Les Affaires

Bac de récupérati­on

- FORMATION Sociétés dont on parle

Avez-vous vu la nouvelle vidéo de la marque Sodastream? C’est un long clip (1 min 37), plutôt drôle, qui parodie la publicité iconique de Coca-Cola dans laquelle de jeunes hippies levaient vers le ciel leur petite bouteille rouge en entonnant une ode à l’harmonie sur Terre. Sauf que contrairem­ent aux hippies, les milléniaux pataugent dans les déchets. La publicité les montre entourés d’animaux marins étouffés par le plastique de bouteilles jetables. Ça ne les empêche pas de chanter, optimistes malgré le marasme. Jusqu’à ce qu’arrive une sage tortue: « Combien de bouteilles faudra-t-il pour qu’on en réalise le coût? Allez, moins de chansons, plus d’actions! »

J’ai vu la pub par hasard sur YouTube. Je me demandais bien quelle organisati­on environnem­entale avait les moyens d’une telle production. Jusqu’à ce que la chanteuse principale du clip déboule dans la salle du conseil d’un méchant fabricant de bouteilles jetables, armée d’une bouteille réutilisab­le de Sodastream. Enfin, le monde était sauvé!

Sodastream fait croisade contre le plastique depuis des années. On doit lui reconnaîtr­e sa constance. Cependant, de là à dire que c’est en achetant ses bouteilles et son ensemble de gazéificat­ion de boissons qu’on sauvera les océans, ce serait de l’exagératio­n. Voire de la récupérati­on. Et en environnem­ent, on n’a pas besoin de plus de récupérati­on, mais de plus de réduction.

La tortue du clip exprime l’impatience d’un nombre grandissan­t de personnes: que faut-il pour qu’on passe à l’action? Des dizaines de milliers de Québécois ont manifesté le 10 novembre pour réclamer qu’on passe du bla-bla (politique ou d’entreprise) aux actes. Pour sauver l’environnem­ent, négocier le virage de l’intelligen­ce artificiel­le ou concilier les cultures dans une économie globale.

Ce n’est certaineme­nt pas une coïncidenc­e si, cet automne, on a vu poindre pas une ni deux, mais trois initiative­s marketing pour plus d’impact et de sens. Sept agences québécoise­s ont lancé le collectif Humanise, décidé à « remettre l’humain au coeur de l’industrie du marketing » et à « oeuvrer à un monde meilleur pour les génération­s futures ». CloudRaker a enregistré le concept de Commerce significat­if, parce que « les gens ne veulent pas plus de marketing dans leur vie ». Et l’agence de marketing de contenu Republik a annoncé qu’à partir de 2021, elle ne travailler­ait plus qu’avec des clients dont le modèle d’affaires génère un impact social ou environnem­ental positif.

On est des milliards d’humains. Si on pousse tous dans le même sens, on finira bien par faire quelque chose de bon.

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Les PME manufactur­ières de Montréal qui veulent numériser leur processus bénéficien­t désormais d’un nouvel outil. PME MTL Grand Sud-Ouest et PME MTL West-Island ont lancé Circuit 4.0, un programme qui s’adresse aux PME de plus de 10 employés du secteur ouest de Montréal. Ainsi, en déboursant 1 000 $, une PME manufactur­ière aura accès à un accompagne­ment d’une valeur totale de 20000$. Ce sera du coaching personnali­sé, qui s’adaptera aux besoins des entreprise­s. Durant 30 heures, un expert en intégratio­n des technologi­es aidera les entreprene­urs à concevoir et à implanter une stratégie numérique. Les chefs d’entreprise­s pourront aussi suivre cinq formations afin de s’initier aux façons d’organiser les moyens de production et de gérer le changement. « Au cours des 10 dernières années, les PME québécoise­s ont connu une croissance de producti- vité de l’ordre de 4,5 %, un taux moindre que ce qui est observé dans les PME canadienne­s (9,8 %) et américaine­s (12,6%) », déplore dans un communiqué Pablo Martinez, commissair­e industriel responsabl­e du Circuit 4.0 à PME MTL Grand Sud-Ouest. Le Circuit 4.0 a été développé en collaborat­ion avec Emploi Québec et le ministère de l’Économie et de l’Innovation. Il a été conçu à la suite de visites dans plus de 60 PME manufactur­ières du secteur Grand Sud-Ouest au cours de la dernière année. Le Circuit 4.0 est ouvert à 16 entreprise­s de plus de 10 employés et se déroulera de décembre 2018 à l’été 2019. Une priorité sera accordée aux entreprise­s du Grand Sud-Ouest (qui inclut les arrondisse­ments de Verdun, le Sud-Ouest et de LaSalle) et de l’Ouest-de-l’Île. Les entreprise­s des autres territoire­s montréalai­s seront considérée­s en fonction des ouvertures. – F.N. Ivanhoé Cambridge a confirmé la décision de Décathlon de s’établir au Centre Eaton de Montréal. La multinatio­nale française prévoit y occuper un local de 38000 pi2 (3 500m2) sur deux étages. Son ouverture est prévue pour l’automne 2019. Le Centre Eaton de Montréal, une réplique du Eaton Centre L’École Bensadoun de gestion du commerce au détail (EBCD) a été lancée à l’Université McGill en compagnie de plusieurs acteurs du secteur. À la suite du don initial de 25 millions de dollars versé par la Fondation de la famille Bensadoun en mai 2017, des hauts dirigeants du secteur du commerce de détail sont intervenus, par l’intermédia­ire du Cercle des fondateurs de l’EBCD, totalisant ainsi 7,5 M$. Parmi les membres du Cercle des fondateurs, notons Alimentati­on Couche-Tard, Apparel Group, Vêtements Peerless, La Fondation Rossy, Walmart, Ancapa GmbH (famille Stent-Torriani), CGI, le Groupe Birks et CloudRaker. Ivanhoé Cambridge et Nespresso s’associeron­t à l’école après son lancement. L’EBCD se donne comme mission de doter les futurs dirigeants du domaine du commerce de détail des outils et des connaissan­ces dont ils auront besoin pour répondre aux exigences de l’industrie. Étudiants, chercheurs et profession­nels devront travailler en collaborat­ion pour résoudre les problèmes auxquels les détaillant­s sont confrontés. L’EBCD veut couvrir l’ensemble des facettes du secteur au pays comme à l’internatio­nal. Elle souhaite aussi positionne­r le Québec et le Canada comme chefs de file en matière de recherche en commerce au détail durable. La cohorte initiale du programme de baccalauré­at en commerce spécialisé en gestion de la vente au détail a été admise cet automne. Les premiers étudiants au doctorat de gestion du commerce au détail devraient faire leur entrée à l’automne 2019, tandis que le lancement d’une maîtrise en gestion dans ce même secteur est prévu pour 2020. Enfin, des programmes de formation à l’intention des cadres comportant des séminaires spécialisé­s et des formations sur mesure seront lancés en 2019. – M.-P.F.

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