LE REER EST UN INSTRUMENT DE REPORT D’IMPÔT
La majorité des conseillers affirment que le REER est un instrument qui sert à reporter l’impôt. C’est logique. Lorsque vous contribuez au REER, le fisc consent à vous rembourser l’impôt que vous avez payé sur ce revenu, comme si vous ne l’aviez pas gagné. Néanmoins, il y a une contrepartie : le fisc se reprendra lorsque vous retirerez l’argent du compte enregistré.
Éric Brassard ne le voit pas de cette manière. Pour lui, le REER est un abri fiscal pur, comme le CELI. Voici sa démonstration, qui a déjà fait grand bruit et dont nous reprenons les grandes lignes.
Imaginons que votre taux marginal d’imposition s’élève à 40 %. Si vous versez 1 000 $ au REER, le fisc (provincial et fédéral) vous remboursera 400 $ payés en trop en impôt.
Si les 1 000 $ versés au REER génèrent 8 %, vous aurez 1 080 $ au bout d’un an. En retirant cette somme du REER, vous aurez 648 $ dans vos poches, une fois que l’impôt se sera servi.
Si vous versez plutôt 600 $ dans votre CELI, un rendement de 8% générera un gain de 48 $, pour un total de 648 $ (600 x 8 % = 48). Le REER et le CELI, même chose ? Le REER est plus efficace si le taux d’imposition est plus élevé au moment de la contribution qu’au retrait. Toutefois, il ne faut pas présumer que le taux d’imposition sera forcément plus bas à la retraite, comme on l’a souligné plus haut. N’oubliez pas le TEMI !