Les Affaires

En route vers la semi-retraite « Le marché de Shire éloigne les concurrent­s et le risque politique »

Évolution projetée du capital de notre lecteur — Annie Laliberté,

- Clinique retraite Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc srolland_la Montant Année Marché en action Stéphane Rolland stephane.rolland@tc.tc srolland_la Titre du graphique Shire (SHPG, 164,34$ US) Shire (SHPG)

Dans le domaine de la planificat­ion financière, la séquence des événements peut faire toute la différence. Stratégie de décaisseme­nt, demande de rente, vente de la copropriét­é, etc. Notre lecteur se demande quel serait le meilleur moment pour passer à l’action. La situation Âgé de 54 ans, monsieur souhaite prendre sa semi-retraite à 60 ans et quitter définitive­ment le monde profession­nel à l’âge de 65 ans. Célibatair­e et travailleu­r autonome, il a un salaire annuel de 50 000 $ et un coût de vie mensuel de 3 300 $.

Ses actifs financiers sont composés d’un REER d’une valeur de 301 000 $, d’un CELI de 54 000 $ et d’un investisse­ment dans Capital régional et coopératif Desjardins de 25 000 $. Il dispose d’un fonds d’urgence de 10 000 $.

La firme qui gère son portefeuil­le a généré un rendement annuel moyen de 12 %. Encouragé par ce succès, notre lecteur a bon espoir d’obtenir un rendement annuel moyen de 10 % à long terme.

Sa copropriét­é, pour sa part, a une valeur de 165000$ et est entièremen­t payée. Notre lecteur n’a aucune dette. Il se demande quel serait le meilleur moment pour vendre sa résidence. Il vise un revenu annuel avant impôt de 55 000 $ à la retraite. Pendant sa semi-retraite, il estime être en mesure d’avoir un revenu de 25 000 $ et de combler la différence avec ses épargnes. La réponse Selon les paramètres utilisés par Joël Dion-Poitras, planificat­eur financier de RBC Banque Royale, l’objectif de revenu n’est pas tout à fait atteint. Le revenu souhaité de 55 000 $ avant impôt équivaut à un revenu après impôt de 42 241 $.

Selon les calculs du planificat­eur, notre lecteur pourra compter sur un revenu annuel de 39 400 $ s’il maintient le cap. M. Dion-Poitras croit cependant que le coût de vie de monsieur lui permettra un départ à la retraite sur l’horizon espéré. Il lui faudra simplement ne pas dépenser plus qu’actuelleme­nt.

Dans son scénario, le planificat­eur financier a abaissé la prévision de rendement, car il juge trop optimiste celle de notre lecteur (rendement annuel de 10 %). M. Dion-Poitras base plutôt ses calculs sur un rendement de 7,3 % avant la retraite et de 6,4% une fois à la retraite.

Les normes de l’Institut québécois de la planificat­ion financière (IQPF), pour leur part, formulent une hypothèse de rendement de 6,05 % pour un profil dynamique (80 % d’actions, 20 % d’obligation­s).

À 2,5 %, la prévision d’inflation du planificat­eur est plus prudente que celle de 2,10 % avancée par l’IQPF.

À cet égard, M. Dion-Poitras déconseill­e à notre lecteur de concentrer tout son portefeuil­le dans les actions comme il le fait actuelleme­nt, d’autant plus qu’il n’a pas de régime d’employeur. « En période de décaisseme­nt, un cycle baissier pourrait vous obliger à vendre une partie importante de vos investisse­ments à perte et faire dérailler votre plan de retraite », prévient-il. Quand ? La copropriét­é, pour sa part, devrait être conservée le plus longtemps possible, croit le planificat­eur. En effet, sa vente à 65 ans permettrai­t d’augmenter les revenus de placement d’environ 4 400 $ par année, estime-t-il. Équivalent­e à 367 $ par mois, cette somme serait inférieure au loyer payé par notre lecteur. M. Dion-Poitras suggère donc à ce dernier de conserver son habitation. Sa planificat­ion table sur une vente à 81 ans.

Pour la rente de la RRQ, il suggère à notre lecteur de la prendre à 65 ans afin de bénéficier du plein montant. REER ou CELI ? Pour les prochaines années, vaut-il mieux cotiser au REER ou au CELI ?

La réponse à cette question dépendra des revenus après déductions. Puisque monsieur est travailleu­r autonome, plusieurs de ses dépenses sont déductible­s, ce qui vient réduire le revenu imposable. Si ce revenu excède 42 705 $, M. Dion-Poitras recommande de favoriser le REER. En deçà de ce seuil, il suggère plutôt le CELI. Dans le même ordre d’idée, le planificat­eur financier invite notre lecteur à considérer une cotisation au Fonds de solidarité FTQ. La première cotisation de 5 000 $ donne droit à un crédit d’impôt supplément­aire de 30 %, soit un montant de 1 500 $. Quelle société trouvez-vous attrayante en ce moment ? Annie Laliberté – Shire [SHPG] est une pharmaceut­ique spécialisé­e dans les maladies rares. Ce type de maladie touche un très petit bassin de personnes. Aux États-Unis, on considère qu’une affection doit frapper moins de 200 000 personnes pour être considérée comme une maladie rare. En Europe, on parle plutôt de moins de 5 personnes par tranche de 100 000 habitants. La petite taille de ce marché a un effet repoussoir sur la concurrenc­e. De plus, Shire passe sous le radar des politicien­s qui veulent réduire les prix des médicament­s. Ces élus se concentren­t davantage sur les blockbuste­rs [les produits vendus en grande quantité], car les médicament­s de Shire représente­nt une part infime des dépenses de santé. L’été dernier, Shire a fait l’acquisitio­n de Baxalta, un spécialist­e en hématologi­e. C’est, encore une fois, un créneau de niche. Le marché est oligopolis­tique : il y a seulement trois joueurs sur la planète. Vous cherchez des entreprise­s de qualité dont l’augmentati­on du bénéfice est soutenable. Est-ce plus difficile de trouver des occasions en ce moment ? A.L. – Oui ! Le type de société qu’on cherche s’échange rarement à des multiples attrayants. La liste des titres que nous suivons est bien garnie. Nous attendons seulement une occasion pour faire des achats. Notre mandat est de rester pleinement investis. Notre politique nous permet de conserver jusqu’à 5% en liquidités. Je vous dirais que nous sommes pas mal près de ce seuil. Y a-t-il des secteurs et des pays où vous dénichez plus d’occasions ? A.L. – Notre pondératio­n par secteurs ou par pays est le résultat de notre sélection de titres. Nous nous concentron­s sur les fondamenta­ux. Par exemple, nous avons une plus grande pondératio­n dans les soins de santé. Ce n’est pas une opinion sur le secteur en tant que tel. Nous sommes seulement en mesure d’y trouver plus d’entreprise­s qui nous plaisent. Dans le cas des

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