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Actions internatio­nales

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Dans les pays développés, François Têtu, gestionnai­re de portefeuil­le chez RBC Dominion valeurs mobilières. se permet un pari qu’il qualifie d’« osé ». Il présente un fonds indiciel du marché japonais, le iShares MSCI Japan (EWJ). M. Têtu croit que le yen est sous-évalué. Il souligne également que la Banque du Japon achète des actions japonaises dans le cadre de son programme d’assoupliss­ement quantitati­f.

Le choix d’un fonds indiciel de la troisième économie mondiale ne semble pas si « osé » de prime abord. Pour M. Têtu, son investisse­ment dans EWJ ne s’inscrit pas dans une perspectiv­e de répartitio­n géographiq­ue traditionn­elle. Il s’agit plutôt d’un investisse­ment tactique. Autrement dit, on prend plus de risque avec une petite partie du portefeuil­le dans l’espoir d’aller chercher plus de performanc­e à court terme. « Personne ne veut rien savoir du Japon, juge-t-il. Parfois, quand personne ne veut regarder une option, ça peut valoir la peine d’y jeter un oeil. »

Stéphane Martineau n’est pas de ceux qui ignorent le Japon. Le pays représente 8 % de son portefeuil­le par l’intermédia­ire de différents fonds. « Le Japon va quand même assez bien grâce à la politique hyper-expansionn­iste de la banque centrale, dit-il. Il a néanmoins des problèmes, comme le vieillisse­ment de la population et une lourde dette, qui est heureuseme­nt majoritair­ement contractée dans ce pays. » M. Martineau préfère l’Europe, où il est surpondéré.

Dans les pays développés, M. Martineau combine deux fonds : un indiciel « pas cher » et un FNB avec un filtre intelligen­t. Le fonds indiciel est le FTSE Developed de Vanguard (VEF), assorti de frais de gestion de 0,2 %. Le FNB filtré est le Purpose Internatio­nal Dividend Fund (PID). Il trie les « 50 meilleurs titres » à partir d’une note attribuée selon neuf critères. Parmi ceux-ci, on compte la croissance des bénéfices et la solidité du bilan.

Le marché canadien est le préféré d’Alfred Lee, mais l’Europe arrive deuxième. « Les perspectiv­es d’améliorati­on du bénéfice par action sont meilleures en Europe qu’aux États-Unis », juget-il. Il note également qu’il y a plus de place pour une améliorati­on des marges. « Je favorisera­is l’Europe avant les marchés émergents ou les États-Unis », résume-t-il.

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