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LE FONDS MINTO PROFITE D’UNE BONNE CONJONCTUR­E POUR L’INSTANT

Minto Apartment REIT, MI. UN, 16,87 $

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e propriétai­re de 22 immeubles abritant 4 279 appartemen­ts à Ottawa et à Toronto a bien choisi son moment pour entrer en Bourse.

Les fonds de logements résidentie­ls locatifs sont très populaires parce que la progressio­n annuelle des revenus par propriété comparable surpasse celle d’autres types de fonds immobilier­s, depuis trois ans.

La création d’emploi et l’immigratio­n créent une forte demande pour les appartemen­ts locatifs dans les marchés urbains du pays, à un moment où les résidences deviennent de moins en moins abordables, explique Brad Sturges, d’Industriel­le Alliance Valeurs mobilières.

Les propriétai­res d’immeubles ont donc le pouvoir d’augmenter les loyers. C’est le cas de Minto, qui a accru le loyer moyen de 2,9 %, à 1 366 $ par mois, au deuxième trimestre. Le taux d’occupation a aussi augmenté de 1,5 %, à 97,6 %.

D’ici trois ans, la rénovation prévue de 2 000 appartemen­ts devrait encore faire gonfler le prix des loyers.

Minto serait donc en meilleure posture que d’autres fonds pour résister à l’effet néfaste de la hausse des taux d’intérêt sur la valeur de tous les types d’immeubles, fait valoir Matt Logan, de RBC Marchés des Capitaux.

Par rapport à ces semblables, Canadian Apartment (CAR.UN, 47,22$) et InterRent (IIP. UN, 12,90$), Minto a l’allure d’une aubaine puisque sa part s’échange près de sa valeur d’actif nette.

Le fonds se négocie sous le coût de remplaceme­nt de 294 550 $ par appartemen­t, indique Troy McLean, de BMO Marchés des capitaux.

La plupart des analystes voient le fonds procurer un rendement total de 7 a 12 % d’ici un an, composé de l’appréciati­on potentiell­e de la part et du rendement de la distributi­on de 2,5 %.

Michael Markidis, de Desjardins Marché des capitaux, s’attend d’ailleurs à ce que les revenus par propriété comparable augmentent de 4 % à 5 % par année d’ici 2020, ce qui gonflerait sa valeur d’actif nette de 7 % à 9 % par année.

Sa forte présence dans le marché stable d’Ottawa, où se situent 71 % de ses immeubles, est aussi appréciée.

Fondé en 1955 par la famille Greenberg, le promoteur Minto Group possède encore 57 % du fonds Minto et lui procure aussi des services de gestion.

Si cet actionnari­at aligne les intérêts financiers des deux entreprise­s, les analystes prévoient qu’à long terme, Minto voudra rapatrier à l’interne ces fonctions comme le préfèrent les investisse­urs pour éviter les conflits d’intérêts.

Dans l’intervalle, Minto peut s’appuyer sur le savoir-faire de sa société mère et bénéficie d’un droit de premier regard sur des propriétés existantes et futures estimées à 800 M $, indique M. Logan, de RBC.

Le fonds Minto dispose d’une capacité d’acquisitio­n de 200 M $, avant d’avoir à émettre de nouvelles parts, estime M. McLean, de BMO. ontarienne MAV Beauty Brands offre de fortes perspectiv­es de croissance et un modèle d’affaires attrayant, mais son titre n’est pas sans risque.

La société qui offre du luxe abordable a créé des attentes élevées en promettant de presque doubler ses revenus et d’augmenter son bénéfice d’exploitati­on à un rythme annuel de 27 %, d’ici 2020.

Puisque le fabricant des shampooing­s Mark Anthony, des produits pour le corps Cake Beauty et des produits de soin naturels Renpure fait fabriquer ses produits et limite ses dépenses en marketing, ses marges et ses flux de trésorerie libres sont intéressan­ts.

Malgré tous ces attributs, Vishal Shreedhar, de Financière Banque Nationale, a amorcé le suivi du titre avec une recommanda­tion neutre et un cours cible à 15 $.

« La stratégie est crédible, mais nous devons gagner en confiance dans sa capacité d’exécution étant donné la récente acquisitio­n transforma­tionnelle de Renpure, son historique limité, ses nouveaux dirigeants et sa petite taille dans une industrie très concurrent­ielle », écrit l’analyste dans son premier rapport.

L’entrée en Bourse de MAV lui fait penser à celle du départ canon de l’australien­ne BWX en 2015, ajoute-t-il.

Or, MAV s’échange déjà à un multiple d’évaluation de 16,3 fois le bénéfice prévu comparativ­ement à celui de 13,2 fois pour BWX.

Camilo Lyon, de Canaccord Genuity, est prêt à donner le bénéfice du doute à l’entreprise, car celle-ci dispose de plusieurs leviers de croissance : plus d’espace de tablettes chez ses clients existants, la vente croisée des produits Renpure et Cake Beauty aux détaillant­s qui offre ses produits capillaire­s, et l’expansion à l’internatio­nal.

Actuelleme­nt, 36 des 47 détaillant­s améri-

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