De bonne source
Monique F. Leroux entre chez Fiera Capital (TSX: FSZ) à titre de vice-présidente exécutive et conseillère stratégique. C’est une bonne nouvelle pour la société depuis la démission inattendue en avril dernier de Sylvain Brosseau, président et chef de l’exploitation, proche collaborateur de Jean-Guy Desjardins. Rappelons que Monique F. Leroux a été présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins de 2008 à 2016. Elle est actuellement présidente de l’Alliance coopérative internationale, fondatrice et présidente du Sommet international des coopératives et présidente du conseil d’administration d’Investissement Québec. Elle est aussi présidente du Conseil des gouverneurs du 375e anniversaire de Montréal et du Congrès mondial Metropolis 2017.
L’action a reculé de 79 % depuis le début de l’année.
La décision du transporteur aérien Air Canada d’abandonner, à compter de 2020, le programme de points Aéroplan afin d’élaborer son propre programme de fidélité a fait très mal à l’entreprise.
« Aimia devra complètement inverser le positionnement du programme Aéroplan après avoir perdu cette relation exclusive », affirme Neil Linsdell, analyste chez IA Valeurs mobilières.
Elle pourrait tenter de trouver un autre transporteur qu’Air Canada pour continuer à offrir la récompense, mais la société doit faire vite afin de préserver la fidélité des consommateurs.
Par ailleurs, Aimia fait face à un autre défi de taille : garder ses partenaires fournisseurs de cartes de crédit tels que la TD, la CIBC et AMEX, qui attiraient eux aussi des consommateurs grâce au programme Aeroplan.
Si Aimia perdait d’autres clients importants, cela pourrait avoir un impact sur ses flux de trésorerie disponibles, qui pourraient alors devenir négatifs, prévient l’analyste de Marchés mondiaux CIBC Stephanie Price.
Pour générer de nouvelles liquidités, l’entreprise pourrait en outre être forcée de vendre certains actifs tels que sa participation dans Club Premier, un programme de fidélisation au Mexique. Malgré la perte du contrat avec Air Canada, Kenric Tyghe, analyste chez Raymond James, demeure optimiste. Selon lui, on surestime le risque associé à la perte du programme Aéroplan. De plus, Aimia peut prendre différentes mesures pour atténuer l’impact, dit-il.
Elle va notamment tenter de réduire ses coûts de 70 millions de dollars (M$) d’ici 2019, souligne Adam Shine, analyste de la Financière Banque Nationale.
« La direction, toutefois, n’a pas fourni de détails sur ce qu’elle pourrait faire », déplore l’analyste, qui n’est pas optimiste pour la suite des choses.
Selon lui, le pire pourrait bien être à venir. « Le ciel sera relativement clair pendant trois ans, mais les nuages et les turbulences pointent à l’horizon. »
Une chose inquiète particulièrement Stephanie Price : la perte de toute espèce de rapport de force du côté d’Aimia pour négocier une bonne entente avec un autre transporteur aérien.
Sachant que la société doit à tout prix remplacer Air Canada d’ici 2020, un transporteur pourrait imposer des conditions beaucoup moins avantageuses pour Aimia. Bilan de santé Le titre de l’entreprise a reculé de 27 % depuis le début de l’année.
Au premier trimestre, TFI a enregistré des résultats plus faibles que prévu. La direction a même réduit ses prévisions pour le BAIIA en 2017, les faisant passer de 600-620 M$ à 550-560 M$.
Cette situation tient principalement aux mauvaises conditions de marché aux États-Unis dans le segment du transport par camion. Les rentrées liées au commerce électronique chez TFI sont aussi moins importantes que prévu.
« L’entreprise a progressé de 2 % depuis un an, alors que la croissance était supérieure à 10 % durant les derniers trimestres », souligne Benoit Poirier, analyste chez Desjardins Marché des capitaux.
TFI attribue cette contre-performance à la perte d’un important contrat en Californie, dans un marché où les entreprises évaluent toutes leurs options pour effectuer leurs livraisons de marchandises. Un espoir de guérison ? Malgré l’écueil, les revenus de la société devraient continuer à progresser dans les prochaines années. En 2016, ils se sont élevés à 4 milliards de dollars (G$). En 2017 et en 2018, ils devraient s’établir respectivement à 4,9 G$ et 5 G$, selon l’analyste Damir Gunja de Valeurs mobilières TD.
TFI espère aussi faire des acquisitions de quelque 600 M$ aux États-Unis. L’entreprise dispose de bonnes liquidités, ce qui devrait lui permettre de faire ces acquisitions, estime Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux.
Les conditions de marché semblent aussi s’améliorer. Deux transporteurs majeurs de l’industrie, Swift Transportation et Knight Transportation, affirment que le rebond observé en mars reflète une amélioration de l’environnement pour le reste de 2017. Damir Gunja demeure prudent à l’égard du titre, principalement en raison de la détérioration du marché du transport par camion attribuable à des excès de capacité.
« Étant donné l’environnement actuel, nous croyons qu’il est prudent pour les investisseurs d’attendre des signes d’amélioration avant d’acheter des actions ou d’accroître leur participation dans TFI. » Les avis sont toutefois partagés. Marchés mondiaux CIBC demeure optimiste, notamment en raison de l’amélioration de l’économie américaine et des dépenses de consommation aux États-Unis. Son analyste Kevin Chiang recommande le titre.