Les VUS à la conquête du monde
Une occasion, après la dernière tasse ?
Que ce soit pour les bagages, les boîtes, le chien, l’équipement de camping ou encore le transport des coéquipiers et des coéquipières de fiston et de fillette, le véhicule utilitaire sport (VUS) est devenu le choix numéro un des familles au pays. Comme ailleurs dans le monde.
Avec les 243 978 modèles vendus de la F-Séries de Ford et les 214 618 Corolla de Toyota écoulés, les véhicules de promenade trônent toujours au sommet du classement des automobiles les plus vendues. Et attention : les VUS s’affichent aussi désormais comme le segment ayant la cote des consommateurs sur tous les continents. Au cours du premier trimestre de 2017, il s’est vendu 6,5 millions de VUS sur le globe. Il s’agit de 30,6 % du marché, soit près d’un véhicule sur trois, rapporte Felipe Munoz, de JATO Dynamics, une firme britannique qui analyse le marché global des véhicules de promenade. C’est 1,8 million d’unités de plus que le deuxième segment le plus populaire, soit les voitures compactes.
Pour la toute première fois de l’histoire, un modèle VUS s’est même invité au sein du top trois des véhicules les plus vendus de la planète. Au cours du premier trimestre de 2017, le Rogue de Nissan s’est écoulé à plus de 212 000 unités. « Ce modèle a d’ailleurs dépassé le CR-V de Honda, qui était jusqu’à maintenant le VUS le plus vendu. Et il se rapproche du deuxième rang, qu’occupe le modèle Corolla », souligne M. Munoz dans son rapport. Cette prise de possession du marché par les VUS est loin d’être terminée. La firme Technavio prévoit une hausse de près de 20 % du marché des VUS d’ici 2021.
Le segment favori au Canada
Le Canada n’échappe pas à cette vague. Ici, c’est plus d’un véhicule vendu sur trois (40 %) qui figure désormais dans la catégorie des utilitaires sport. Le RAV-4 de Toyota (49 103), le Ford Escape (46 661), le CR-V de Honda (44 789) et le Rogue de Nissan (40 055) ont dominé les ventes dans cette catégorie de véhicules en 2016, indique le rapport DesRosiers Automotive.
« On ne s’étonne pas de voir les modèles de Toyota et de Honda au sein du top trois. Ce sont des véhicules fiables, durables, et ils affichent une très bonne valeur de revente », indique Gabriel Gélinas, chroniqueur automobile au Guide de l’auto. « Ce qui surprend, poursuit-il, c’est la performance du Rogue de Nissan, un modèle qui se hisse rarement parmi les meilleurs VUS au cours des essais routiers. En fait, les performances du Rogue dans le coeur des consommateurs s’expliquent en grande partie par les incitatifs financiers offerts par le manufacturier au moment de l’achat. »
Ce n’est pas d’hier que les VUS parcourent les routes. Les premiers véhicules du genre ont été les jeeps utilisées par les Américains lors de la Deuxième Guerre mondiale. Il aura toutefois fallu attendre le début des années 1990 pour assister à leur essor commercial.
« C’était au départ des véhicules à quatre roues motrices qui permettaient d’aller partout, peu importe les conditions routières. Le confort n’était pas le critère numéro un. Avec les années, le produit s’est raffiné au point où les VUS ont surpassé la minifourgonnette au titre de véhicule familial », raconte Jesse Caron, expert automobile chez CAA-Québec.
Pourquoi un tel enthousiasme ? « Ce sont des véhicules dont le format est pratique, spacieux et polyvalent », souligne Gabriel Gélinas. Il suffit d’ouvrir la porte arrière pour y loger un meuble IKEA, un vélo ou tout autre chargement. Le consommateur doit cependant faire attention au faux sentiment de sécurité que dégagent ces véhicules. « Parce qu’ils sont surélevés, la plupart des VUS donnent l’impression de dominer la route, mais il faut se méfier de leur centre de gravité plus élevé, qui augmente le risque de perte de contrôle », avertit le chroniqueur automobile.
La popularité des VUS est si grande qu’elle influence la production des manufacturiers. Chez Mazda, on a renoncé à poursuivre les ventes du modèle
sous-compact Mazda 2 au Canada au profit du VUS sous-compact CX-3. « Chez Honda, la rumeur veut que la production de modèles de voitures sous-compactes diminue dans les prochains mois pour faire place à notre VUS sous-compact, le HRV », fait savoir Guy Duplessis, concessionnaire Honda L’Allier Sainte-Foy.
Le VUS n’est pas une camionnette
Considéré comme plus costaud que la voiture, le VUS n’est cependant pas une camionnette. « On ne peut donc pas tracter n’importe quelle remorque, y compris les véhicules récréatifs [VR]. Il faut respecter la charge maximale du VUS », signale Jesse Caron. Cette charge comprend non seulement le poids du VR, mais également celui des bagages, de la vaisselle, de la nourriture, des équipements, des bonbonnes de propane ainsi que des batteries et des réserves d’eau. « Au total, on ajoute ainsi quelque 450 kg [1 000 lb] au VR. Une charge à laquelle il ne faut pas oublier d’ajouter le poids des passagers et de leurs bagages rangés dans la voiture », signale l’expert de CAA-Québec.
À ce propos, la charge maximale que peut tracter un VUS d’un modèle et d’une année donnés varie selon qu’on se trouve en Amérique du Nord ou sur d’autres continents, fait remarquer Paul Laquerre, rédacteur en chef du magazine Camping Caravaning. Les charges permises peuvent varier de plus de 450 kg (1 000 lb). Pour quelles raisons ? « Les manufacturiers nord-américains doivent composer avec une culture de poursuite judiciaire aux États-Unis, ce qui les rend plus frileux », soulève le caravanier d’expérience.
Les attelages et autres équipements sécurisant la traction d’une remorque coûtent généralement de 500 $ à 2 000 $ pour un VUS. Il est beaucoup plus avantageux, selon Jesse Caron, de magasiner et de négocier tous ces accessoires au moment même de l’achat du VUS et de la remorque. D’ailleurs, ajoute-t-il, CAA-Québec recommande de profiter des ensembles de remorquage offerts par certains manufacturiers de VUS, notamment Ford, Dodge, GM et Jeep. « Ce sont des accessoires installés en usine. En plus d’être intégrés au véhicule, ils bénéficient d’une garantie. »
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La Banque du Canada a remis à l’Équipe intégrée de lutte contre la contrefaçon de la Gendarmerie royale du Canada (Division C au Québec) le Prix d’excellence en matière de répression de la contrefaçon pour 2017. Les lauréats de cette année ont travaillé pendant deux ans pour démanteler un réseau de faussaires qui produisait de faux billets de 100$ et les mettait en circulation dans les régions de Montréal, de Québec et de la Montérégie. Baptisée Projet COUPON, leur enquête a donné lieu à une étroite collaboration entre les enquêteurs de l’Équipe intégrée de la GRC et d’autres corps policiers du Québec. Ce travail d’équipe, exécuté avec diligence, a mené à trois arrestations, au démantèlement de quatre laboratoires de contrefaçon et à la saisie de près de 4 200 faux billets évalués à plus de 400 000 $. On estime qu’au total le réseau de faussaires a mis en circulation plus de 9 600 billets contrefaits et ainsi détourné, au détriment des entreprises et des particuliers, près de 1 M$.
Starbucks (SBUX, 55,45 $ US) est le plus important réseau de salons de cafés du monde, avec plus de 25 000 établissements dans quelque 75 pays. La moitié sont aux ÉtatsUnis. Chiffre d’affaires prévu de plus de 22 G$ US en 2017.
Starbucks n’est certainement pas la seule grande multinationale à vendre du café, mais elle est un peu unique en son genre. D’une part, elle propose du café de spécialité (genre espresso) alors que ses principaux rivaux offrent surtout du café filtre. Et alors que les autres se tiennent loin des débats de société, Starbucks y plonge. L’an dernier, l’entreprise s’est élevée contre des lois discriminant la communauté LGBT aux États-Unis. Ses prises de position, pour méritoires qu’elles soient, ont parfois un impact négatif sur son image de marque. Un sondage rapporté par Jason West, analyste chez Credit Suisse, montrait une baisse (temporaire) d’appréciation de la part de la clientèle de la chaîne après que Starbucks eut annoncé en janvier son intention d’engager 10 000 réfugiés dans les cinq prochaines années. « Cela peut avoir un effet négatif sur les ventes », écrivait-il.
Différente aussi parce que, contrairement à ses concurrents, qui misent massivement sur le franchisage, à peine la moitié de ses salons de cafés sont exploités sous licence. Starbucks est propriétaire de la moitié de son réseau.
L’an dernier, l’action de la société a piétiné. La croissance des ventes de ses établissements comparables a été inférieure à sa tendance historique en raison de la faiblesse de l’économie. Au troisième trimestre, une lueur d’espoir est survenue avec une croissance d’environ 4% globalement et de 5% aux États-Unis, mais la direction s’attend à une rechute de 3 à 4% pour le quatrième trimestre.
Brett Levy, analyste de la Deutsche Bank, écrivait récemment dans une note que le recul de l’action constitue « un point d’entrée plus favorable », dans la mesure où les ventes pourraient reprendre leur tendance haussière. Il table sur la capacité de l’entreprise à innover dans ses menus, à améliorer l’expérience des clients en succursales et à utiliser les applications mobiles. La chaîne a mis en place un programme de fidélisation auquel ont adhéré quelque 13,3 millions de clients, qui ont dépensé 8% de plus, note-t-il. Elle a aussi mis au point une application qui permet de passer sa commande à l’avance, puis de la quérir sans faire la file. Avec ses diverses initiatives, la direction de Starbucks réitérait récemment son objectif de faire croître son bénéfice par action de 15 à 20 % par année sur un horizon de cinq ans.
M. Levy a une cible de 67 $ US pour l’action de Starbucks, tandis que celle de M. Strelzik, de BMO, est de 64 $ US. Brian Bittner, d’Oppenheimer, vise pour sa part 65 $ US. Après s’être approché de ce niveau au début de juin, le titre est retombé à 55 $ US récemment.