L’entrepreneuriat, une attitude plus que des aptitudes
Les aspirants entrepreneurs sont particulièrement nombreux dans la région de l’Outaouais. En fait, avec Laval et Montréal, c’est là où on retrouve un des plus forts taux d’intention de se lancer en affaires, selon un relevé effectué par la Fondation de l’entrepreneurship en 2015.
Il y a toutefois un problème : s’il y a abondance sur la ligne de départ, le contingent est beaucoup plus mince à la ligne d’arrivée. C’est la conclusion à laquelle la Fondation arrivait dans son analyse.
En fait, cette situation n’est pas unique à l’Outaouais. Un peu partout au Québec, on note que les rêves demeurent souvent des rêves, même si le passage à l’action s’accélère ces dernières années, et c’est tant mieux.
De plus, l’Outaouais, particulièrement la – très – grande ville de Gatineau, fait face à un autre obstacle : le massif secteur public dans cet environnement immédiat qui comprend la capitale fédérale, Ottawa.
Très grande ville, parce que cette entité reconstituée qu’est Gatineau englobe aujourd’hui des municipalités situées à des dizaines de kilomètres, ce qui en fait maintenant, au chapitre de la population, la quatrième ville en importance au Québec avec plus de 265 000 habitants.
Allez donc parler d’entrepreneuriat dans une région où les carrières, sécurisées, abondent au gouvernement fédéral et dans les institutions parapubliques! De part et d’autre de la rivière Outaouais, on compte, par exemple, trois universités, des hôpitaux, des musées, des centres de recherche…
Pourtant, les entrepreneurs que nous avons réunis à la mi-février pour débattre de cet enjeu se sont montrés particulièrement éloquents et convaincants. Ils participaient alors à un panel organisé par