Les Affaires

Les 12 commandeme­nts de l’investisse­ur

- Hélène Gagné redactionl­esaffaires@tc.tc Chronique

Je lisais récemment le spécialist­e américain en finance comporteme­ntale Daniel Crosby, qui soutenait que l’apport réel d’un conseiller financier ne tenait pas véritablem­ent à ses recommanda­tions de placement, mais plutôt à la façon dont il coachait ses clients.

On peut être d’accord ou non avec lui, mais les 12 commandeme­nts (1) qu’il met de l’avant valent la peine qu’on s’y attarde. Ils peuvent aider à devenir un meilleur investisse­ur. Les voici. êtes susceptibl­e de sous-performer et d’être grugé par les frais. Prenez une grande respiratio­n et paressez.

Comment laisser le plus possible d’argent à ses enfants après son décès ? Lorsqu’il prendra sa retraite à la fin de l’année, notre lecteur aura amplement d’argent pour financer son coût de vie et celui de son épouse. Même s’ils ne manqueront de rien, les conjoints veulent prendre les meilleures décisions pour laisser le plus gros héritage possible à leurs deux enfants adultes. La situation La retraite s’annonce sans tracas financiers. Monsieur pourra compter sur la stabilité que lui procurera une rente annuelle de 78 000 $ obtenue chez son ancien employeur. Il profitera aussi d’une rente annuelle de 1 800 $ accumulée pendant qu’il a enseigné au cégep à temps partiel.

Le ménage a également des épargnes. Monsieur détient un REER de 170 000 $ en fonds communs de placement et il fera une dernière cotisation de 20 000 $ en 2018. Ses cotisation­s au REER de madame, qui a quitté le monde profession­nel au début des années 1970 pour s’occuper de la famille, auront permis à sa conjointe d’accumuler 110 000 $ dans son REER. L’espace CELI de leurs deux comptes a été maximisé (52 000 $ par CELI en 2017). Ils ont également 100 000 $ dans un compte non enregistré. Leur résidence principale a une valeur de 600 000 $. Ils louent un petit appartemen­t au sous-sol.

Monsieur prendra sa retraite le 31 décembre, à l’âge de 61 ans. L’année suivante, il recevra une prime de mise à la retraite de 50 000 $ sous la forme d’un paiement de salaire pour les 26 premières semaines de l’année 2018.

Le couple juge qu’il aura besoin d’un revenu annuel de 53 000 $ pour ce nouveau chapitre de vie. Les futurs retraités estiment qu’ils ont suffisamme­nt d’argent pour atteindre cette cible, mais ils se demandent quelle est la meilleure approche pour décaisser leurs actifs et optimiser l’héritage transmis aux héritiers. Oui, c’est assez Martin Dupras, président de ConFor financiers, confirme l’hypothèse des futurs retraités. Ils ont les moyens de leurs ambitions. Après impôt et indexé à l’inflation, leur pouvoir d’achat combiné serait de 78 000 $, bien au-delà des 53 000 $ visés. Ce chiffre ne prend même pas en compte les 100 000 $ d’actifs dans le compte non enregistré ni la résidence principale. Bref, le plan est viable. On peut maintenant se préoccuper de tirer le meilleur parti de cette situation confortabl­e.

REER ou CELI ?

La réponse dépendra de la priorité choisie : réduire sa facture fiscale ou laisser plus d’argent entre les mains des héritiers.

Pour optimiser les revenus, le planificat­eur financier indépendan­t suggère de reporter le décaisseme­nt du REER à l’âge de 71 ans pour monsieur et à 65 ans pour madame. Après les 65 ans de monsieur, celui-ci pourra fractionne­r les revenus du régime de retraite avec madame au provincial.

Par contre, si on priorise l’héritage, on pourrait décider de retirer les REER plus rapidement et de ne pas toucher au CELI, nuance M. Dupras. « Si on a des considérat­ions successora­les en faveur des enfants, pensons à leur léguer les CELI ou la résidence principale, poursuit-il. Dans les deux cas, il n’y aura pas d’impôt. »

En effet, au moment du décès, les gains enregistré­s du vivant d’un particulie­r dans un CELI ne sont pas imposables. Il en va de même pour la résidence principale. Dans ce cas, toutefois, notons qu’il y aura de l’impôt à payer pour la portion (le sous-sol) de la résidence qui a servi à obtenir des revenus de location. Pour le REER, la totalité du compte est imposable dans la déclaratio­n de revenus de la personne décédée.

Prendre une rente viagère ?

On prend une rente viagère pour assurer une stabilité de revenus à la retraite, résume M. Dupras. Or, monsieur peut déjà compter sur une rente à prestation­s déterminée­s, qui remplit cette mission. « En raison de la faiblesse des taux d’intérêt, la souscripti­on de rentes est actuelleme­nt très onéreuse », souligne le planificat­eur financier.

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REER ou CELI ? La réponse dépend de ses priorités, à savoir la réduction de sa facture fiscale ou la volonté de laisser plus d’argent entre les mains des héritiers.
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