Quelques questions envitesse
Luc Lacombe, associé de Raymond Chabot Grant Thornton à Montréal, répond à trois questions éclair sur différents sujets.
Peut-on utiliser une perte en capital sur un immeuble à revenus pour compenser un gain en capital réalisé sur le marché boursier ?
Encore mieux, on sait qu’on peut faire un gain en capital en vendant un immeuble à revenus au-dessus de sa valeur marchande. Toutefois, la perte en capital sur un immeuble locatif « n’existe pas », répond M. Lacombe. Vous enregistrerez plutôt une perte locative. Celleci est déductible à 100 % sur l’ensemble des revenus du contribuable au fédéral et au provincial. Pour la portion liée au terrain, toutefois, vous déclarez une perte en capital si celui-ci perd de la valeur. Eh oui, cette perte en capital peut compenser un gain en capital sur le marché boursier. Un lecteur doit effectuer plus de 40 km en déplacement pour rencontrer son médecin qui a déménagé. Peut-il inclure ses frais de déplacement dans ses déductions relatives aux frais médicaux ? Ça dépend. « La réponse n’est pas liée à l’emplacement du professionnel qui a déménagé, mais à l’existence du service dans la région à moins de 40 km de la résidence du patient, explique M. Lacombe. Si le service se donne dans la région de la personne, elle ne pourra pas déduire les frais. » Cette information n’est pas uniquement d’intérêt pour les résidents de régions éloignées. Un résident de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, qui doit se rendre à Montréal pour rencontrer un médecin spécialiste parce qu’il n’y en a pas dans sa région pourrait par exemple en profiter.
Peut-on déduire les frais d’intérêt d’un prêt lorsqu’on emprunte pour investir dans un CELI ?
Non. Comme cet argent est investi à l’abri de l’impôt, vous n’avez pas droit aux déductions pour frais financiers, frais d’intérêt ou perte en capital. C’est la même chose pour le REER.