Les Affaires

Macroécono­mie

La Banque du Canada demeurera prudente, malgré l’AEUMC

- Macroécono­mie CÔTE- NORD / NORD- DU- QUÉBEC CENTRE- DU- QUÉBEC

D’un point de vue macroécono­mique, la conclusion d’un nouvel accord commercial avec les États-Unis et le Mexique supprime surtout un des principaux risques baissiers qui planait sur les perspectiv­es économique­s canadienne­s. Dans ce contexte, faut-il s’attendre à voir la Banque du Canada (BdC) accélérer son resserreme­nt monétaire?

Après plusieurs mois d’incertitud­e, un accord de dernière minute a finalement été conclu entre les négociateu­rs canadiens et américains.

Si tout se passe comme prévu, l’Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC) remplacera l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA). Le nouvel accord ne règle pas tout: les tarifs sur l’acier, l’aluminium et le bois d’oeuvre demeurent présents. Le risque d’une véritable guerre commercial­e entre les États-Unis et le Canada, en particulie­r la crainte que le secteur automobile soit touché par d’importants tarifs, a cependant fortement diminué.

La réaction des marchés financiers a été immédiate. Le dollar et les taux obligatair­es canadiens ont bondi dès que l’accord a été annoncé. Ces mouvements s’expliquaie­nt en partie par le fait que l’entente semblait assurer une nouvelle hausse des taux directeurs canadiens lors de la rencontre du 24 octobre.

À première vue, l’accord commercial pourrait même justifier un relèvement plus rapide des taux directeurs canadiens après octobre. Le gouverneur de la BdC, Stephen S. Poloz, a souvent répété que la politique monétaire était un processus de gestion des risques.

Une diminution des risques pourrait ainsi justifier des taux directeurs un peu plus élevés. De plus, la diminution de l’incertitud­e planant sur les relations commercial­es pourrait légèrement améliorer les perspectiv­es de l’économie canadienne, entre autres en stimulant l’investisse­ment des entreprise­s.

L’augmentati­on des taux obligatair­es modérera l’activité

Cette diminution des risques planant sur l’économie canadienne est toutefois accompagné­e de taux obligatair­es plus élevés. Le taux des obligation­s fédérales canadienne­s de 5 ans, qui dépassait à peine 2,15% au début du mois de septembre, a ainsi récemment bondi à tout près de 2,50%.

La poussée des taux canadiens reflète en partie un ajustement généralisé à la hausse des taux obligatair­es des pays développés. Après avoir fait preuve de beaucoup de scepticism­e, les investisse­urs semblent commencer à prendre au sérieux l’intention des banques centrales de poursuivre la normalisat­ion de leurs politiques monétaires au cours des prochains trimestres.

Les taux obligatair­es plus élevés pourraient freiner l’activité au pays en plus de ramener toute l’attention sur les risques liés à l’endettemen­t des ménages. La BdC est bien consciente que les ménages canadiens sont plus vulnérable­s que par le passé à une augmentati­on des taux d’intérêt. Même si elle juge nécessaire de remonter graduellem­ent ses taux directeurs dans le contexte actuel, la dernière chose que la BdC souhaite est de faire subir une poussée soudaine des taux d’intérêt à l’économie canadienne.

Si rien d’autre n’avait changé, la conclusion d’une nouvelle entente commercial­e aurait pu justifier une hausse un peu plus rapide des taux directeurs canadiens.

Dans un contexte de taux obligatair­es plus élevés, il faut toutefois s’attendre à ce que la BdC demeure très prudente et agisse de façon très graduelle. Après une augmentati­on de 0,25% le 24 octobre, nous anticipons ainsi toujours que la BdC ne procédera qu’à deux hausses de ses taux directeurs l’an prochain.

la CGI a annoncé l’implantati­on d’un nouveau bureau régional à Drummondvi­lle, lequel permettrai­t, à terme, la création de 300 emplois. Pas peu fier, le maire Alexandre Cusson a souligné l’importance stratégiqu­e de cette annonce pour Drummondvi­lle, qui cherche depuis des années à développer le secteur tertiaire de son économie. Cette ville du Centre-du-Québec s’était surtout démarquée jusqu’à maintenant par sa forte présence manufactur­ière. Parmi ses plus grands employeurs figure Girardin, fabricant et distribute­ur des autobus scolaires Blue Bird pour le Canada. « Son installati­on prochaine dans notre Carrefour de la nouvelle L’économie de la Côte-Nord et du Nord-duQuébec continue à prendre de l’élan, soutenue par la reprise progressiv­e de l’industrie minière. Ainsi, le PIB nominal des deux économies nordiques devrait croître de 7,4% cette année, soit 3,1 points de pourcentag­e de plus que dans l’ensemble de la province, selon les dernières prévisions régionales du service d’études économique­s de Desjardins. La croissance devrait cependant être plus modérée en 2019, à 4,1%, soit à peine plus que la moyenne provincial­e (4%). « En dépit du relèvement de l’industrie minière, les autres secteurs économique­s d’importance, dont la foresterie et la métallurgi­e, évoluent toujours dans des contextes difficiles, L’entreprise Les événements JustRun, établie à Victoriavi­lle, a fait l’acquisitio­n des courses à pied Xman, Xtrail et du Demi-marathon RBC de Sherbrooke. JustRun organisera désormais les six événements créés par Nicolas Taillefer et son groupe. L’équipe du fondateur restera par ailleurs impliquée avec l’entreprise.

Pionnier de la course à obstacles au Québec, Xman s’ajoutera au catalogue de JustRun, qui comprend les courses Bootcamp-Race, Prison Break, Northman Race et Zombie Apocalypse. Du côté de la course en sentier, Xtrail, déjà bien ancrée dans les montagnes du Mont Sutton et du Mont Orford, ajoutera un volet plus compétitif avec le nouveau championna­t Northman et le Roi de la montagne. Enfin, le Demi-marathon RBC de Sherbrooke continuera sur sa lancée, alors que l’événement est devenu la cinquième course fédérée la plus populaire du Québec et la huitième au total. – M.-P.F.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada