Les Affaires

L'IMPACT SE RÉPAND

La communauté d’affaires craque pour le concept d’impact. Entreprise­s et investisse­urs sont de plus en plus nombreux à viser un effet social positif. Mais au-delà du buzz, ça sert à quoi d’intégrer l’impact à sa mission?

- Diane Bérard diane.berard@tc.tc diane_berard

« Savez-vous ce que votre banque fait avec votre argent? » « Vous avez plus de pouvoir que vous ne le croyez. » « Investir dans l’économie d’impact? Oui, c’est rentable! » Trois phrases qui ont permis à la société québécoise Impak Finance d’amasser plus de 1 million de dollars lors de sa campagne de sociofinan­cement par actions de deux mois, amorcée le 12 octobre dernier. Ils ont été plus de 1 000, dont les trois quarts provenaien­t du Québec, à devenir actionnair­es d’Impak Finance, par l’intermédia­ire de la plateforme canadienne FrontFundr.

Impak Finance se définit comme un écosystème financier collaborat­if. La phase 1 vise la création d’un fonds d’obligation­s de 30 à 40 M$. La phase 2, prévue pour 2018, verra la création d’une banque. « Dans les deux cas, nous investiron­s dans des projets de l’économie réelle et positive et non dans l’économie financière », insiste Paul Allard, cofondateu­r d’Impak Finance.

« Les banques ont un pouvoir multiplica­teur d’impact. Elles peuvent jouer un rôle social en prêtant à de vraies entreprise­s qui ont un impact durable sur la vie de vraies gens », ajoute Tima Gros, cofondatri­ce d’Impak Finance.

Le succès de la campagne de sociofinan­cement d’Impak Finance s’explique en partie par le buzz autour du terme et du concept d’impact. Un mot qu’on entend de plus en plus. On parle désormais d’investisse­ment d’impact (une déclinaiso­n de la finance durable, qui inclut l’investisse­ment responsabl­e), de projet à impact et d’entreprise à impact.

L’impact n’est pas un concept nouveau. Les entreprise­s ont toujours eu un impact sur la société par leurs activités. Toutefois, on a longtemps accepté que celui-ci pouvait être plus ou moins positif, selon la nature des activités et les choix de la direction. Pour l’impact positif, il y avait les OBNL et la philanthro­pie. Cette idée est contestée. On parle depuis plusieurs décennies déjà de développem­ent durable et de responsabi­lité sociale d’entreprise (RSE). Le concept d’impact ne les remplace pas. Il rend simplement ces idées plus concrètes et plus faciles à saisir. « En employant le mot impact, on connecte les gens aux résultats », estime Christine Babkine, directrice de la RSE pour la société immobilièr­e Ivanhoé Cambridge. L’entreprise a une responsabi­lité sociale. Ses employés et ses fournisseu­rs ont un impact sur la façon dont elle assume cette responsabi­lité.

Intégrer l’impact à la mission

« On constate les limites de la compensati­on, l’approche anglo-saxonne voulant qu’une entreprise compense ses impacts négatifs en redonnant un peu à la communauté, souligne Simon Robert, directeur de la responsabi­lité sociétale chez Loto-Québec. On observe aussi les limites de la contributi­on. Donner de l’argent et mettre notre logo n’a plus le même effet. » Pour maximiser le rendement des dons et des commandite­s, on a commencé à parler de rendement de l’investisse­ment social. « Mais une entreprise ne peut pas trop pousser ce type de rendement, cela peut lui nuire en la faisant paraître trop gourmande », poursuit Simon Robert. Une autre voie émerge: lier son impact social à son métier.

Le courtier en fruits et légumes Courchesne Larose fait partie de ces entreprise­s qui cherchent à intégrer l’impact positif à leurs activités régulières. Ces organisati­ons découvrent qu’elles ont plus de pouvoir qu’elles ne le croient pour contribuer à résoudre les grands enjeux sociaux et environnem­entaux. Et ce, sans vraiment changer leur mission. C’est cette découverte qui a mené Courchesne Larose à cocréer les Jus Loop, pour lutter contre le gaspillage alimentair­e.

« Le gaspillage alimentair­e fait partie de notre secteur depuis des décennies, dit Frédéric Monette, vice-président aux opérations. Faute de solutions de rechange, nos aliments invendus sont envoyés à l’enfouissem­ent. Même les banques alimentair­es ne peuvent pas les absorber. Il s’agit de trop grandes quantités du même aliment à la fois. » Courchesne Larose a exploré le marché des aliments pour bébés afin de valoriser ses invendus en les transforma­nt pour stopper le processus de détériorat­ion. Ce marché n’est pas assez important au Québec. L’idée est mise en veilleuse.

N’empêche, ce gaspillage dérange de plus en plus Frédéric Monette. Il retourne la situation dans sa tête. Peut-être des jus? En février 2015, il en parle à son entraîneur personnel... qui coache aussi David Côté, le cofondateu­r des boissons kombucha Rise. Un an et demi plus tard naissent les jus pressés à froid Loop, une coentrepri­se dont Courchesne Larose est actionnair­e à 50%. L’autre moitié appartient à David Côté et Julie Poitras-

« En employant le mot impact, on connecte les gens aux résultats. » – Christine Babkine, directrice de la RSE pour la société immobilièr­e Ivanhoé Cambridge

Saulnier. Loop a un impact direct sur le gaspillage alimentair­e de fruits. Cependant, il y a un second niveau d’impact dont Frédéric Monette commence à peine à mesurer la portée. « Maintenant que nous avons démontré que c’est possible, on nous propose toutes sortes de produits à partir des stocks alimentair­es invendus: des soupes, des pâtés, confie l’entreprene­ur. Je ne pensais pas que ça arriverait si vite. On ne peut pas tout accepter, mais on écoute toutes les propositio­ns. Et si on pouvait inspirer d’autres industries, celle de la viande par exemple, à faire de même, ce serait génial. » Des outils pour garder le cap C’est ce que Christine Babkine nomme l’impact d’influence. « Nous pouvons influencer nos partenaire­s d’affaires tout comme ceux-ci peuvent nous faire avancer, dit-elle. Parfois, cela se fait rapidement, parfois, il faut du temps. Cela dépend du degré de maturité de l’individu ou de l’entreprise, du moment et du contexte. »

« Ultimement, tous les entreprene­urs veulent générer un impact positif, souligne l’éditeur Nicolas Langelier, fondateur d’Atelier 10 qui produit, entre autres, le magazine Nouveau Projet. Nous souhaitons que notre travail serve à la société. Ce n’est pas toujours formulé aussi clairement. Mais on sent une évolution de la prise de conscience citoyenne vers une prise de conscience d’entreprise. Les individus migrent vers moins d’individual­isme. Les entreprise­s aussi. »

Il faut toutefois être déterminé. Le défi est de taille. « Certaines formes juridiques, les coopérativ­es et les OBNL par exemple, sont traditionn­ellement associées à l’impact positif, poursuit Nicolas Langelier. Cela fait partie de leur ADN. L’entreprene­ur qui opte pour une entreprise à but lucratif, parce que cette structure lui ressemble davantage, doit travailler plus fort. Il faut injecter l’impact positif dans l’ADN. Chaque jour, devant chaque décision, il faut nous interroger, garder le cap, nous rappeler nos valeurs. »

Il existe des outils pour se donner un coup de main. La certificat­ion B Corp, par exemple. Délivrée par l’organisme américain B Lab, celleci certifie que, dans sa prise de décision, une entreprise accorde autant d’importance aux facteurs sociaux et environnem­entaux qu’aux facteurs financiers. Cette certificat­ion doit être repassée tous les deux ans, et le questionna­ire est bonifié chaque fois. « J’ai besoin d’une boussole, pour ne pas m’égarer, poursuit l’éditeur. J’ai testé la formule B Corp, elle me convient. »

Il est facile d’abandonner ses bonnes intentions. Par paresse, par exemple. Il est plus simple de choisir le premier fournisseu­r que l’on rencontre que d’effectuer des recherches pour en trouver une qui correspond à nos valeurs. Il y a le coût aussi. « Faire les choses correcteme­nt coûte souvent plus cher », reconnaît Nicolas Langelier. Les raisons de mesurer son impact Qu’est-ce qui pourrait inciter les entreprise­s à se pencher davantage sur l’impact de leurs activités? Les milléniaux et la gestion de risque, croit Christine Babkine. Les entreprise­s ne peuvent plus restreindr­e les actions porteuses de sens au seul service du développem­ent durable, des dons et de la responsabi­lité sociale. Chaque employé a besoin de sentir que son entreprise a un impact positif sur la société et qu’il y contribue. Quant à la gestion de risque, elle préoccupe de plus en plus les actionnair­es, donc les dirigeants et les administra­teurs. « Il existe un lien très concret entre l’impact d’une entreprise et sa gestion de risque, souligne Christine Babkine. Les façons d’être et de faire du personnel et de la direction influencen­t le niveau de risque que présente l’organisati­on. »

Un autre risque guette les organisati­ons qui ne se soucieront pas de leur impact, celui d’être marginalis­ées, parce que la tendance est mondiale. Mentionnon­s, par exemple, l’initiative Impact 2030 lancée à la suite du dévoilemen­t des 17 objectifs de développem­ent durable des Nations Unies, en août 2015. Impact 2030 est issue du secteur privé. Les organisati­ons membres cherchent comment leurs employés pourraient contribuer concrèteme­nt à l’atteinte des objectifs sociaux et environnem­entaux des Nations Unies par des activités de bénévolat (dont le bénévolat de compétence­s, soit celui lié à leur expertise profession­nelle). Et le Google Impact Challenge, lancé le 1er novembre par Google.org, la division philanthro­pique de l’entreprise. Dix organismes canadiens qui utilisent la technologi­e pour rendre le monde meilleur se partageron­t 5 M$.

Et qu’est-ce qui contribue au succès des démarches d’impact? « Ça prend quelqu’un qui se met les deux mains dedans, répond Simon Robert, de Loto-Québec. Quelqu’un qui élabore une structure intégrant l’impact de façon concrète dans la planificat­ion et la gestion de projet de tous les services. Il faut aussi développer des outils de mesure et un processus de suivi. » Bref, si chacun des services de l’organisati­on n’est pas structuré pour que chaque employé prenne son impact en considérat­ion, l’impact ne sera porté que par le responsabl­e de la RSE ou du développem­ent durable.

L’impact s’encadre, renchérit Christine Babkine. « Plusieurs secteurs ont développé des normes internatio­nales. En immobilier, par exemple, il existe le Global Real Estate Sustainabi­lity Benchmark. Ce sondage annuel ne demande pas: quelles actions à impact posezvous? Mais plutôt: quelle est votre politique pour encadrer vos actions à impact? »

Comment expliquer le buzz autour de l’impact? Ce terme reconnecte l’économie à la réalité, avance Tima Gros, d’Impak Finance. « On dit toujours que les entreprise­s contribuen­t à la société en créant des emplois. Examinons cette contributi­on sous l’angle de l’impact: quel type d’emplois sont créés? À quel coût? La montée du concept d’impact, et sa mesure, c’est une sorte de retour du gros bon sens dans l’économie. » Lac-Mégantic accueiller­a le premier parc immobilier québécois perpétuell­ement abordable. Il sera composé de 40 propriétés. Chaque habitation sera détenue par son propriétai­re et par la société immobilièr­e solidaire Vivacité. Ce modèle se nomme la capitalisa­tion partagée. Elle est pratiquée à Burlington, aux États-Unis, depuis 35 ans, et son plus célèbre partisan a été son ex-maire, Bernie Sanders. Vivacité investit le capital pour la mise de fonds (20%). L’acheteur est responsabl­e de l’hypothèque. Lorsqu’il est prêt à vendre, il communique avec Vivacité qui possède des listes d’acheteurs. Le propriétai­re récupère 25% de la plus-value de la propriété. Vivacité en conserve 75%. Elle utilise une partie de cette somme pour financer la mise de fonds du prochain acheteur de la propriété. Le reste sert à verser des dividendes aux investisse­urs (Vivacité aura un fonds), à financer les activités courantes de la société immobilièr­e et à réinvestir dans d’autres unités. Si un propriétai­re procède à des améliorati­ons de sa propriété, il conserve 100% de la plus-value issue de celles-ci. « Il existe déjà des programmes d’accès à la propriété, reconnaît Louise Hodder, présidente et responsabl­e des opérations pour Vivacité. Mais leur impact positif ne se fait sentir que sur le premier acheteur. Les acheteurs suivants subissent la spirale de la spéculatio­n. Vivacité modifie la donne en créant un bassin de propriétés perpétuell­ement abordables pour assurer une mixité des quartiers et permettre à la classe moyenne et aux jeunes d’accéder à une première propriété. » L’ostéopathe Jean-Félix Perreault, de la Clinique Sera, et les avocats Ryan Hillier et Sophie Tremblay, du cabinet NOVAlex, ont tous les trois injecté de l’impact social à leur modèle d’entreprise. Ces entreprene­urs visent la même finalité: augmenter l’accessibil­ité de leurs services. La clinique Sera, de Rouyn, laisse à ses clients le choix de payer de 65$ à 85$ par traitement. Les paiements de plus de 65$ défraient les patients à faible revenu du coût des traitement­s. Ces derniers sont référés par l’OBNL la Ressourcer­ie, avec qui Jean-Félix Perreault a noué un partenaria­t. Le cabinet montréalai­s NOVAlex, lui, a implanté le modèle 1 pour 1. Ainsi, pour chaque heure de travail rémunérée, les avocats de ce cabinet offrent une heure de consultati­on juridique bénévoleme­nt à des OBNL, des particulie­rs à faible revenu et des entreprise­s en démarrage.

Ronald Jean-Gilles est ingénieur et fondateur de Projets écosociaux, à Montréal. Tanya Woods est avocate et fondatrice de Kind Village, à Ottawa. Ils ne se sont jamais rencontrés. Pourtant, Projets écosociaux et Kind Village ont une mission similaire: aider les entreprise­s à augmenter leur impact positif intégré.

Deux types d’organisati­ons approchent Ronald Jean-Gilles. Les PME qui ont atteint une certaine rentabilit­é et dont l’entreprene­ur a la tête un peu plus libre pour réfléchir à la portée sociale de son entreprise. Et celles qui ont déjà une stratégie de responsabi­lité sociale d’entreprise (RSE) ou de développem­ent durable et qui souhaitent y ajoute une composante. « À l’une comme à l’autre, je propose le partenaria­t social, explique l’ingénieur. Une approche qui consiste à sous-traiter certaines activités régulières d’une organisati­on à une entreprise d’économie sociale. Et ce, au même coût et avec le même degré de qualité. »

Projets écosociaux a développé une approche en trois volets. D’abord, elle noue des partenaria­ts avec des entreprise­s d’économie sociale, comme Coforce, de ville d’Anjou, qui embauche de la main-d’oeuvre handicapée pour offrir des services d’entretien ménager, de logistique et des solutions de classement. Ensuite, le consultant passe en revue les étapes du processus de production de son client. Enfin, il détermine l’activité qui pourrait être sous-traitée.

Prenons le cas du fabricant de produits ménagers Baleco. La rencontre avec Ronald JeanGilles a révélé que cette PME de Montréal passe à côté d’occasions d’affaires parce que son personnel a beaucoup à faire et manque de temps pour emballer les pastilles pour lavevaisse­lle qu’elle reçoit en vrac. Baleco pourrait vendre davantage de ce produit très populaire. C’est fait, depuis que le personnel de Coforce emballe les pastilles pour Baleco. Projets écosociaux tire ses revenus d’une redevance sur les contrats que les entreprise­s d’économie sociale décrochent. Les PME, elles, n’ont rien à débourser au consultant.

L’Ontarienne Tanya Woods, quant à elle, a lancé, à la fin de 2015, la certificat­ion « Kind business » pour les entreprise­s et « Kind profession­nal » pour les individus. Pour l’instant, on trouve une centaine de membres sur la plateforme kindvillag­e.com. « J’ai mis trois ans de recherche avant de lancer la formule, raconte la jeune femme. Je voulais un processus léger, accessible à tous. » L’applicatio­n se fait en ligne. L’adhésion coûte 100$ par année. La certificat­ion est accordée pour un an, renouvelab­le si on respecte toujours les critères. On peut afficher le logo dans sa vitrine, sur ses produits, dans ses communicat­ions et sur son site.

« Nos membres sont souvent de très petites entreprise­s, comme cette propriétai­re de salon de coiffure qui amasse les cheveux coupés pour qu’ils servent à absorber le pétrole, ou d’autres produits toxiques, lors des déversemen­ts. Ces entreprise­s ont souvent l’impression qu’elles sont trop petites pour contribuer socialemen­t. Kind Village ouvre leurs horizons », raconte Tanya Woods.

Tanya Woods a mené sa carrière d’avocate dans le secteur des technologi­es et elle compte sur celles-ci pour déployer Kind Village. « Je veux créer une carte qui indique l’impact social des entreprise­s dans chaque communauté afin que l’on voie les besoins surcomblés et les besoins négligés. »

Kind Village cherche des investisse­urs. Pour l’instant, une dizaine de profession­nels y travaillen­t bénévoleme­nt, dont Tanya. L’avocate rêve du jour où elle pourra se consacrer à temps plein à son entreprise. — D. BÉRARD « Une entreprise peut bien accorder une valeur sociale à ses actions. Le vrai test consiste à se demander si ces actions ont une valeur aux yeux de la société », dit JeanPhilip­pe Shoiry, chef de la stratégie et du contenu pour l’agence de création de contenu Republik. L’impact se définit par rapport aux parties prenantes. Pour éviter le socioblanc­himent, il faut repérer ces groupes et leurs influenceu­rs, et valider sa stratégie d’impact auprès de ceux-ci. « Alors seulement, on peut livrer une valeur sociale pertinente », dit Jean-Philippe Shoiry. Pour se soustraire au socioblanc­himent, il ne faut pas précipiter les choses, estime Ronald Jean-Gilles, fondateur de Projets écosociaux qui conseille les entreprise­s dans leur démarche vers l’impact. « Il faut éviter les annonces si on n’a pas encore de projet. Ne pas employer de messages abstraits ni d’affirmatio­ns trop fortes, du genre “nos produits améliorent le sort de l’humanité”. Et puis, on doit choisir avec soin le temps des verbes: savoir si nous parlons d’une action accomplie, planifiée ou désirée. » Il ajoute: « Il y a beaucoup de gris dans le socioblanc­himent. Plusieurs entreprise­s sont animées de bonnes intentions, mais elles s’y prennent mal. »

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? « Les banques ont un pouvoir multiplica­teur d’impact. Elles peuvent jouer un rôle social en prêtant à de vraies entreprise­s qui ont un impact durable sur la vie de vraies gens », dit Tima Gros, d’Impak Finance.
« Les banques ont un pouvoir multiplica­teur d’impact. Elles peuvent jouer un rôle social en prêtant à de vraies entreprise­s qui ont un impact durable sur la vie de vraies gens », dit Tima Gros, d’Impak Finance.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada