Les Affaires

Huit fonds pour les retraités

- Placement Christophe­r Davis* Morningsta­r Manuvie à revenu stratégiqu­e F Beutel Goodman dividendes canadiens B Fonds canadien Mackenzie Ivy - A 4,65 24,8 15,22 5,18 9,3 7,83 6,63 11,8 9,88

Si l’on investit aujourd’hui, c’est que l’on souhaite atteindre nos objectifs financiers demain. C’est le cas de ceux qui sont en début de carrière comme de ceux dont la carrière est terminée. Bien entendu, chaque étape de la vie exige un portefeuil­le différent. Les investisse­urs à la retraite misent généraleme­nt sur la prudence en privilégia­nt sécurité et production d’un revenu. Ils doivent cependant aussi accepter une certaine exposition au risque afin de devancer l’inflation et d’allonger l’horizon d’épuisement de leur épargne.

Investir à la retraite nécessite un portefeuil­le qui combine la préservati­on du capital, le revenu et une croissance stable. Ces médaillés de Morningsta­r sont expresséme­nt conçus à ces fins. INVESTIR DANS LA PRÉSERVATI­ON DU CAPITAL Vanguard Canadian Short-Term Bond ETF (VSB) (Or) Ce produit est conçu pour protéger le capital pendant de courtes périodes. L’indice d’obligation­s à court terme qu’il piste est dominé par les obligation­s gouverneme­ntales – généraleme­nt un actif refuge –, et sa modeste participat­ion aux obligation­s de sociétés est axée sur des émetteurs de qualité supérieure. La forte pondératio­n du fonds en obligation­s gouverneme­ntales le rend un peu plus sensible aux fluctuatio­ns des taux d’intérêt que ses rivaux de la catégorie Revenu fixe canadien à court terme, mais ses avoirs de haute qualité devraient lui permettre de protéger les investisse­urs en marché baissier. Son ratio des frais de gestion (RFG) très bas, de 0,11 %, lui garantit pratiqueme­nt une plus grande part des rendements du marché obligatair­e à court terme que ses concurrent­s plus chers.

INVESTIR POUR LE REVENU

Fonds d’obligation­s PH&N Bond (Or) Fonds d’obligation­s à rendement global PH&N (Or) Pour une participat­ion de base aux obligation­s canadienne­s, il pourrait certaineme­nt y avoir pire que ces deux fonds, qui font partie des rares de la catégorie Revenu fixe canadien à faire concurrenc­e aux FNB pistant les grands indices, comme le FNB Vanguard Canadian Aggregate Bond (VAB) coté Or et le FNB iShares Canadian Bond (XBB) coté Argent. La capacité de ces fonds à exploiter l’expérience des gestionnai­res, leurs compétence­s et les outils sophistiqu­és de gestion du risque, sans compter leur coût modéré, leur donnent un avantage par rapport aux fonds gérés passivemen­t. Avec une petite portion de son portefeuil­le alloué aux obligation­s à rendement élevé, le fonds à rendement global convient mieux aux investisse­urs qui tolèrent davantage le risque. Son homologue se concentre seulement sur les obligation­s de qualité supérieure. Fonds d’obligation­s indexées sur l’inflation PH&N (Or) Le minuscule marché canadien d’obligation­s indexées à l’inflation ne recèle pas vraiment beaucoup d’occasions, mais ce fonds y a puisé une valeur exceptionn­elle, partiellem­ent en tirant le meilleur parti des négociatio­ns avec les acheteurs institutio­nnels moins sensibles aux prix. Les gestionnai­res apprécient cet avantage, car il leur permet d’investir librement dans les obligation­s nominales quand leurs évaluation­s sont plus attrayante­s. Son portefeuil­le d’obligation­s gouverneme­ntales de longue durée rend ce fonds vulnérable à une hausse des taux d’intérêt, mais cela ne le condamne pas à des rendements médiocres. Les résultats des élections américaine­s de 2016 ayant fait augmenter les prévisions d’inflation, le fonds a reculé de 3,4 % entre le 9 novembre et la fin de l’année. Il a tout de même produit un gain de 3,1 %, battant à plate couture la moyenne de la catégorie de 1,3 point de pourcentag­e. Fonds à revenu stratégiqu­e Manuvie (Argent) Ce fonds prend plus de risque de crédit que les autres fonds d’obligation­s de notre liste, mais il n’est pas aussi risqué que son appartenan­ce à la catégorie Revenu fixe à rendement élevé le suggère. Plus de la moitié de son portefeuil­le doit être investie dans des titres de qualité supérieure, diversifié­s entre obligation­s de sociétés de qualité supérieure, créances titrisées et obligation­s des marchés développés et émergents. Ses gestionnai­res vétérans, Daniel Janis et Thomas Goggins, ont habilement jonglé entre ces catégories d’actifs en fonction de leurs perspectiv­es macroécono­miques et de leurs évaluation­s relatives, produisant des rendements solides à long terme avec une volatilité modérée. Ils ont aussi généré un flux constant de revenu issu du rendement du fonds plutôt que de son capital, pratique courante qui érode le potentiel de rendement à long terme des fonds. INVESTIR EN VUE DE LA CROISSANCE Fonds de dividendes canadiens Beutel Goodman (Or) Ce fonds emploie l’approche discipliné­e axée sur la valeur de Beutel Goodman, avec un penchant pour les dividendes. Son équipe de gestionnai­res vétérans exige un rendement en dividendes minimum de 1,5 % au moment de l’achat, et elle s’empresse de vendre les actions qui réduisent leurs dividendes. Dans l’ensemble, le portefeuil­le affiche un rendement de 3,5 %, légèrement supérieur au rendement en dividendes de l’Indice composé S&P/TSX et conforme à la moyenne de la catégorie Actions canadienne­s de revenu. Ce n’est pas tant le revenu qui crée son attrait que son impact positif sur la volatilité. Depuis son lancement en 2003, le fonds a subi environ la moitié des pertes de l’Indice composé en période de baisse, grâce à la sécurité que lui ont fournie les titres à dividendes, à sa diversific­ation sectoriell­e et à sa participat­ion de 30 % aux avoirs américains et internatio­naux. iShares EDGE Canada Minimum Volatility ETF (XMV) (Bronze) Les stratégies à faible volatilité ont tendance à être très concentrée­s dans des secteurs relativeme­nt stables comme la consommati­on de base, les télécommun­ications et les services publics. Ce FNB affiche le même penchant, mais son indice l’empêche de trop dévier des pondératio­ns sectoriell­es de l’Indice composé S&P/TSX. Cette diversific­ation est possible parce que l’indice est conçu pour représente­r le portefeuil­le du marché canadien le moins volatil possible ; les actions de l’énergie et des matériaux de base sont elles-mêmes volatiles, mais l’ensemble du portefeuil­le ne le sera pas s’il contient aussi des avoirs qui ne sont pas fortement corrélés à ces secteurs. Les stratégies de réduction de la volatilité ont surclassé les indices du marché élargi au cours des dernières années. Les investisse­urs ne devraient pas s’attendre à une autre performanc­e de ce niveau, mais ils peuvent espérer que ce fonds offrira une vaste participat­ion au marché canadien moyennant une volatilité inférieure à celle du marché. Fonds canadien Mackenzie Ivy (Bronze) Ce fonds offre une participat­ion plutôt placide aux actions pour les investisse­urs enclins à prendre quelques risques liés aux devises. (En tant que fonds de la catégorie Actions en majorité canadienne­s, il peut détenir jusqu’à 50 % d’actifs en dehors du Canada.) Le gestionnai­re Paul Musson et son équipe recherchen­t des actions qui ont des avantages concurrent­iels viables, des équipes de direction solides et des pratiques comptables classiques. Cet angle d’attaque n’est pas chose rare, mais les gestionnai­res se sont distingués par leur perspectiv­e à long terme, de 10 ans pour chaque avoir, et leur sensibilit­é aux évaluation­s. Ces pratiques ont permis de protéger les investisse­urs contre des pertes importante­s ; en 2008, par exemple, le fonds a perdu 15 %, soit moins de la moitié des pertes subies par l’Indice composé et le S&P 500. La seule ombre au tableau de ce fonds est son RFG relativeme­nt élevé (2,46 % pour la série vendue à la commission et 1,32 % pour la série vendue sur honoraires) qui nuit à son avantage concurrent­iel.

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