CRÉONS UNE « BANQUE » DE GESTIONNAIRES POUR REPRENDRE DES ENTREPRISES
Nos entreprises manquent cruellement de relève, déplore la dirigeante membre de Cheffes de file, l’initiative de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour faire grandir les PME québécoises détenues par des femmes.
Ce manque de relève affecte particulièrement les entrepreneurs qui n’ont pas de successeurs dans leur famille, souligne la patronne d’Edgenda, une PME qui aide les entreprises dans leur transformation numérique. L’enjeu est de taille, car plusieurs PME québécoises doivent fermer leur porte par manque de relève. Selon une étude de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain publiée en 2014, de 79 000 à 140 000 emplois pourraient disparaître entre 2014 et 2023.
Mme St-Hilaire croit qu’on peut en partie corriger le tir en créant une «banque» de gestionnaires en réserve de l’écosystème d’affaires du Québec.
«On pourrait mettre en place et développer une banque de gestionnaires candidats pour la relève québécoise, dit-elle. Elle serait gérée par le gouvernement et la Caisse de dépôt, en plus d’être soutenue par les institutions financières. »
Ainsi, un entrepreneur qui planifie sa retraite pourrait recourir à cette réserve de candidats pour trouver son successeur.
Il faut provoquer les choses, dit Mme St-Hilaire, et les gouvernements et les institutions financières ont un rôle à jouer. À ses yeux, ils doivent au besoin « forcer » le maillage entre cette relève de gestionnaires et les entrepreneurs, en soutenant financièrement les gestionnaires de cette banque qui sont prêts à acheter une entreprise.
En outre, les gouvernements et les institutions financières pourraient poser comme condition
• de garder le centre de décision au Québec.
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