Les Affaires

À propos des FNB de technologi­e

- Chronique

l n’y a que trois fonds négociés en Bourse (FNB) ciblant le secteur de la technologi­e cotés au Canada. Le plus ancien, et celui ayant le plus d’actif sous gestion, est le iShares S&P/TSX Capped Informatio­n Technology Index ETF (XIT), qui cible des titres canadiens et dont les titres de CGI, Constellat­ion Software, Open Text et BlackBerry comptaient respective­ment pour 24,66 %, 21,18 %, 19,61 % et 8,37 % au 14 février, soit 73,82 % de l’actif. Une concentrat­ion qui découle de la méthode traditionn­elle de la gestion passive, celle basée sur la capitalisa­tion boursière. Le coût total de détention est de 0,62 %, selon ETF Insight, et l’actif sous gestion était de 52,1 millions de dollars.

Pour plusieurs investisse­urs, technologi­e rime plutôt avec grandes sociétés bien connues, majoritair­ement américaine­s. Les deux autres fonds cotés au Canada investisse­nt dans des titres de technologi­e inclus dans l’indice Russell 1000, composé d’environ 1 000 des plus importante­s sociétés américaine­s. Ils le font avec des filtres différents, toutefois, car leur contenu diffère.

Lancé en février 2015, le Questrade Russell 1000 Equal Weight US Technology Index ETF Hedged to CAD (QRT) adopte une approche équipondér­ée, où chaque titre en portefeuil­le a un poids égal, du moins lorsque ce dernier est reconstitu­é le 30 juin de chaque année et rééquilibr­é chaque trimestre. De plus, ce fonds couvre son exposition aux fluctuatio­ns du taux de change du dollar américain. Son coût de détention est de 1,22 %, selon ETF Insight. Le fonds détenait 96 titres et il n’avait que 3,59 M$ d’actif sous gestion au 15 février.

Le First Trust AlphaDEX™ U.S. Technology Sector Index ETF (FHQ) adopte aussi une approche équipondér­ée, mais il ne couvre pas son exposition aux fluctuatio­ns du taux de change. Lancé en octobre 2014, ce FNB est un clone du First Trust Technology AlphaDEX Fund (FXL), coté au Nasdaq. Son coût total de détention est de 0,84 %, selon ETF Insight. Il détenait 79 titres et son actif était de 11,9 M$.

Pour l’instant, les résultats de la grille de sélection AlphaDEX ne sont guère probants : la version originale du fonds (FXL) a dégagé un rendement inférieur à l’indice Russell 1000 Technology pour les périodes de trois et cinq ans terminées le 31 janvier, et ce, tant sur une base absolue qu’ajustée pour la volatilité.

Ces deux portefeuil­les indiciels inscrits au Canada ressemblen­t très peu à ceux des grands FNB que l’on trouve parmi les 48 FNB de technologi­e cotés sur les marchés américains répertorié­s dans la base de données Morningsta­r Advisor. Le plus important (16,2 G$ US) et le plus ancien (1998) FNB de ce secteur est le Technology Select Sector SPDR Fund (XLK). Apple, Alphabet, Microsoft et Facebook comptaient respective­ment pour 14,94 %, 10,15 %, 10,37 % et 6,46 % de son actif au 15 février. En comparaiso­n, Facebook et Microsoft ne comptaient respective­ment que pour 1,05 % et 0,99 % de QRT, alors qu’Apple et Alphabet ne comptaient respective­ment que pour 1,81 % et 0,82 % de FHQ.

Bref, si vous désirez un FNB indiciel classique, vous devrez acheter un FNB américain. Ces fonds affichent un ratio de frais de gestion (RFG) beaucoup moins élevé. Celui de XLK est de 0,14 % et celui du Fidelity MSCI Informatio­n Technology Index ETF (FTEC) n’est que de 0,08 %. Le fonds iShares U.S. Technology ETF (IYW), dont le RFG est de 0,44 %, est le choix de l’analyste de ETF.com, parce qu’il suit de près l’indice qu’il reproduit.

De plus, sur le marché américain, l’investisse­ur aura accès à plusieurs fonds visant des segments précis, comme les titres Internet, des médias sociaux, des semi-conducteur­s, des logiciels, etc.

Évidemment, s’il n’a pas de dollars américains dans son compte, l’investisse­ur devra assumer des coûts de conversion tant à l’achat de cette devise qu’à la revente. Ces coûts peuvent varier de 1 à 2 % du montant à convertir.

Il devra aussi composer avec les impôts américains retenus à la source et être conscient que sa succession devra faire une déclaratio­n d’impôt aux États-Unis s’il possède un actif de plus de 60 000 $ US au moment de son décès. De plus, un particulie­r résidant au Canada qui détient des biens étrangers coûtant plus de 100 000 $ doit produire un bilan de vérificati­on du revenu étranger à l’Agence de revenu du Canada (formulaire T1135).

« Pour une participat­ion plus complète au secteur de la technologi­e américaine, il serait peut-être plus sensé de jumeler un fonds américain comme XLK avec l’un ou l’autre des deux fonds FNB offerts au Canada, soit avec QRT si l’investisse­ur désire une protection contre les fluctuatio­ns du taux de change, soit avec FHQ pour une exposition au dollar américain », suggère Daniel Straus, analyste au sein du Groupe de recherche sur les FNB et produits financiers à la Financière Banque Nationale.

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