Le casse-tête des titres à revenu fixe
Limoneira AGL autogrill
modèle du travailleur change et celui-ci est très flexible, à la fois pour les travailleurs indépendants ou les start-up. » Il aime aussi le fait que le président de l’entreprise, Mark Dixon, soit solidement aux commandes avec plus de 25,7% des parts de l’entreprise. Le rendement actuel du dividende est de 1,75%. (NYSE, LMNR, 25,04$) Capitalisation boursière: 380 M$ « C’est l’un des plus grands agriculteurs fruitiers des États-Unis », précise le gestionnaire de chez Global Alpha Management. L’entreprise cultive notamment du citron, mais aussi d’autres agrumes de même que de l’avocat. « C’est quatre mille acres de citrons, soit 7% du marché étasunien et 12% du marché d’exportation de l’Oncle Sam. » L’entreprise possède une unité d’emballage et compte en produire d’autres pour augmenter sa croissance. « Le thème, c’est le consommateur qui change ses habitudes alimentaires et mange plus santé, plus de fruits et de légumes. Le modèle d’affaires ressemble à celui de Rougemont à ses débuts. » M. Depatie aime aussi l’un des autres segments d’activités de l’entreprise, soit sa branche immobilière. « Il est actuellement question de développer un parc immobilier dans une région au nord de Los Angeles au fort potentiel. Elle est située au bord de la mer, dans le comté de Ventura. » Le rendement du dividende versé aux actionnaires est d’un peu moins de 1%. (Italie, AGL, 9,49 €) Capitalisation boursière: 2,7 G$ « C’est une entreprise italienne qui exploite de multiples concessions alimentaires pour une clientèle de voyageurs. Elle possède divers points de services, environ 350, dans des aéroports, des autoroutes et des centres commerciaux partout dans le monde. » Le gestionnaire précise que plus de la moitié du chiffre d’affaires de AGL Autogrill provient des aéroports (56 %), 36 % des autoroutes et que le reste provient des centres commerciaux, où se trouvent des franchises comme Quiznos, Burger King et Starbucks. Les revenus se répartissent géographiquement entre l’Italie (28 %), le reste de l’Europe (18%) et l’Amérique du Nord (48 %). « C’est un leader dans son domaine d’activité. Grosso modo, l’entreprise suit la croissance des aéroports, qui est d’environ 5% par année. On parle donc d’une prime de 3% par rapport au PIB. » M. Depatie mentionne que c’est le genre d’entreprise que l’on connaît peu, mais dont à peu près tout le monde consomme le produit à un moment ou à un autre. Il juge la valorisation du titre intéressante. Au cours actuel, le rendement du dividende versé aux actionnaires est d’environ 1,46%. Sources : RBC Capital Market Quantitative Research, Benchmarks, 1er juin 2018. Depuis 35 ans, et ce, presque sans interruption, vous avez eu la vie facile et des rendements abondants sur vos titres à revenu fixe. Aujourd’hui, vous êtes confronté à des taux d’intérêt plus volatils alors que les banques centrales resserrent l’étau et que les menaces d’inflation pointent. Le moment est venu de réfléchir àvotre stratégie de titres à revenu fixe. Les obligations : vraiment nécessaires? Bon nombre d’investisseurs ont réduit la proportion des obligations dans leur portefeuille au fil des ans sous prétexte que les taux offerts ne les récompensaient pas adéquatement. Est-ce votre cas? Si oui, voici pourquoi vous ne pouvez pas ignorer les titres à revenu fixe: Ils vous mettent à l’abri lors de corrections boursières. Ils génèrent un revenu. Ils protègent votre capital. Alors que les investisseurs anticipent un mouvement des taux d’intérêt (à la hausse ou à la baisse, selon le cas), Alfred Lee constate qu’ils ajustent la durée de leurs obligations en supposant que les taux évolueront tous dans le même sens. Or, les courbes de taux n’évoluent pas en parallèle parce que les taux à court, moyen et long termes sont influencés par différents facteurs. Ainsi, les écarts peuvent se resserrer ou s’élargir, et les taux de change, avoir un impact sur le portefeuille. Les FNB de titres à revenu: des outils essentiels de construction de portefeuille Parmi toutes les catégories de fonds négociés en Bourse (FNB), celle des titres à revenu fixe affiche la croissance la plus forte. On connaît déjà les FNB de gestion passive qui investissent dans l’ensemble d’un marché obligataire et qui constituent la composante de base d’un portefeuille. Il y a aussi les FNB qui se concentrent sur des segments de marché ou des titres plus ciblés et moins liquides ; ils devraient occuper un rôle de positions satellites dans votre stratégie. De plus, des FNB à revenu fixe de gestion active commencent à être offerts pour des marchés difficiles à négocier.
Plutôt que d’opter pour une approche d’achat d’obligations individuelles, voici pourquoi vous devriez considérer les FNB de titres à revenu: Ils ne coûtent pas cher. Leurs frais de gestion tournent souvent autour de 10 points de base: un petit dixième de pourcent. Les investisseurs ignorent à quel point ils se font souvent plumer lorsqu’ils négocient une obligation individuelle… Les FNB sont négociés efficacement : ces FNB détiennent une multitude de titres négociés par tranches importantes, et ce, à des taux institutionnels. Les FNB sont liquides: vous pouvez vendre votre FNB en tout temps à sa valeur marchande. Les FNB sont diversifiés : selon les critères qui vous importent (durée, qualité des émetteurs, etc.), la diversification est source de protection. Quatre questions pour vous aider à bâtir un portefeuille de FNB de titres à revenu
Pour vous aider à bâtir la composante de titres à revenu de votre portefeuille, voici le cadre décisionnel qu’Alfred Lee, de BMO Gestion d’actifs mondiale, proposait récemment (1). Faites-vous confiance aux décisions politiques et monétaires? Oui: envisagez les obligations de sociétés et à long terme, et accordez plus de poids aux placements satellites. Non: privilégiez les positions de base, notamment les obligations à court terme et de haute qualité. Êtes-vous confiant que l’économie poursuivra son expansion soutenue? Oui: prévoyez une plus forte proportion d’obligations de sociétés, voire des obligations à rendement élevé et des actions privilégiées. Non: optez pour un positionnement défensif si vous estimez qu’une correction est proche. Comment pensez-vous que les banques centrales agiront en 2018? Si vous êtes à contre-courant et que vous croyez que les banques centrales augmenteront les taux plus lentement, vous serez avantagé si les taux à court terme baissent et que les cours obligataires montent. Si vous croyez que l’économie est si robuste qu’elle donnera lieu à des hausses inattendues du taux de financement à un jour, vous diminuerez vos positions obligataires à court terme et augmenterez celles à long terme. Quelles sont vos perspectives à long terme sur le cycle économique et l’inflation?
Si elles sont positives : maintenez vos titres de créance tout en ajoutant certaines protections sous la forme d’obligations d’État canadiennes et américaines. Si elles sont négatives: réduisez vos titres de créance et améliorez la qualité de crédit globale de votre portefeuille. (1) Source: Alfred Lee, Rajuster votre portefeuille obligataire, BMO Gestion d’actifs mondiale, avril 2018