AMÉNAGEONS NOS VILLES PLUS INTELLIGEMMENT GRÂCE AU TEST DU « POPSICLE »
En quoi consiste ce test, qui fait un lien entre cette gâterie si populaire chez les enfants et l’urbanisme ? Pour l’essentiel, il mesure la proximité des services et l’étalement urbain.
«Principalement, il faut qu’un enfant puisse quitter la maison, se rendre en vélo ou à pied acheter un bon vieux “popsicle” et revenir à la maison avant que ce dernier ne soit fondu», explique Steven Guilbeault, qui a entendu parler pour la première fois du « test » par un collègue de Vivre en Ville, un organisme qui vise à développer des collectivités viables.
En fait, le test du popsicle fait appel à plusieurs notions pour un urbanisme plus durable :
Est-il possible d’avoir accès à des services alimentaires sans avoir à utiliser une voiture ?
Existe-t-il des infrastructures adéquates permettant de se déplacer grâce aux transports actifs (marche et vélo) ?
Les infrastructures de transports actifs sont-elles sécuritaires ?
À titre de contre-exemple d’urbanisme qui échoue au test du popsicle, M. Guilbeault cite le quartier où il a grandi (le quartier Bertrand, à La Tuque), issu de la vague des nouveaux développements des années 1970.
«Il n’y avait pas de trottoir à l’époque, et il n’y en a toujours pas, déplore l’environnementaliste. Après ça, on demande aux gens de marcher parce que c’est bon pour la santé, ou encore aux enfants d’aller à l’école à pied pour s’attaquer au problème de manque d’activité physique chez nos jeunes. »
De plus, un urbanisme à l’échelle humaine permet aussi de réduire la consommation d’essence et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.