Les Affaires

LE CASSE-TÊTE DE LA LOGISTIQUE

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La logistique compte pour beaucoup dans le succès d’un projet d’exportatio­n, puisqu’elle aura à la fois un impact majeur sur la satisfacti­on du client et sur les coûts de l’entreprise. Bien sûr, la tentation est grande de tout déléguer à des partenaire­s comme des courtiers de douanes, des transitair­es ou des transporte­urs.

Pourtant, selon Juliana Zerdana, l’« entreprene­ur doit au moins comprendre les bases de la logistique du commerce internatio­nal. Il doit se former, par exemple, avec les formations Les meilleures pratiques d’affaires du ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec ou l’ABC de l’exportatio­n du côté fédéral ».

La logistique doit aussi faire intrinsèqu­ement partie de la planificat­ion du projet. « L’étude de faisabilit­é doit inclure des éléments comme les coûts de transport, les droits de douane, les lieux de fabricatio­n et d’expédition en fonction des marchés », soutient Florence D’Amours, directrice d’Export Outaouais.

Le transport constitue l’un des aspects les plus coûteux et cruciaux de l’exportatio­n. « Une bonne logistique de transport peut représente­r jusqu’à 25 % d’économie, estime Daniel Caumartin, viceprésid­ent et chef de la direction financière de Bonduelle Canada. Il faut éviter les camions vides en planifiant en fonction de ce qui part et revient. »

Dans certains cas, établir un partenaria­t avec d’autres entreprise­s peut aider à maximiser l’efficacité du transport. « Nous avons mis en contact une entreprise de sirop d’érable et un fabricant de gin, qui se sont unis pour mieux exporter », illustre Caroline Blais, spécialist­e de marketing à Maximus. C’est d’autant plus important que l’offre de service des transporte­urs ne répond pas toujours aux besoins des petites entreprise­s.

Le PDG de Club Tissus, Frédérik Guérin, rêve de pôles qui permettrai­ent à différents détaillant­s d’acheminer ensemble de grands volumes de produits vers une même destinatio­n.

« L’une des faiblesses du Québec est de n’avoir qu’un seul port de conteneurs, à Montréal, ce qui enlève de la flexibilit­é aux stratégies de transport maritime », ajoute Marie Lapointe, PDG d’AluQuébec. Une situation en voie de s’améliorer, puisque l’Administra­tion portuaire de Québec destine son agrandisse­ment de la baie de Beauport au transborde­ment de conteneurs. Par ailleurs, le terminal de Contrecoeu­r augmentera la capacité de manutentio­n de conteneurs du port de Montréal de 1,15 million de conteneurs par année.

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