service, une est en construction et six autres sont projetées. La plus importante est celle de Tembec à Témiscaming (50 MW).