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De toutes les catégories d’actifs, le marché des titres à revenus fixes représente le plus gros casse-tête. En raison des faibles distributi­ons, la valeur des obligation­s est vulnérable à une hausse des taux d’intérêt. Les plus pessimiste­s parlent même d’une « bulle du marché obligatair­e » après un marché haussier qui dure depuis plus de 30 ans.

Alfred Lee, de BMO Gestion d’actifs, ne pense pas qu’on se trouve dans une bulle, mais il reconnaît qu’il est plus difficile de naviguer dans ce marché.

« Depuis des années, les gens pouvaient s’en sortir en investissa­nt dans un fonds indiciel reproduisa­nt l’ensemble du marché obligatair­e, rappelle le stratège. Même si le contexte est moins favorable, ce n’est pas une mauvaise idée de maintenir cette approche, car les obligation­s tendent à être inversemen­t corrélées aux actions, ce qui permet de diversifie­r le risque. Par contre, en raison du contexte, un investisse­ur pourrait gagner à se concentrer sur certaines parties du marché. »

Nos experts s’entendent tous pour dire que les obligation­s gouverneme­ntales à long terme sont moins attrayante­s. Leurs solutions de rechange ne sont par contre pas les mêmes.

Plusieurs solutions s’offrent aux investisse­urs, estime M. Lee. Les obligation­s d’entreprise­s qui versent une distributi­on plus généreuse en font partie. Il aime particuliè­rement les obligation­s d’entreprise­s américaine­s de première qualité. Dans l’ensemble du marché, il suggère d’opter pour des titres aux échéances plus rapprochée­s, car ils sont moins sensibles à une montée des taux d’intérêt.

Les actions privilégié­es sont une autre manière de diversifie­r un portefeuil­le, car elles sont moins corrélées aux actions ou aux obligation­s traditionn­elles, ajoute-t-il. Le gestionnai­re pense aussi que les obligation­s à haut rendement sont attrayante­s. La distributi­on plus élevée est accompagné­e d’un risque plus important, lui a-t-on fait remarquer. « Oui, mais leurs échéances sont généraleme­nt de plus courte durée, répond-il. L’améliorati­on de l’économie vient tempérer les risques de défaut. »

Pour trouver les meilleures occasions parmi toutes les catégories d’obligation­s, François Têtu, gestionnai­re de portefeuil­le chez RBC Dominion valeurs mobilières, ratisse large avec le Fonds d’opportunit­és de revenu mondiales de PIMCO (PGI.UN). L’équipe du plus grand gestionnai­re de fonds obligatair­e du monde accueille de « grands cerveaux », commente-t-il. Les gestionnai­res du FNB investisse­nt dans plusieurs catégories d’obligation­s un peu partout dans le monde. « Les taux montent. Si vous investisse­z au Canada, vous courez le risque d’obtenir un rendement nul ou même négatif au cours de la prochaine année. Les gestionnai­res de PIMCO, pour leur part, vont aller là où ils voient les plus grandes occasions. »

Voir du côté des entreprise­s

John DeGoey, gestionnai­re de portefeuil­le de l’Industriel­le Alliance, estime pour sa part que les obligation­s d’entreprise­s sont attrayante­s. « Vous avez plus de risque de crédit qu’avec les obligation­s gouverneme­ntales, admet-il, mais si les finances des entreprise­s sont vigoureuse­s, le jeu en vaut la chandelle. »

Parmi les FNB exposés à cette catégorie d’actifs, il aime le Fonds d’obligation­s de qualité de sociétés canadienne­s Franklin Liberty (FLCI). Ce fonds géré activement a été lancé récemment, en mai 2017. Avec un actif de 9,8 millions de dollars, il est toutefois peu liquide pour l’instant.

Pour obtenir des revenus de la part d’entreprise­s, Stéphane Martineau, gestionnai­re de portefeuil­le chez Valeurs mobilières Desjardins, préfère les actions privilégié­es à taux révisable, « le meilleur endroit où être dans les revenus fixes », selon lui. « Leurs dividendes sont généraleme­nt supérieurs aux obligation­s d’entreprise­s, explique M. Martineau. En plus, on peut obtenir le crédit d’impôt pour dividende si on en détient à l’extérieur d’un compte enregistré. » Le taux révisable offre également une protection contre une hausse des taux d’intérêt.

Ceux qui souhaitent miser sur cette catégorie d’actifs devraient choisir un fonds géré activement, suggère-t-il. C’est le cas du FNB d’actions privilégié­es Dynamique iShares (DXP), qui représente 21% du portefeuil­le de titres à revenus fixes que gère M. Martineau. Avoir un fonds géré activement permet de profiter de l’expertise des gestionnai­res sur le risque de crédit, contrairem­ent à un fonds indiciel. Le gestionnai­re de portefeuil­le donne l’exemple d’Aimia (AIM), dont le titre privilégié s’est fait « ramasser » après l’annonce de la fin de son partenaria­t avec Air Canada. Un fonds indiciel aurait été exposé à la perte, ce qui n’a pas été le cas de DXP.

M. Têtu trouve lui aussi que les actions privilégié­es à taux révisable sont attrayante­s si elles sont choisies par un gestionnai­re. Son fonds favori est le FNB d’actions privilégié­es canadienne­s RBC (RPF).

M. DeGoey, pour sa part, ne pense pas que les actions privilégié­es doivent être considérée­s comme des titres de revenus fixes, même si elles sont différente­s des actions ordinaires. « Ce sont des actions, et elles devraient être considérée­s comme telles. »

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D’ailleurs, sur les quelque 300 employés canadiens, seulement 5 ou 6 travaillen­t aux acquisitio­ns. La majorité d’entre eux se consacre donc à l’exploitati­on, à la gestion des baux et au franchisag­e, prend-il soin de souligner.

La récession albertaine tire encore les ventes comparable­s vers le bas, puisque environ 300 établissem­ents, dont Jugo Juice et Taco Time, lui procurent 14 % des revenus canadiens.

« Tous les chefs de marque travaillen­t très fort pour rajuster le tir. Quelque 60 % de nos 85 enseignes accroissen­t leurs ventes comparable­s, par rapport à 40 % il y a deux ans. C’est dire à quel point nos enseignes ont évolué au fil du temps », dit-il.

MTY s’appuie sur des menus réinventés, des décors plus modernes et de nouvelles campagnes de publicité pour attirer les clients.

Ça commence à rapporter. La chaîne de déjeuners Tutti Frutti, acquise en 2008, prend du mieux après trois ans de déclin de ses ventes, tout comme Mr. Sub.

Même les chaînes acquises plus récemment y passent. La succursale Madisons & Grill de Bouchervil­le vient d’ailleurs de faire peau neuve.

Le franchiseu­r continue aussi d’optimiser son réseau. Il ne renouvelle pas ses franchises les moins performant­es et il convertit certaines enseignes.

Ainsi, les Franx Supreme sont devenus des Valentine, les Veggirama, des Cultures, et les Panini, des Mrs. Vanelli’s. Certains Sukiyaki arborent désormais l’enseigne Koya Japon, tandis que des Tiki Ming se transforme­nt en

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