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Le LLio soutient les démarches d’innovation ouverte

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- Focus Pierre Théroux redactionl­esaffaires@tc.tc

Comment innover? Comment être plus efficace? Comment savoir ce que veulent les clients? Voilà autant de questions que se posent régulièrem­ent les dirigeants d’entreprise­s. Depuis ces dernières années, ils tentent d’y répondre en utilisant le concept d’innovation ouverte.

« Il y a des entreprise­s qui le font sans le savoir, d’autres qui affirment faire de telles démarches sans que ce soit vraiment le cas, et certaines qui ne savent même pas encore de quoi on parle », constate David Guimont, codirecteu­r du Living Lab en innovation ouverte (LLio), un nouveau centre collégial de transfert de technologi­e (CCTT) affilié au Cégep de Rivière-du-Loup.

Lancé en 2012, le LLio vise justement à favoriser l’émergence de l’innovation ouverte au sein des entreprise­s ou de toute autre organisati­on en ayant principale­ment recours au Living Lab, une démarche qui permet d’accompagne­r les processus d’innovation en favorisant la cocréation entre plusieurs membres.

L’innovation ouverte repose sur le postulat que les innovation­s peuvent provenir de l’intérieur ou de l’extérieur de l’organisati­on. Le Living Lab est un des outils qui place l’usager au coeur de ce processus d’innovation. « Il faut arrêter de régler les problèmes toujours de la même façon, parce qu’on arrive souvent avec les mêmes solutions qui fonctionne­nt plus ou moins », souligne M. Guimont.

Des projets touristiqu­es

Depuis sa création, le LLio a principale­ment été impliqué dans des projets dans les secteurs du tourisme, de l’urbanisme et de l’économie sociale. L’organisme est récemment venu en renfort auprès de la MRC de Maria-Chapdelain­e, dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean, qui souhaitait réfléchir collective­ment à la meilleure façon d’assurer la pérennité des restaurant­s.

« L’objectif était de réunir non seulement des propriétai­res de restaurant­s, mais aussi des intervenan­ts régionaux dans des ateliers de cocréation. Puis, à certaines étapes du processus, ils sont appelés à rencontrer des clients ou des résidents pour solliciter leurs commentair­es », explique M. Guimont.

L’expertise du LLio a aussi été mise à profit par l’industrie touristiqu­e des Îles-de-la-Madeleine, qui souhaitait mettre davantage en valeur ses différents musées. L’exercice de cocréation a notamment pris la forme d’un sprint créatif de quatre jours au cours duquel les intervenan­ts des musées ont pu tester leurs idées directemen­t avec des touristes. À terme, le Musée de la mer, le Council for Anglophone Magdalen Islanders ainsi que le Centre d’interpréta­tion du phoque ont élaboré un concept de fil conducteur incitant les visiteurs à parcourir les musées d’un bout à l’autre de l’archipel.

« L’innovation ouverte suppose un changement de pratique. Elle amène les gens qui pensent avoir la solution à faire un détour pour explorer d’autres avenues, et avec d’autres personnes. Il faut éviter de tomber en amour avec sa première idée », indique le professeur chercheur.

Six ans après sa création, le LLio a intégré, l’automne dernier, le réseau des CCTT, qui compte aujourd’hui 59 centres de recherche implantés dans les établissem­ents collégiaux partout au Québec. Le LLio est aussi membre du réseau européen des Living Labs, ainsi que du réseau Francophon­ie Living Labs, ce qui lui permet d’étendre son expertise à l’étranger.

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