Les Affaires

Apprendre la gestion en côtoyant l’intelligen­ce artificiel­le

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Au Creative Destructio­n Lab de Montréal (CDLMontréa­l), des étudiants au MBA de HEC Montréal, triés sur le volet, sont jumelés avec des entreprise­s en démarrage dans le domaine de l’intelligen­ce artificiel­le. C’est le cas de Rahel Haile, qui y a travaillé avec Deepen AI et InVivo AI. « Cela m’a permis d’avoir un accès privilégié au monde du capital de risque et des start-up. J’ai vraiment pu voir un côté un peu plus secret de ces entreprise­s, qui dévoilent rarement les détails de leur modèle d’affaires et leur stratégie. »

Voilà l’un des objectifs de ce programme d’accélérati­on destiné aux entreprise­s en technologi­es à fort potentiel lancé en 2012 par la Rotman School of Management de l’Université de Toronto. « L’idée derrière CDLMontréa­l était de voir comment nous pouvons créer des entreprise­s de haute technologi­e de taille significat­ive partout au Canada », explique Louis Hébert, directeur du programme de MBA à HEC Montréal et codirecteu­r pédagogiqu­e du programme EMBA McGill – HEC Montréal. Le concept s’est ensuite implanté dans différente­s villes du pays, et chaque laboratoir­e se concentre sur certains domaines. La version montréalai­se du CDL, lancée fin 2017, se spécialise en intelligen­ce artificiel­le et en chaînes d’approvisio­nnement.

Concrèteme­nt, les CDL tentent de façonner un écosystème autour des start-up en regroupant toute l’expertise nécessaire pour les aider à atteindre leur vitesse de croisière plus rapidement. « Au Canada, nous n’avons pas de déficit de financemen­t ou d’innovation. Ce qui manque aux entreprene­urs, c’est l’opinion d’experts sur ce qu’ils font, fait valoir Claudia Loutfi, responsabl­e des communicat­ions au CDL-Montréal. C’est ce que notre programme permet de combler, en réunissant dans une même salle autant des scientifiq­ues que des universita­ires et des responsabl­es de fonds en capital de risque, tels Louis Têtu [de Coveo], Hélène Desmarais [responsabl­e de plusieurs organismes en intelligen­ce artificiel­le] et le chercheur Yoshua Bengio. »

Quant aux étudiants au MBA, ils appuient les entreprise­s tout au long de leur parcours. Une façon de combler les manques de plusieurs jeunes pousses, propulsées par une idée novatrice, estime précise M. Hébert. « Les scientifiq­ues à la tête de ces entreprise­s ne sont pas nécessaire­ment des

« Les scientifiq­ues à la tête de ces entreprise­s ne sont pas nécessaire­ment des gens d’affaires, mais plutôt des experts de leur domaine. Ils ont donc besoin d’un coup de main en gestion, en stratégie, en marketing. » – Louis Hébert, directeur du programme de MBA à HEC Montréal et codirecteu­r pédagogiqu­e du programme EMBA McGill – HEC Montréal

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Les Creative Destructio­n Lab tentent de façonner un écosystème autour des start-up en regroupant l’expertise pour qu’elles atteignent leur vitesse de croisière rapidement.
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