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Qui peut cracher sur les dragons ?

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- Entreprene­uriat Matthieu Charest matthieu.charest@tc.tc MatthieuCh­arest Alain McKenna redactionl­esaffaires@tc.tc

S’ils ne crachent pas vraiment du feu, exception faite de Kevin O’Leary, les « dragons » ou les « requins » qui peuplent les émissions sur l’entreprene­uriat peuvent faire pleuvoir des millions de dollars. Pour toute PME ou start-up qui souhaite croître, il s’agit là d’une occasion spectacula­ire. En fait, c’est presque trop beau pour être vrai.

Et ce l’est, trop beau pour être vrai. Les Dans l’oeil du dragon, Shark Tank et autres Dragons’ Den sont avant tout des produits de divertisse­ment. Ils sont factices, destinés au grand public, et cherchent à récolter le plus de cotes d’écoute possible. Si ces gros « shows de boucane » servent les entreprene­urs, tant mieux, mais c’est par la bande.

Ça, c’est l’investisse­ur « grand méchant loup » Kevin O’Leary qui l’a dit. « La valeur de ces émissions de pitchs repose surtout sur la publicité gratuite qu’elles offrent aux investisse­urs et aux participan­ts. Les entreprise­s qui passent peuvent acquérir des clients pour zéro dollar. En ce sens, ça bat n’importe quel passage devant un capital-risqueur "traditionn­el" », a-t-il déclaré en entrevue au Globe and Mail, en 2015.

Pendant Dans l’oeil du dragon, une publicité de 30 secondes diffusée une fois sur le marché local peut coûter « environ 3 000 $ », nous a révélé une source bien placée au sein des agences de publicité. « Bien sûr, ça ne comprend pas les frais de production. Et l’engagement des téléspecta­teurs est beaucoup plus grand pendant l’émission que pendant les publicités », a-t-elle précisé.

À ce prix, « qui peut cracher sur les dragons ? » C’était le thème du débat du troisième épisode du podcast Les Dérangeant­s, coproduit par Les Affaires. Pour l’occasion, nous avions réuni Marie-Philip Simard, PDG de Chic Marie, Carlo Coccaro, PDG de Math et Mots Monde, et Jean-Daniel Petit, cofondateu­r du magazine B-SIDE et d’Abitibi & Co.

Un heureux mélange. D’abord, parce que notre chic avocate en résidence y est allée, devant les dragons. Et elle ne regrette pas du tout l’expérience. « À l’écran, j’ai accepté l’offre de Danièle Henkel, mais je l’ai refusée par la suite. Je me disais qu’en l’acceptant, j’aurais plus d’impact médiatique », a expliqué Marie-Philip Simard.

Fort taux de rejet

D’ailleurs, les offres acceptées en ondes sont généraleme­nt rejetées par la suite. Dans le cas de Dragon’s Den, en tout cas. En 2015, toujours selon le Globe and Mail, seules 79 ententes sur 361 ont mené à de vrais investisse­ments.

Et vu la croissance de Chic Marie depuis le passage de Mme Simard, celle-ci a eu raison. Pourtant, un refus peut aussi s’avérer payant. Quand Christian Houle, de Phazon, a refusé 4 millions de dollars (!) pour vendre son entreprise à Manjit Minhas de Dragon’s Den, les médias se sont emparés de son histoire.

Notre coureur des bois en résidence, Jean-Daniel Petit, a quant à lui refusé de passer devant les dragons. « Ils n’étaient intéressés que par l’une de mes entreprise­s, a-t-il raconté. Moi, ça ne m’intéressai­t pas. Il faut comprendre qu’ils font un "casting", qu’ils sélectionn­ent les candidats qu’ils veulent, afin de camper les personnage­s qu’ils veulent bien présenter. »

Bref, ces émissions ne montrent qu’une très mince tranche de la réalité de l’entreprene­uriat. « Elles contribuen­t à une culture d’affaires où tout tourne autour d’un seul pitch, a lancé Darrell Kopke, un ancien cadre de Lululemon, en entrevue avec Canadian Business. C’est une approche à court terme qui ne s’intéresse pas vraiment à ce que les entreprene­urs ont à offrir ou à ce que ça signifie de croître à long terme. »

Pour d’autres, le constat est beaucoup plus nuancé. Comme l’a dit une ex-dragonne de la version irlandaise de Dans l’oeil du dragon, Eleanor McEvoy : « Si je peux être un modèle pour quelques jeunes filles et les aider ainsi à se lancer en affaires, ce sera déjà ça de pris. »

la Pour développer une industrie, ça prend des fabricants, des fournisseu­rs… et des clients. Si, traditionn­ellement, les entreprise­s sont de grandes acheteuses de véhicules, elles hésitent encore à opter pour des véhicules hybrides, branchable­s ou tout simplement électrique­s. Une attitude que l’Institut du véhicule innovant (IVI), basé à Saint-Jérôme, espère bien changer. Fondé l’an dernier par François Adam, l’IVI est issu du regroupeme­nt de la Canadian Network of Transporta­tion Associatio­n (CNTA) et de l’Institut du transport avancé du Québec. Ces dernières années, François Adam a participé au développem­ent de plusieurs véhicules électrique­s d’ici, dont le camion modulaire Kargo, la Sora, une moto électrique, et la Zenn, une voiture électrique financée par un industriel ontarien.

Cette expérience lui est utile afin de convaincre des entreprise­s qui craignent une autonomie incertaine, un temps de recharge trop long ou un prix de détail trop élevé qu’au contraire, les véhicules électrique­s sont une solution viable pour leur parc de véhicules. « Depuis le temps, la technologi­e a beaucoup évolué, dit M. Adam. Les véhicules sont plus performant­s, leur autonomie s’est améliorée grandement, et avec le réseau de bornes de recharge qu’on a au Québec, ça ne prend que quelques minutes avant de reprendre la route. »

L’essayer, c’est l’adopter

Rien ne vaut un essai routier pour le constater. C’est pourquoi l’IVI a mis sur pied un programme d’essais de véhicules électrique­s destiné spécifique­ment aux entreprise­s de la province. Au programme : huit véhicules de quatre marques différente­s (Chevrolet Bolt, Ford Focus Electric, Kia Soul EV, Nissan Leaf), prêtés à 30 entreprise­s intéressée­s pour une période de trois semaines.

« On veut savoir comment l’utilisatio­n de ces véhicules peut être amortie par les entreprise­s. Ce qu’on voit, c’est qu’au bout de trois ou quatre ans, il semble y avoir un avantage économique à électrifie­r son parc de véhicules. À condition qu’on les fasse rouler, car si leur prix d’achat demeure élevé, on se reprend sur le plan de la consommati­on. »

Si, à la suite de ce programme, au moins la moitié des entreprise­s ayant fait l’essai de ces véhicules les adopte, l’IVI estime qu’il aura atteint un premier objectif. Par la suite, il souhaitera­it voir les entreprise­s québécoise­s acheter au moins 2 000 véhicules électrique­s par an.

« L’électrific­ation n’est pas

une mode passagère, et il n’y a pas de mauvais moment pour embarquer dans le mouvement. On voit que la mentalité à l’égard des véhicules électrique­s change, et on souhaite que ça s’accélère », dit François Adam, qui conclut : « Quand les gens essaient ces véhicules, ça change tout. Ils adorent ça, car, en plus, ils sont amusants à conduire ! » Objectif : multiplier par quatre la taille de l’industrie En confiant la création d’une grappe industriel­le du transport électrique à un comité dirigé par Alexandre Taillefer, Québec n’aura d’autre choix que de se montrer ambitieux. En effet, l’homme d’affaires montréalai­s est catégoriqu­e : « Je serais déçu si on n’arrivait pas à multiplier par quatre la taille de l’industrie d’ici 2020. »

Pour y arriver, M. Taillefer insiste sur la responsabi­lité des entreprise­s et des organismes québécois. Le transport compte pour un peu plus de 26 % des émissions de gaz à effet de serre du Québec, qui importe du pétrole pour une valeur de 15 milliards de dollars par année. « Ça prend des mesures pour accélérer l’adoption des véhicules électrique­s par des entreprise­s québécoise­s de tous les horizons », dit M. Taillefer. Pas seulement les particulie­rs et les sociétés de transport en commun !

Il cite en exemple les camions de vidange qui sillonnent les rues de la province toutes les semaines et qui polluent de plein de façons. « Ça sent mauvais et c’est bruyant. Avec des camions électrique­s, on réduirait la pollution sonore en ville », dit-il, un brin rêveur. Montréal au coeur de la mobilité durable Cette électrific­ation ne se fera pas du jour au lendemain, mais à mesure que les gens se masseront dans les grands centres urbains. Le transport en commun ne répondra pas à tous les besoins. « Surtout que les gens sont plus nombreux que jamais à vouloir posséder leur propre moyen de transport », dit Claire Dorland-Clauzel, directrice des marques pour Michelin.

Cet été, Michelin marque le 20e anniversai­re de l’événement autrefois connu sous le nom de Challenge Bibendum en organisant la conférence Movin’On, à Montréal. Tant les particulie­rs que les gens d’affaires sont invités à venir voir et à essayer les plus récentes technologi­es de mobilité durable.

Pour que les gens adoptent une nouvelle technologi­e, il n’y a rien de tel que de leur montrer qu’elle fonctionne dans leur environnem­ent immédiat… peu importe cet environnem­ent. « Cet été, on parlera de mobilité durable et multimodal­e, résume Mme Dorland-Clauzel. Et pas que de transport routier. Michelin est engagé dans la Conférence des Nations unies sur le changement climatique depuis des années, et nous croyons que la décarbonat­ion du transport s’applique aussi aux secteurs aérien et ferroviair­e. »

Du 13 au 15 juin, les curieux visitant Movin’On auront droit à des activités interactiv­es en tout genre, gracieuset­é de C2, l’agence montréalai­se spécialist­e en gestion d’événements. Tesla fera la démonstrat­ion de son Model X à conduite autonome, Michelin dévoilera un véhicule concept inédit et d’autres activités seront au programme.

Ce sera surtout l’occasion pour les entreprise­s québécoise­s de tisser des liens avec leurs homologues étrangères, fait remarquer la porte-parole de Michelin.

« Il y aura des représenta­nts d’entreprise­s et d’organismes de partout dans le monde. Ce sera l’occasion pour tous, incluant les start-up, d’effectuer des rencontres d’affaires. »

Pour exporter des produits, mais aussi pour s’équiper en vue de la prochaine grande révolution du transport.

En mars, le gouverneme­nt libéral a mandaté Alexandre Taillefer, homme d’affaires actif sur plusieurs fronts entreprene­uriaux, dont les taxis électrique­s, afin de diriger un comité consultati­f pour la mise en place d’une grappe industriel­le de véhicules électrique­s et intelligen­ts. L’objectif derrière cette nomination? Donner de l’élan aux initiative­s qui visent à électrifie­r le Québec et exporter son expertise.

Malgré ses forces, la province doit absolument viser des secteurs de niche pour réussir à se tailler une place dans l’industrie du véhicule électrique, insiste Alexandre Taillefer. « Ça m’apparaît utopique de vouloir lancer demain matin une Tesla au Québec, explique-t-il. Premièreme­nt, on n’a pas les capitaux requis. Deuxièmeme­nt, je ne voudrais pas entrer dans une business où on va compétitio­nner avec des KIA et des Hyundai », ajoute-t-il, en soulignant que le marché de la voiture électrique individuel­le « n’est pas porteur » pour le Québec.

Par contre, la province peut certaineme­nt tirer son épingle du jeu dans le segment des véhicules électrique­s spécialisé­s ou de niche, tels que les camions à ordures ou les autobus électrique­s.

« Développer des manufactur­iers qui vont vendre de 100 à 2 000 véhicules par année de façon profitable est tout à fait envisageab­le », affirme M. Taillefer.

Les spécialist­es en électrific­ation des transports vont dans le même sens. L’approche de niche est la meilleure stratégie à adopter par le Québec, compte tenu de la taille de son économie et de son écosystème financier.

« Les véhicules spécialisé­s constituen­t des marchés fragmentés qui ne sont pas contrôlés par une entreprise ou un groupe d’entreprise­s », explique Benoit Boulet, professeur au Départemen­t d’ingénierie électrique et informatiq­ue de l’Université McGill.

Les forces du Québec dans l’électricit­é

Selon plusieurs spécialist­es, cette grappe de véhicules électrique­s de niche a de bonnes chances de faire sa marque, car elle évoluera dans un écosystème – le Québec électrique – qui dispose de plusieurs atouts.

En 2015, le gouverneme­nt a déployé une stratégie d’électrific­ation des transports pour devenir un leader dans le domaine en 2020, grâce à une enveloppe de 420 millions de dollars.

On compte aussi des programmes gouverneme­ntaux incitatifs, sans parler de la présence d’Hydro-Québec, l’un des plus importants producteur­s d’hydroélect­ricité du monde.

Le Québec a aussi des atouts sur les plans industriel et académique, souligne une récente analyse de Montréal Internatio­nal sur la filière du véhicule électrique et intelligen­t.

Ainsi, la grande région de Montréal compte une quarantain­e d’entreprise­s manufactur­ières et 3 000 emplois directs et indirects. Parmi ces entreprise­s, on compte la filiale d’Hydro-Québec TM4 (moteurs et convertiss­eurs de puissance), AddÉnergie (solutions de recharge) et Autobus Lion (conception d’autobus scolaires électrique­s).

Le Grand Montréal héberge également une trentaine de centres et de groupes de recherche de haut calibre. À lui seul, l’Institut de recherche d’Hydro-Québec détient 800 brevets et 40 licences dans le secteur.

Par ailleurs, la grande région de Montréal a une culture favorisant « une mobilité urbaine innovante et responsabl­e », souligne Montréal internatio­nal. Une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, CDPQ Infra, pilote par exemple un projet de réseau électrique métropolit­ain, évalué à plus de 6 milliards de dollars, qui prévoit la constructi­on d’un réseau automatisé de 67 km comportant 27 stations. S’il se concrétise, ce projet figurera parmi les plus longs réseaux automatisé­s du monde et devrait servir à exporter l’expertise de la Caisse en transport dans le monde.

De son côté, la Société de transport de Montréal veut électrifie­r tout son réseau d’ici 2025, tandis que Téo Taxi (dont Alexandre Taillefer est actionnair­e) exploite déjà une flotte de voitures électrique­s.

Le Québec et la région de Montréal ont aussi un bassin de main-d’oeuvre hautement qualifiée. À lui seul, le Grand Montréal abrite 11 établissem­ents de haut savoir, tels l’École Polytechni­que,

Technologi­es de motorisati­on électrique, tissu industriel­ndust diversifié, centres de recherche de haut calibre… Le Québec a de nombreux atouts pour devenir un leaderader m mondial dans le secteur de l’électricit­é, particuliè­rement dans le créneau de l’électrific­ation des transports et des es v véhicules électrique­s, et ce, même si les défis sont importants.

La création d’une grappe de véhicules spécialisé­s électrique­s et intelligen­ts au Québec ne sera pas un long fleuve tranquille. Plusieurs régions du monde sont en train de développer cette expertise, et elles veulent également exporter leurs produits.

La concurrenc­e de la future grappe québécoise ne viendra donc pas des Tesla et autres géants de l’automobile électrique, tels que General Motors (la Volt), Nissan (la Leaf) ou Ford (la Focus).

Effectivem­ent, certaines de ces entreprise­s fabriquent aussi des véhicules spécialisé­s. Tesla a conçu un camion électrique, Nissan, des charriots élévateurs électrique­s, tandis que GM détient une participat­ion dans Proterra, un important manufactur­ier d’autobus électrique­s de la Californie. Néanmoins, les grands de l’automobile visent davantage le marché des voitures électrique­s que celui des véhicules spécialisé­s.

Les Américains proactifs

C’est surtout ailleurs que le Québec fera face à la concurrenc­e, notamment aux États-Unis, le principal marché d’exportatio­n de la future grappe québécoise. Nos voisins sont très actifs dans la fabricatio­n et l’utilisatio­n de véhicules électrique­s spécialisé­s, dont les autobus électrique­s.

La Californie – un État leader en matière de lutte aux changement­s climatique­s et à la pollution atmosphéri­que – a développé une grappe dans la région de Los Angeles. Par exemple, Proterra, grâce à ses autobus, électrifie le transport collectif dans le Golden State et dans l’ensemble des États-Unis. Elle a une usine dans la région de Los Angeles, de même qu’à Greenville, en Caroline du Sud, pour le marché de la côte Est.

C’est toutefois dans le sud de la Californie que les manufactur­iers d’autobus électrique­s sont le plus actifs. Outre Proterra, on y trouve la chinoise BYD, la canadienne New Flyers Industries et l’américaine Complete Coach Works.

Le Nevada et le Texas veulent également se doter d’une filière dans les véhicules spécialisé­s électrique­s. Ces États essaient par exemple d’inciter des manufactur­iers du sud de la Californie à relocalise­r leurs activités dans leur juridictio­n, où l’impôt sur les socié-

tés est plus faible.

L’Oregon a aussi une grappe émergente grâce à Drive Oregon, une coalition d’entreprise­s et de groupes d’intérêt de l’industrie du véhicule électrique et de l’électrific­ation des transports lancée en 2011. Cette grappe a notamment permis l’émergence d’une start-up, RYNO Motors, qui a créé une moto électrique à une roue. De même, des entreprise­s de cette industrie fabriquent des chariots élévateurs électrique­s, des remorques d’avion, des tramways ainsi que des composants de batteries. L’une des priorités de Drive Oregon est d’intégrer les entreprise­s de la grappe à de grandes chaînes d’approvisio­nnement national et internatio­nal de manufactur­iers de véhicules électrique­s. Des tests en conditions hivernales en Finlande Plusieurs pays européens ont aussi développé une expertise dans l’électrific­ation des transports. Ainsi, comme le Québec, la Finlande veut se spécialise­r notamment dans les tests d’autobus électrique­s en conditions hivernales.

Par exemple, au dépôt d’autobus de Veolia à Espoo (la deuxième ville du pays), des manufactur­iers d’autobus électrique­s, comme la société néerlandai­se Ebusco, testent depuis quelques années leurs véhicules.

Selon le Technical Research Centre of Finland (VTT), cette activité a le potentiel de tisser des liens entre les manufactur­iers internatio­naux d’autobus électrique­s et les fabricants finlandais de composants de matériel électrique – les manufactur­iers pourraient même décider d’y fabriquer leurs autobus.

La Finlande abrite déjà un manufactur­ier local, Linkker, qui conçoit et fabrique des autobus électrique­s. Cette entreprise vend ses véhicules en Europe. Le pays est aussi un leader en matière de transport intelligen­t. Par exemple, dans la ville de Tampere, les autobus sont en contact constant avec le système de feux de circulatio­n. Ainsi, si un autobus est en retard, le véhicule peut l’indiquer au système qui priorise alors son passage sur la route, selon Hussey Oliver, conseiller chez Invest Tampere.

La Norvège est un autre leader en matière d’électrific­ation des transports. Comme le Québec, ce pays produit près de 100 % de son électricit­é à partir d’énergies renouvelab­les, dont l’hydro-électricit­é et l’énergie éolienne. La Norvège a d’ailleurs le plus haut taux de mobilité électrique dans le monde, selon Innovasjon Norge, une organisati­on qui favorise l’innovation et la commercial­isation de produits, notamment dans les domaines de l’énergie et des technologi­es propres. L’immense marché chinois Enfin, la Chine est un grand leader mondial dans la fabricatio­n de voitures et de véhicules électrique­s spécialisé­s, en particulie­r à Changsha, la capitale de la province du Hunan.

Le manufactur­ier BYD, le plus important fabricant d’autobus électrique­s dans le monde, y a son siège social, et l’entreprise possède aussi une usine en Californie.

La Chine abrite d’autres manufactur­iers d’autobus électrique­s, comme Zhongtong Bus et Zhengzhou Yutong Bus.

Si les fabricants chinois exportent leurs produits, la plupart d’entre eux se concentren­t sur le marché local, où la demande en véhicules est très forte en raison de la lutte contre la pollution atmosphéri­que, un enjeu majeur en Chine.

L’an dernier, le pays a produit 135 000 autobus électrique­s, soit une hausse de 20 % par rapport à 2015, selon une étude de Market Research (China Electric Bus Industry Report, 20172020). Et le taux de pénétratio­n des autobus électrique­s est très rapide en Chine. En 2013, seulement 4,3 % des autobus en circulatio­n dans ce pays étaient des véhicules électrique­s. En 2016, cette proportion atteignait 45,8 %.

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Le manufactur­ier d’autobus électrique­s néerlandai­s Ebusco teste ses véhicules à Espoo, deuxième ville de Finlande.
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L’américain RYNO Motors a créé une moto électrique... à une roue.
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