Les Affaires

Un MBA pour s’outiller dans l’entreprise familiale

- Anne-Marie Tremblay redactionl­esaffaires@tc.tc

Travailler dans l’entreprise familiale permet parfois d’obtenir très rapidement de grandes responsabi­lités.

C’est entre autres pour sentir qu’il a « réellement mérité » sa place dans l’entreprise fondée par son père que Maxime Michaud, vice-président aux ventes et aux opérations de Genacol, a décidé de s’inscrire au MBA.

« À 21 ans, je négociais seul des contratsav­ec Jean Coutu et d’autres grands clients », se souvient celui qui a rejoint son père, Guy Michaud, au sein de son entreprise, qui exporte dans une quarantain­e de pays une dizaine de gammes de produits naturels à base de collagène, destinés à soulager les douleurs articulair­es.

Cependant, pas question de se contenter de l’expérience pratique acquise au quotidien. « Je n’ai jamais voulu être là juste à cause de mon nom de famille, souligne-t-il. Je vais donc chercher les outils nécessaire­s pour réussir à répondre aux défis de mon rôle, qui progresse lui aussi rapidement. » Après un certificat en gestion des organisati­ons, Maxime Michaud est passé par le programme élite de l’École d’Entreprene­urship de Beauce. Il s’est ensuite inscrit à la maîtrise en administra­tion des affaires à HEC Montréal, en 2018.

Un an plus tard, le jeune homme est étonné de constater à quel point les notions qu’il apprend le soir en classe sont rattachées aux réalités qu’il vit le jour au bureau. « J’ai eu un cours qui touchait la gestion stratégiqu­e d’une entreprise au moment même où nous avions des discussion­s à ce sujet. Même chose quand j’ai dû embaucher, alors qu’on en parlait dans mon cours de ressources humaines. »

Ce diplôme ajoutera assurément des cordes à son arc au moment où se négocie les étapes de la reprise de Genacol, que le fondateur souhaite transférer à ses trois

« Je ne veux pas faire partie de l’entreprise familiale parce que j’y suis obligé, mais parce que j’en ai envie. » – Maxime Michaud, vice-président aux ventes, Genacol

fils, tous à l’emploi de l’entreprise. Si le rôle de chacun reste encore à déterminer, Maxime Michaud estime que les notions nouvelleme­nt acquises lui permettron­t de saisir toutes les occasions. Et de bien connaître toutes les facettes de Genacol, dont l’actuelle croissance pose son lot de défis.

Surtout, ses connaissan­ces théoriques lui offrent une certaine indépendan­ce.

« Bien que je n’aie aucune intention de quitter l’entreprise, le fait d’étudier me donne un sentiment de liberté. Je ne veux pas faire partie de l’entreprise familiale parce que j’y suis obligé, mais parce que j’en ai envie. Et c’est le cas », affirme-t-il sans hésiter.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada