Les Affaires

De l’invalidité à la retraite, périlleux ! « Google a l’argent pour investir dans les bonnes idées »

– François Têtu,

- Clinique retraite Les marchés en action

Sud, probableme­nt en 2018. Puis-je me le permettre ? Que va-t-il arriver à la retraite ? Aurai-je assez d’argent pour subvenir à mes besoins ? Pourrai-je continuer à voyager durant ma retraite ? Comment se présente l’avenir

pour moi ? Karine Turcotte, gestionnai­re de portefeuil­le à la firme MEDICI, s’est penchée sur sa situation délicate. Stéphane a peu de marge de manoeuvre, reconnaît-elle. La réussite du plan repose sur la discipline.

Actuelleme­nt, le coût de vie annuel de Stéphane s’élève à 26 300 $, incluant le remboursem­ent de sa dette hypothécai­re qui rogne ses flux monétaires de 400 $ par mois. L’hypothèque de la copropriét­é sera remboursée à 65 ans, au moment où notre lecteur perdra ses prestation­s d’assurance invalidité et où celles du RRQ passeront de 888 $ à 355 $ par mois. En effet, Stéphane bénéficie actuelleme­nt de prestation­s d’invalidité de la part du RRQ. À compter de 65 ans, elles seront remplacées par sa rente de retraite, mais comme il a peu participé au régime, celle-ci sera maigre.

Pour maintenir son rythme de vie actuel, Stéphane doit compter sur un revenu net de 21 588 $ par année, a calculé Karine Turcotte. Avec sa pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV – 6 942 $ par année), sa rente du RRQ (4 260 $ par année) et ses économies (retrait du FERR – 14 196 $ par année), Stéphane ne pourra pas maintenir le rythme plus de sept ans, après quoi il aura vidé son FERR. Il pourra alors toucher le Supplément de revenu garanti (SRG), mais ça ne suffira pas à combler le vide créé par l’épuisement de ses économies.

Il y a néanmoins une solution, astucieuse il faut le dire. La gestionnai­re de portefeuil­le propose à Stéphane de décaisser progressiv­ement le REER d’ici la retraite. Évidemment, il y a un coût fiscal à cette opération. Plutôt qu’avoir 135 000 $ en REER à 65 ans, notre lecteur aura 115 000 $ en CELI (rendement estimé de 3,5 %). Toutefois, cela permettra à Stéphane de toucher le Supplément de revenu garanti dès 65 ans, en plus de réduire sa facture d’impôt à zéro.

Le SRG est versé aux retraités à faible revenu et diminue rapidement à mesure que le revenu imposable augmente pour disparaîtr­e totalement autour de 17 000 $ (montant dont est exclue la PSV). Les retraits du REER entrent dans le calcul du revenu imposable, mais pas ceux du CELI.

La solution de Karine Turcotte consiste donc à réduire le revenu imposable à la retraite, quitte à payer davantage d’impôt avant 65 ans. Résultats : le RRQ (4 260 $), la PSV (6 942 $) et le SRG (7 681 $) couvriront l’essentiel du coût de vie (18 883 $). Pour arriver à 21 500 $, Stéphane n’aura qu’à puiser la différence (2 705 $) dans son CELI. Non seulement notre lecteur parviendra-t-il à combler ses besoins, mais il profitera aussi d’un coussin de sécurité. Advenant un décès à 100 ans, le CELI ne sera toujours pas épuisé.

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