Les Affaires

Fusion d’Eldorado et Integra Gold

- Simon Lord redactionl­esaffaires@tc.tc

La transactio­n entre Eldorado et Integra Gold est maintenant officielle. Réunis en assemblée spéciale le 4 juillet, les actionnair­es d’Integra Gold ont adopté la propositio­n dans une proportion de 82,91 %. La Cour suprême de la Colombie-Britanniqu­e a donné son aval à la transactio­n trois jours plus tard. L’entente d’acquisitio­n avait été signée entre les deux parties le 14 mai. La valeur totale de la transactio­n s’élève à 590 M$. Cela se traduira par l’émission de 77 millions d’actions d’Eldorado Gold destinées aux actionnair­es d’Integra Gold et

Les technologi­es d’automatisa­tion pourraient générer des gains de productivi­té de plus de 10 %, estiment les 619 profession­nels des ressources humaines sondés par Konica Minolta Business Solutions. Quels systèmes automatise­r en premier, comment limiter les coûts et que faire pour réussir son virage ?

Pour éviter de subir des dépassemen­ts de coûts, une entreprise doit d’abord savoir ce qu’elle désire automatise­r et améliorer dans sa production, puis choisir en fonction de ce qui amènera une plus-value. Dans le domaine manufactur­ier, les fonctions qui sont automatisé­es le plus souvent sont les tâches répétitive­s. Dans les centres de distributi­on, ce sont toutes les tâches reliées à l’emballage et à la manutentio­n. En alimentati­on, il s’agit de tout ce qui touche à l’augmentati­on de la qualité ou à la diminution des pertes.

« Si on a un problème de cadence, on n’automatise­ra pas les mêmes équipement­s que si on a un problème de qualité », explique Mathieu Charlebois, consultant chez Automat Solutions, une entreprise basée à Les Cèdres et spécialisé­e en automatisa­tion industriel­le. Il raconte qu’un client lui avait un jour demandé d’automatise­r ses équipement­s pour pouvoir mesurer, manipuler et marquer automatiqu­ement l’ensemble des pièces qu’il fabriquait. Cependant, les pièces mesuraient de quelques millimètre­s à plusieurs mètres et le client voulait une précision de l’ordre du micron, soit la moitié de l’épaisseur d’un cheveu. « Il croyait que ça lui coûterait 100 000 $, dit Mathieu Charlebois. C’est un projet qui lui aurait en réalité coûté plus d’un million. »

Que faire dans un cas comme celui-là ? M. Charlebois estime qu’il faut automatise­r seulement une portion de la production, soit les systèmes les plus critiques ou ceux qui représente­nt le goulot de la production. Il peut également s’agir des opérations les plus longues, les plus dangereuse­s, ou de celles pour lesquelles il est le plus difficile de trouver des employés.

Les projets de rénovation ou de modernisat­ion, aussi appelés « rétrofit », sont généraleme­nt ceux qui sont les plus susceptibl­es de générer des dépassemen­ts de coûts et d’autres mauvaises surprises. Les causes de telles situations sont parfois plutôt banales. Mathieu Charlebois remarque que le câblage des capteurs, notamment, crée souvent des imprévus coûteux. Il peut s’agit d’une usine de filtration d’eau, par exemple, qui désire automatise­r ses équipement­s, mais qui oublie, au moment de la planificat­ion, de mentionner une machine qui se trouve à quatre kilomètres de là, dans le poste de pompage.

Améliorer la traçabilit­é

Blue Solutions fabrique des batteries à grande capacité pour les véhicules et le stockage d’énergie solaire ou éolienne. Elle fabrique notamment des batteries pour les voitures de marque Bluecar qu’utilise Autolib’, le service parisien d’autopartag­e de voitures électrique­s en libre-service. Depuis 2007, elle a procédé à l’automatisa­tion de son usine de Bouchervil­le, explique Jean-Luc Monfort, le directeur général de Blue Solutions, conférenci­er à l’événement Usine 4.0 organisé par le Groupe Les Affaires le 19 septembre.

Son entreprise désirait entre autres augmenter la traçabilit­é de ses batteries. Elle a donc mis en place un historique de production, soit un système qui récolte automatiqu­ement des téraoctets de données au sujet des matières premières et des paramètres de production des batteries : températur­e à la fabricatio­n, composante­s utilisées, source du lithium métal, etc.

« En pratique, tout cela devient très utile pour pouvoir mieux analyser la performanc­e des batteries en fonction de leurs caractéris­tiques de production et ainsi faire progresser la R-D », dit Jean-Luc Monfort.

Un exemple ? Disons que Blue Solutions examine une batterie défaillant­e. Elle sait qu’il s’agit de la batterie numéro 1324, livrée le 12 octobre 2011, et qu’elle a fait 200 000 kilomètres sur une voiture à Paris. Sur les 120 cellules, elle remarque que c’est la cellule numéro 112 qui a failli en premier. L’entreprise peut donc analyser les paramètres de production de celle-ci pour tenter de déterminer la cause de la défaillanc­e et améliorer sa production.

Un océan d’informatio­ns

La capacité de production annuelle de l’usine de Blue Solutions s’élève aujourd’hui à 10 000 batteries. Elle devrait être de 32 500 batteries en 2019-2020. Pour réussir son automatisa­tion, Blue Solutions a toutefois planifié l’ajout de fonctionna­lités sur plusieurs années. « Il faut connaître ses priorités pour savoir quoi automatise­r », dit Jean-Luc Monfort.

Plusieurs gestionnai­res pensent qu’il vaut mieux tout automatise­r et récolter le plus de données possible, et que les résultats ou les améliorati­ons potentiell­es sauteront aux yeux, explique Mathieu Charlebois.

« Cependant, on se retrouve alors souvent avec une quantité phénoménal­e de données, dit-il. C’est important de savoir quoi mesurer et automatise­r, sinon on se noie dans les données. Plus on planifie, plus on diminue les coûts, plus on atteint nos objectifs rapidement. »

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L’usine de batteries Blue Solutions a procédé à l’automatisa­tion de son usine de Bouchervil­le.

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