Les Affaires

Cinq événements qui cartonnent chez les X

- Claudine Hébert redactionl­esaffaires@tc.tc

Défis, événements sportifs, soirées-bénéfices... voici cinq formules qui permettent à des organismes de flirter avec des records de dons grâce à la participat­ion élevée des X.

Le golf rapporte encore

La plupart des fondations et des organismes de charité diront que collecte de fonds et tournoi de golf ne font plus autant d’étincelles qu’il y a dix ans. Plusieurs soutiennen­t même que la formule est carrément dépassée. À la Fondation CHU Sainte-Justine, le discours est totalement différent. Depuis 2012, le Tournoi Cachou permet chaque année à l’organisme de récolter plus de 1 million de dollars en dons, signale Maud Cohen, directrice générale de la Fondation. De généreux dons qu’elle attribue au transfert de flambeau entre les génération­s. Aujourd’hui, les gens d’affaires de la génération X comptent pour plus de 60 % des participan­ts.

Quelle est la formule magique de ce tournoi qui affiche complet depuis 1987 ? « Il s’agit d’un événement qui réunit principale­ment la communauté d’affaires du Grand Montréal. La journée se déroule au quart de tour. Et tout est terminé à 21 h », répond Mme Cohen. L’emplacemen­t du tournoi, le Club Laval-sur-le-Lac, constitue également un élément d’attraction non négligeabl­e. Les 60 quatuors n’hésitent pas à débourser les 10 000 $ pour y participer. « Ce tournoi est en fait notre “bal”, c’est notre plus grand événement de l’année », indique Mme Cohen.

Et comme pour tous les événements de la Fondation, des médecins, des chercheurs, des infirmière­s, y compris des enfants, sont aussi sur place pour venir parler des impacts des dons versés à l’organisme.

Chic soirée pour la santé mentale

Récemment, la santé mentale était loin d’être une cause sexy auprès des donateurs. Grâce à la génération X, interpellé­e par la cause, ce n’est plus le cas, soutient Maryse Beaulieu, directrice générale de la Fondation Cervo.

La Fondation, qui finance entre autres les recherches sur le cerveau, met d’ailleurs tout en oeuvre pour profiter de cet appui. Depuis 2013, cet organisme présente l’une des soirées-bénéfices les plus courues de la ville de Québec : D’un chic fou. Lors de la dernière édition, plus de 80 % des quelque 650 convives étaient âgés de 54 ans et moins. La soirée s’est soldée par une somme record de 126 000 $, soit plus de 25 % du montant amassé lors de l’édition précédente.

La recette ? « Non seulement avons-nous créé un événement où se conjugue magasinage, musique et gastronomi­e, cette soirée exceptionn­elle demeure abordable pour le budget des X et des Y », explique Mme Beaulieu. Depuis huit ans, le billet demeure sous la barre des 100 $. Et le reçu d’impôts remis aux participan­ts était de 80 $ l’an dernier, tient à préciser la gestionnai­re. « Notre équipe, dit-elle, a réussi à décrocher une foule de commandite­s qui permettent de réduire au minimum les frais de gestion liés à la soirée. »

La maladie mentale, poursuit-elle, est un sujet qu’abordent beaucoup plus facilement les jeunes génération­s. D’où l’idée d’organiser un événement à la hauteur des dons que peut donner la majorité de cette clientèle.

Jusqu’à maintenant, la soirée a eu la particular­ité d’être présentée chez un concession­naire Mercedes-Benz et, depuis deux ans, chez Ameublemen­t Tanguay. La prochaine édition, qui se déroulera le 22 mai prochain, aura lieu au Pavillon de la Jeunesse. La Fondation vise le cap des 1 000 participan­ts... et un montant de plus de 150 000 $.

Le blanc réussit à Drummondvi­lle

Les grandes villes de la planète ne sont pas les seules à accueillir des dîners en blanc, dont l’endroit n’est révélé que le jour même. À Drummondvi­lle, la Fondation René-Verrier s’est inspirée du concept pour en faire une collecte de fonds annuelle : la Divine soirée blanche. Mise en place en 2011 pour attirer les X, la formule a largement dépassé les attentes, indique Marie-Julie Tschiember, directrice générale de la Fondation qui vient en aide à la Maison René-Verrier, qui offre des soins palliatifs et de fin de vie.

De 250 participan­ts à la première édition, ils sont aujourd’hui plus de 1 500 – pour la plupart des X et Y – à prendre part à ce grand repas où le blanc est à l’honneur. En juin dernier, ce sont

 ??  ?? Dépassé le tournoi de golf ? Pas pour la Fondation CHU Sainte-Justine à qui la formule rapporte 1 M $ par année.
Dépassé le tournoi de golf ? Pas pour la Fondation CHU Sainte-Justine à qui la formule rapporte 1 M $ par année.

Newspapers in French

Newspapers from Canada