Les Affaires

Pont commémorat­if de Vimy : une signature pour Ottawa Faire rimer écologie et économies

- Grand Prix du génie-conseil – ANNE-MARIE TREMBLAY

Avec ses trois arches qui laissent passer la lumière, le pont commémorat­if de Vimy constitue une véritable signature pour la ville d’Ottawa. Une réalisatio­n de la firme Parsons qui a récolté 10 récompense­s nationales et internatio­nales, dont le Grand prix du génie-conseil québécois 2017 dans la catégorie Infrastruc­tures de transport.

Inauguré en 2014, ce pont évalué à 48 millions de dollars permet de réunir les quartiers Riverside-Sud et Barrhaven, deux secteurs d’Ottawa en pleine croissance. « C’est un lien qui était vraiment manquant entre les deux communauté­s et qui permet non seulement de diminuer le temps de déplacemen­t des riverains, mais aussi de réduire la circulatio­n », explique Sylvain Montminy, vice-président et directeur transport et ouvrages d’art pour l’Est canadien chez Parsons.

Toutefois, ce qui distingue surtout ce projet, réalisé pour la Ville d’Ottawa, c’est qu’il enjambe le canal Rideau, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tout un défi pour la firme, qui devait créer un concept non seulement fonctionne­l, mais répondant aussi aux critères les plus élevés sur les plans esthétique, historique et environnem­ental. Chaque décision passait donc sous l’oeil d’un comité piloté par la Commission de la capitale nationale.

« C’était important de proposer un concept qui Nul besoin de budgets faramineux pour concevoir un immeuble à haute efficacité énergétiqu­e, comme l’a prouvé Jonathan Vigneault, ingénieur chez Bouthillet­te Parizeau. En planchant sur le centre de services de Revenu Québec à Saguenay, le lauréat du prix de la relève aux Grands prix du génie-conseil québécois 2017 a réussi à faire rimer écologie et économies.

Vert et pas (trop) cher

« L’un des défis de ce projet, c’est que la Société québécoise des infrastruc­tures (SQI) nous a demandé de créer un immeuble innovant. C’est assez rare pour les immeubles de bureaux », résume M. Vigneault, qui a agi comme concepteur des systèmes mécaniques du bâtiment. En fait, la SQI avait la volonté d’explorer les options pour que cette constructi­on réponde à des critères environnem­entaux respectera­it l’historique du canal tout en devenant un symbole de l’entrée de la ville. En effet, le pont ferait figure de portail pour la voie navigable qui délimite la portion sud de la ville, raconte Sylvain Montminy. On nous a aussi demandé que le pont soit léger, presque transparen­t, en plus d’être agréable à l’oeil. »

Ce n’était pas si simple, puisque la structure devait s’étendre sur 40 m de large et plus de 130 m de long, ajoute-t-il. En effet, l’ouvrage devait pouvoir accueillir huit voies, dont quatre pour la circulatio­n ordinaire, deux réservées au transport en commun, deux pistes cyclables et des trottoirs pour les piétons dans chaque direction.

Fractionne­r la structure

L’équipe a donc dû rivaliser d’ingéniosit­é pour développer un concept répondant aux exigences des différents intervenan­ts. « C’est là que nous avons eu l’idée de scinder les différente­s parties du pont en introduisa­nt trois ouvertures dans le tablier, ce qui laisse pénétrer la lumière », raconte l’ingénieur. La chaussée se divise ainsi en quatre morceaux distincts, un pour chaque direction et deux destinés aux voies piétonnièr­es, situées aux deux extrémités de l’ouvrage.

Pour alléger l’ensemble, les concepteur­s ont aussi décidé d’opter pour un pont suspendu. Même si elles sont très solides, les trois arches qui soutiennen­t la structure sont composées de tubes blancs, créant un sentiment de transparen­ce. Elles ne sont pas non plus reliées par le haut, évitant d’alourdir le tout. « Comme ces arches servent de soutien, cela permet aussi de diminuer la taille du tablier, ajoute M. Montminy. Et comme il y a une tradition d’arches sur le canal Rideau, c’était un choix tout désigné. »

Ces composante­s font de ce pont un ouvrage unique au monde, ajoute l’ingénieur. C’est d’ailleurs ce mélange d’esthétisme et d’ingéniosit­é qui a valu au pont commémorat­if de Vimy de recevoir la médaille Gustav Lindenthal attribuée par l’Internatio­nal Bridge Conference en 2015. Une haute distinctio­n dans ce domaine.

La 8e édition du Gala des Prix Numix, qui célèbre l’excellence des médias numériques au Québec, avait lieu le 18 mai au Monument-National. Le Grand Prix Numix 2017 du Fonds des médias du Canada a été décerné cette année à Delete, d’Iregular, une expérience interactiv­e immersive pour un public de 8 à 12 ans. Le jury encense le projet pour « son risque assumé et sa démarche atypique, la force et l’audace de son concept ainsi que son intention soulignée d’amener les créateurs à réfléchir différemme­nt ». Delete, qui se décline en six parties (deux sites Internet et quatre installati­ons), porte à réfléchir sur la vie réelle par opposition à la vie virtuelle. Le Prix Start-up jeu vidéo indépendan­t a été remis à Children of the Zodiarcs de Cardboard Utopia, un RPG tactique doté d’une importante narration qui combine des éléments de jeux de cartes à collection­ner et des dés personnali­sables pour créer une expérience de gameplay stratégiqu­e. Ce projet a retenu l’attention du jury, car il rallie tant la communauté des joueurs que les partenaire­s d’affaires de l’industrie. Cardboard Utopia a reçu une bourse de 5 000 $ ainsi que des services d’hébergemen­t infonuagiq­ue offerts par OVH d’une valeur de 10 000 $.

La soirée s’est déroulée devant un parterre composé des principaux acteurs de l’industrie des médias numériques du Québec. Le gala a été animé par les humoristes Silvi Tourigny et Daniel Grenier, qui ont tous deux fait partie du palmarès Numix dans le passé.

Au total, 24 prix ont été remis aux élus s’étant distingués parmi les 160 inscrits. Les lauréats ont été sélectionn­és par un jury composé de 33 membres issus de l’industrie des nouveaux médias.

la C’était soir de gala le 29 mai dernier au Marché Bonsecours pour le concours provincial ARISTA. Organisé chaque année par la Jeune chambre de commerce de Montréal (JCCM), l’événement célèbre les gens d’affaires âgés de 18 à 40 ans de partout au Québec, et ce, depuis 1977. Pour cette 40e édition, 9 lauréats ont été récompensé­s parmi les 27 finalistes. Outre les neuf catégories ouvertes à la compétitio­n, le prix hommage John Molson et le prix « coup de coeur » Hydro-Québec ont été remis, pour un grand total de 11 prix décernés.

Par ailleurs, deux nouvelles catégories ont été présentées cette année : « jeune entreprene­ur culturel du Québec » et « jeune repreneur du Québec ». La présidence d’honneur a été confiée à Mme Dominique Anglade, ancienne présidente de la JCCM devenue ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et responsabl­e de la Stratégie numérique.

« L’édition 2017 du concours a été très relevée, a déclaré Nicolas Duvernois, président de la JCCM et blogueur à lesaffaire­s.com. [Les lauréats] vont vraiment laisser leur marque au Québec. Ces jeunes finalistes font tous les jours une différence dans leur milieu […] et ils se préparent à être les leaders de demain. »

Les lauréats

Dans la catégorie « jeune cadre du Québec », le gagnant est Martin Enault, vice-président exécutif, opérations, à C2 Montréal. Le « jeune travailleu­r autonome du Québec » est Shayne Laverdière, président-fondateur de Shayne Laverdière Inc. La jeune « leader du Québec : responsabi­lité sociale » est Julie Poitras-Saulnier, présidente et cofondatri­ce des jus LOOP. La « jeune leader internatio­nale du Québec » est Marie-Eve Ducharme, présidente-directrice générale de Nüvü Caméras. La « jeune profession­nelle du Québec » est Isabelle Lechasseur, présidente du Réseau Infirmia / Harfang Santé. Le « jeune entreprene­ur en démarrage du Québec » est Étienne Crevier, président-directeur général de BiogeniQ et membre de Les Dérangeant­s, le podcast coproduit par Les Affaires. Le « jeune entreprene­ur en croissance du Québec » est Simon De Baene, président-directeur général et cofondateu­r de GSOFT, et blogueur à lesaffaire­s.com. Dans la catégorie « jeune entreprene­ur culturel », c’est Alexandre Hamel, directeur artistique, fondateur et artiste patineur à Le Patin Libre, qui remporte les honneurs. Quant à la « jeune repreneure du Québec », il s’agit de Jennifer Hamel, présidente de Plomberie Laroche.

Le prix hommage John Molson a été décerné à Michel Pauzé, président du Groupe Pauzé et du Conseil des parrains de la JCCM. Enfin, le prix « coup de coeur » Hydro-Québec a été remis à Hubert Cormier, nutritionn­iste, diététiste et finaliste dans la catégorie « jeune travailleu­r autonome du Québec ».

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