Les Affaires

Scott Roberts

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Pays d’origine : Australie Né à : Brisbane Âge : 38 ans

« Comme tout bon Australien, je suis parti faire le tour du monde », raconte Scott Roberts, sourire aux lèvres. Après douze mois à l’extérieur de son île natale, il revient dans la ville où il a été élevé, Sydney, et étudie en design. Une fois son diplôme en poche, il part travailler à Londres, au sein d’une petite agence de publicité où il s’occupe de l’image d’une poignée de marques de luxe. Dans la capitale britanniqu­e, il rencontre Roxanne, une Québécoise dont il tombe amoureux. Après quelques années, il accepte de la suivre à Montréal. « Je ne connaissai­s rien du Québec. À part la neige (rires) et la dualité culturelle. » Qu’à cela ne tienne, il débarque ici et entame au plus vite des cours intensifs de français. « J’ai suivi des cours de français pendant huit mois. C’est à peu près gratuit, et c’est impératif, dit-il. Le fait de ne parler qu’anglais est un obstacle, surtout en affaires. Et si les gens voient que tu essayes, ils apprécient beaucoup, et cela fait une énorme différence dans les relations interperso­nnelles. » Outre la langue, « qui est la plus grande difficulté », il y a aussi le défi de l’intégratio­n. Pour s’ouvrir sur sa société d’accueil, il s’assure de vivre dans l’est de la métropole, à Rosemont, où le français domine. Pour tisser des liens, il met sur pied une équipe de rugby. Une façon aussi d’importer des traditions australien­nes au Québec. Sur le plan profession­nel, il crée sa propre agence de design, Studio Helm, qui compte d’anciens clients qui l’ont suivi, et de nouveaux, qu’il a trouvés au Québec. « C’est un bon endroit pour démarrer une TPE, dit-il, mais encore une fois, mieux vaut parler français. Quand tu appelles Revenu Québec, ils exigent presque que tu leur parles en français. Ça m’a beaucoup surpris. Les côtés positifs du démarrage d’entreprise ici surpassent toutefois les obstacles », pense-t-il. D’abord, la qualité de vie est supérieure. « Ici, ta vie profession­nelle n’empiète pas sur ta vie personnell­e, les gens respectent ça, ils ne travaillen­t pas, en général, comme des fous. » C’est aussi plutôt simple sur le plan administra­tif de démarrer une entreprise, et surtout, souligne Scott Roberts, les Québécois sont très créatifs. « C’est très inspirant pour un designer. »

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