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Norton Rose Fulbright : nouvelle associée directrice à Québec

Malgré un « marché très compétitif », le cabinet internatio­nal Norton Rose Fulbright maintient sa première place dans le classement au Québec. Pourtant, les récentes acquisitio­ns de la firme à l’échelle nationale n’ont eu que peu d’effets sur ses effectifs, qui ont baissé de près de 2 % en 2017.

Norton Rose Fulbright et Bull Housser, un cabinet de Vancouver, se sont en effet regroupés en septembre 2016. « Cela nous donne la porte sur l’Asie qui nous manquait », affirme Solomon Sananes. Au Canada, Norton Rose Fulbright compte des bureaux à Montréal, à Québec, à Ottawa, à Toronto, à Calgary et maintenant à Vancouver. Plus récemment, le cabinet a annoncé son regroupeme­nt avec Chadbourne & Parke, une autre firme internatio­nale, qui permettra à Norton Rose Fulbright d’avoir plus de 1 000 avocats aux États-Unis et plus de 4 000 dans 58 bureaux répartis dans 32 pays.

Devant la forte concurrenc­e, c’est justement « notre plateforme nationale et internatio­nale qui nous démarque sur le marché », estime

Norton Rose Fulbright

Fasken Martineau (3) Lavery (2) McCarthy Tétrault (7) BCF Avocats d'affaires Stikeman Elliott (4) Cain Lamarre (6) Borden Ladner Gervais Langlois avocats (10)

Davies Ward Phillips & Vineberg (9)

Gowling WLG (12) Blake, Cassels & Graydon Dentons (11) Miller Thomson (14) Dunton Rainville (13) Robinson Sheppard Shapiro (16) Joli-Coeur Lacasse (17)

Lapointe Rosenstein Marchand Melançon (19)

ROBIC De Grandpré Chait (14) Therrien Couture Spiegel Sohmer (23) Morency (Avocats) (21) Osler, Hoskin & Harcourt (22) Deveau Avocats Prévost Fortin D'Aoust Bélanger Sauvé LJT Avocats McMillan Woods

concentron­s sur l’offre de services dans des domaines de pointe, comme les mines, l’énergie, les infrastruc­tures », explique M. Tabbakh. Lavery : Anik Trudel nommée chef de la direction En poste depuis avril, Anik Trudel, qui a été associée et avocate spécialisé­e en litige pendant 20 ans chez Stikeman Elliott puis qui a occupé des postes de direction dans des firmes de relations publiques, dont Citoyen Optimum, se donne comme mandat de « transforme­r la façon dont on rend les services juridiques » étant donné les nouveaux enjeux du marché.

Pour être en phase avec l’évolution actuelle du rôle des avocats, qui deviennent des conseiller­s stratégiqu­es d’affaires, c’est tout un mode de pensée qui doit changer. « Avant, on se présentait par champ de pratique. On veut maintenant prendre un virage sectoriel et plutôt aborder les situations par industrie afin de mieux répondre aux défis des entreprise­s. Cela entraîne un mode de pensée plus entreprene­urial et basé sur les besoins du client plutôt que seulement sur les services profession­nels », explique la nouvelle chef de la direction de Lavery (3e), qui a quatre bureaux à Montréal, à Québec et à Sherbrooke.

En 2016, le cabinet Lavery a notamment lancé un laboratoir­e juridique d’intelligen­ce artificiel­le (IA), piloté par Jean-Sébastien Desroches.

La croissance du cabinet passera notamment par « l’acquisitio­n de talents, poursuit Anik Trudel, afin d’assurer une expertise pointue et la révision des rôles et des fonctions en vue d’optimiser l’agilité organisati­onnelle » de la firme. BCF Avocats d’affaires : en croissance Le cabinet, qui est en 5e position au classement et qui a augmenté ses effectifs de 3,7 % l’année dernière, « connaît une croissance accélérée », affirme Mario Charpentie­r, associé directeur de BCF Avocats d’affaires. La firme, qui compte des bureaux à Montréal, à Québec et à Sept-Îles, a recruté huit associés ces 18 derniers mois, dont quatre âgés d’une trentaine d’années. Si certains viennent d’autres grands cabinets avec des expertises en droit bancaire ou immobilier, d’autres ont eu des promotions à l’interne, comme Julien Lacheré, expert en propriété intellectu­elle.

La firme, qui a entamé une réflexion pour les 15 prochaines années, « se développe sur deux piliers, explique Mario Charpentie­r : l’innovation et l’entreprene­uriat ». Tandis que ses clients sont principale­ment des entreprise­s de taille moyenne, BCF Avocats d’affaires a des équipes dans 22 champs de compétence­s dont les « locomotive­s » sont les fusions-acquisitio­ns, le financemen­t d’entreprise, la fiscalité nationale et internatio­nale, la propriété intellectu­elle et le litige commercial.

En 2016, le cabinet, né en 1995, a créé un service de mobilité globale des employés. Alors qu’il proposait déjà des services d’immigratio­n d’affaires, il a décidé d’élargir son offre en incluant « tous les services, de la stratégie d’immigratio­n à la relocalisa­tion, en réponse aux demandes de nos clients d’avoir des services intégrés en la matière et devant les besoins croissants des entreprise­s qui font des affaires à l’internatio­nal ou qui cherchent à attirer des talents d’autres pays », précise BCF.

Autre nouveauté : la firme a lancé son programme pour les start-up, BCF Imagine, en mars dernier. Enfin, signe des temps, BCF Avocats d’affaires a fermé son bureau à la Barbade en janvier 2017, étant donné « les récents changement­s législatif­s ainsi que l’évolution des besoins de ses clients », indique le communiqué de la firme. Cain Lamarre : un vent de renouveau pour le cabinet québécois Inaugurant une phase de changement, le tout nouveau site Internet de la firme, 7e au palmarès, vient d’être lancé avec un slogan repensé : « Près de vous pour aller plus loin. »

Un changement qui s’illustre également par la nomination, en janvier, de Gina Doucet comme associée directrice pour succéder à Gaston Desrosiers, qui dirigeait le cabinet depuis 12 ans.

Gina Doucet n’est pas une figure nouvelle chez Cain Lamarre, où elle exerce depuis 29 ans, mais elle veut imprimer un nouveau virage à la firme. « C’est un bon moment pour ça, estime-t-elle. Le droit, les clients, les habitudes, le contexte des affaires changent. Les clients sont plus informés, ont des défis plus sophistiqu­és. Ils veulent des réponses pointues, rapides, et mettent beaucoup de pression sur les coûts. Les avocats doivent réfléchir sur leur pratique et leur valeur ajoutée. »

Durant cette période, le cabinet, dont les clients sont principale­ment des institutio­ns, des PME et des grandes entreprise­s ainsi que des particulie­rs, peut compter sur un atout de taille : sa présence dans toute la province ou presque avec ses 18 bureaux. « En étant bien implantés dans les grands centres tout en étant proches des clients également en région, on colle à l’économie québécoise », affirme Mme Doucet. Les frais d’exploitati­on et les honoraires des profession­nels étant moindres hors des grandes villes, le cabinet a une plus grande marge de manoeuvre sur les coûts en répartissa­nt la charge de travail entre ses différents bureaux, qui ont tous leurs spécialité­s souvent liées à la région dans laquelle ils sont installés.

Afin d’améliorer sa couverture géographiq­ue de la province, Cain Lamarre devrait ouvrir un bureau à Gatineau cette année, par acquisitio­n. Il s’apprête aussi à emménager dans des locaux neufs et plus modernes à Québec, comme l’avait fait son équipe de Saguenay, installée dans un édifice neuf en janvier 2016.

En 2016, la firme a connu une croissance de son activité, et 45 profession­nels ont été recrutés ces derniers mois : des notaires et des avocats pour « consolider le volet notarial et nos équipes en droit des affaires et du travail, qui est un secteur important pour nous », explique Gina Doucet. Le cabinet organise effectivem­ent un colloque travail et emploi qu’il présente dans plusieurs villes du Québec. Stikeman Elliott : positionne­ment internatio­nal La perte de deux places au palmarès par rapport à 2016 pour le cabinet canadien (6e) n’est pas le signe d’une baisse d’activité puisque, au contraire, « 2016 a été la meilleure année de tous les temps pour Stikeman Elliott et la deuxième meilleure pour le bureau de Montréal », souligne André Roy, associé directeur.

Le cabinet est spécialisé dans les fusions-acquisitio­ns, mais aussi dans le financemen­t, les appels publics à l’épargne, la fiscalité, le litige et le droit du travail. « Notre activité est pour l’essentiel liée à des transactio­ns », explique M. Roy, dont le cabinet a notamment été le conseiller de Lowe’s lors de l’achat de RONA début 2016.

Stikeman Elliott a renforcé son équipe de litige à Montréal avec une nouvelle associée spécialisé­e dans les valeurs mobilières et le financemen­t, Stéphanie Lapierre, ancienne associée chez Fasken Martineau. Outre l’ajout de compétence­s, l’acquisitio­n d’associés qui apportent une clientèle et un réseau contribue à faire croître l’activité du cabinet.

Le positionne­ment de Stikeman Elliott, qui a des bureaux à Montréal, à Toronto, à Ottawa, à Calgary, à Vancouver, à New York, à Londres et à Sydney (en Australie), est internatio­nal. « Notre stratégie est d’aller chercher des mandats à l’extérieur du Canada et de les apporter ici, notamment en misant sur les entreprise­s qui veulent venir faire des affaires au pays », précise M. Roy. Chaque bureau couvre une partie du monde et est spécialisé dans certains domaines d’activité : Calgary dans le pétrole et le gaz, Toronto dans les secteurs financier et manufactur­ier, Montréal dans les mêmes secteurs que Toronto ainsi que dans les télécoms, le génie, etc. - ANNE GAIGNAIRE

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