VENDEZ-MOI DU RÊVE, PAS UNEJOB!
Avez-vous remarqué que les meilleures annonces publicitaires ne parlent pas des options ou des caractéristiques du produit? Que ce soit pour de la bière (pensez à l’annonce de Budweiser du Superbowl) ou pour une carte de crédit, tout est dans la promesse d’une expérience émotionnelle.
Le dernier slogan de Ford dit que l’« innovation a le pouvoir de changer la façon dont nous bougeons ». Est-il question des options de la voiture? Absolument pas! Nespresso va vous « faire vivre des matins inoubliables » avec ou sans Georges Clooney et Apple vous fait « penser différemment ».
Même si votre entreprise ne se spécialise pas dans une industrie glamour, elle a une finalité qui peut être transcendée pour la rendre unique en son genre. Ce qui compte pour nous séduire, ce n’est pas de connaître la formule magique du Coke, mais la sensation que cette boisson procure. L’expérience client est une invitation au voyage, peu importe la recette. Pareil pour l’expérience candidat.
L’attraction des talents repose sur des envies, des besoins de se réaliser et d’évoluer. Les détails du fonds de pension et du programme d’assurance dentaire viennent après. Vous souvenez-vous de votre premier rendez-vous galant? Vous n’avez sûrement pas sorti le contrat de mariage détaillé à la première rencontre.
Un travail, une carrière, on le sait, ça passe par un rôle, des responsabilités et une rémunération. Tout ça emballé dans un contrat d’emploi, des programmes et des avantages sociaux, parfois même avec en prime une table de billard et une machine Nespresso. Mais la réalité, ce qui fait la différence, c’est comment ce travail a du sens, comment il nous fait avancer, comment il nous fait devenir un meilleur professionnel, gestionnaire ou expert. Le reste? Que du bruit. Nécessaire, certes, mais pas l’essentiel pour nous attirer.
Posez-vous la question un instant. Quelle est la raison d’être de votre organisation et de votre emploi? Fondamentalement, qu’est-ce que vous faites? À quoi servez-vous dans la grande chaîne du travail ? Si vous pouvez l’expliquer à un enfant de cinq ans et lui faire briller les yeux, vous avez votre argumentaire de recrutement.
Faire rêver
Innover dans la communication de recrutement, c’est faire rêver les candidats à leur carrière, leur offrir de vivre l’« Aventure » dans votre industrie et les transporter dans votre culture d’entreprise. Les candidats veulent savoir comment ils vont changer le monde avec vous, comment ils vont réaliser leur potentiel et faire une différence.
Le problème réside dans des descriptions de postes ordinaires qui n’en finissent pas de lister des tâches et des responsabilités et des exigences impossibles à satisfaire tant elles sont nombreuses. On veut mettre les individus dans des rôles et des costumes standardisés alors qu’aujourd’hui, nous vivons dans un monde sur mesure où chacun d’entre nous rêve d’être unique en son genre.
À force de vouloir chercher la perle rare, on manque celle qui va nous surprendre, qui va se révéler à nous. Les relations humaines ne sont pas « modélisables ». Il y a toujours une part de surprise, de talent caché, une énergie qui ne demande qu’à être exploitée dans l’art de recruter.
Je vous entends déjà… Évidemment, faire rêver les candidats, ce n’est pas faire de fausses représentations. Le rêve, c’est l’histoire de votre entreprise, de son projet et de comment il s’inscrit dans la société. Apprendre à le raconter et à le vendre aux individus est le défi des professionnels des ressources humaines et de la communication.
Mais pour ça, il faut d’abord qu’ils y rêvent aussi...
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DIANE BÉRARD – Où débute l’investisseur qui désire un portefeuille d’investissement plus durable? MATTHEW PASKY
– Il pourrait poser les questions suivantes à son gestionnaire de portefeuille: les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) font-ils partie intégrante de votre processus de sélection des titres et des fonds? Avez-vous déjà présenté des propositions d’actionnaires liés aux critères ESG? Engagez-vous un dialogue constructif avec la direction des entreprises dans lesquelles vous investissez pour inciter l’organisation à améliorer son impact positif et réduire son impact négatif? Votre firme a-t-elle signé la déclaration des Principes d’investissement responsable (PRI)? Si les réponses sont négatives, il faudra changer de gestionnaire de portefeuille; vous ne pourrez effectuer le virage vers l’investissement durable avec celui-là.
– Nous avons 400 relations, mais 1200 comptes. Nous travaillons avec des fortunes familiales et individuelles. Pour chacune, il y a le compte principal et les comptes associés: ceux des enfants, des époux, des grands-parents, etc. Nous travaillons aussi avec des fondations, des organismes religieux, des ONG, comme le Sierra Club.