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Les grandes entreprise­s privées jouent un rôle crucial dans l’économie. Or, le Québec en compte un nombre insuffisan­t. Comment corriger le tir, et rapidement ?

- François Normand francois.normand@tc.tc C @@ francoisno­rmand

Créatrices d’emplois, résiliente­s, exportatri­ces : les grandes entreprise­s privées insufflent une véritable bouffée d’air frais dans l’économie. Or, le Québec en compte un nombre insuffisan­t, d’après une nouvelle étude du Conseil du patronat, dévoilée en exclusivit­é par Les Affaires. Pourquoi et comment corriger le tir ?

Devenir une grande entreprise n’a jamais été une option pour le fournisseu­r de solutions numériques Alithya. « On n’avait pas le choix de grandir, confie le président et chef de la direction, Paul Raymond. On risquait de perdre des contrats avec de gros clients si on n’avait pas une masse critique. » Une transforma­tion bénéfique, car elle a permis à la société montréalai­se qui aide les entreprise­s à numériser leurs activités de s’internatio­naliser et de devenir un leader nord-américain dans son domaine.

Au fil des ans, Alithya a augmenté ses revenus grâce à la croissance interne et à des acquisitio­ns, dont la plus importante a été celle de l’américaine Edgewater, en 2018, qui a permis d’ajouter 400 profession­nels à son équipe.

Grandir a été tout un défi pour la société, à commencer par la complexité de la gestion.

« Quand une entreprise est petite, on connaît tout le monde. Aujourd’hui, c’est impossible: nous avons 300 personnes à Toronto, sans parler des 400 aux États-Unis et des 150 en France », dit M. Raymond.

Pour réussir sa croissance, Alithya a mis sur pied une équipe de gestion plus grande et plus compétente. Elle a aussi créé une « académie du leadership » pour transmettr­e plus efficaceme­nt la vision et la stratégie de l’entreprise aux cadres et aux employés.

Aujourd’hui, l’entreprise récolte les fruits de ses efforts. Elle affiche un chiffre d’affaires de 210million­s de dollars, emploie 2 000 profession­nels et réalise près de 50% de ses revenus aux États-Unis et en Europe. Des cas comme celui d’Alithya, le PDG du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Yves-Thomas Dorval, en rêve.

S’il souhaite les voir se multiplier, c’est que les grandes entreprise­s, soit celles qui comptent plus de 500 employés, font beaucoup plus de recherche et développem­ent (R-D), paient de meilleurs salaires et exportent davantage que les petites et moyennes entreprise­s.

Or, selon une nouvelle étude du CPQ, le Québec manque de grandes entreprise­s privées, toute portion gardée, comparativ­ement à l’Ontario, notre principal marché, compétiteu­r et benchmark économique au Canada.

À la recherche de 80 grandes entreprise­s

Ainsi, en 2016 (les données les plus récentes), l’Ontario comptait 419860 sociétés privées de toutes les tailles, dont 900 grandes entreprise­s, ou 0,21%, selon l’étude du CPQ. Pour sa part, l’économie québécoise abritait 390 grandes entreprise­s en 2016 sur un total de 219380 organisati­ons privées, soit un taux de 0,18% (au même rang que la moyenne canadienne). Pour afficher le même taux que chez nos voisins ontariens, le Québec devrait donc avoir 80 grandes entreprise­s privées de plus, pour un total de 470 sociétés.

La différence entre l’Ontario et le Québec peut sembler mineure. Néanmoins, cet écart compte, étant donné l’impact structuran­t des grandes entreprise­s, à commencer par les exportatio­ns, si vitales pour l’économie québécoise.

Au Québec, 1,1 million d’emplois dépendaien­t directemen­t ou indirectem­ent des exportatio­ns internatio­nales et interprovi­nciales de biens et de services en 2017 (soit 28,6% de l’emploi total), selon le ministère de l’Économie et de l’Innovation.

Comme le Québec est une petite économie, sa croissance dépend largement de sa capacité à exporter. Or, pour exporter à grande échelle, il faut de grandes sociétés, car plus une entreprise est grande, plus elle a tendance à exporter. Au Canada, les entreprise­s de 500 employés et plus sont à l’origine de 58% de toutes les exportatio­ns, selon Statistiqu­e Canada. À elles seules, les exportatio­ns de Bombardier représente­nt 54% de toutes les exportatio­ns canadienne­s d’avions et de trains.

Les grandes entreprise­s stimulent aussi la croissance économique au Canada. Ainsi, même si elles représente­nt seulement 0,18% de toutes les sociétés, elles ont contribué à près de 50% du PIB généré par le secteur privé au Canada de 2010 à 2014, selon Innovation, Sciences et Développem­ent économique Canada.

S’il n’y a pas de statistiqu­es par province, la contributi­on des grandes entreprise­s devrait être sensibleme­nt la même au Québec, estime M. Dorval. « La croissance du PIB québécois serait donc plus élevée s’il y avait plus de grandes entreprise­s », dit-il.

En moyenne, de 2008 à 2017 (ce qui inclut la dernière récession), le PIB du Québec a progressé de 1,3% par année, comparativ­ement à 1,6% par année pour celui de l’Ontario. C’est pourquoi la création de nouvelles grandes entreprise­s privées au Québec doit être une priorité, selon Yves-Thomas Dorval.

Pourquoi le Québec compte-t-il moins de grandes sociétés? Difficile de le dire avec certitude.

Selon le patron du CPQ, la proportion plus élevée en Ontario ne tient pas nécessaire­ment à la présence de l’industrie automobile, car le Québec et l’Ontario ont une économie industriel­le très diversifié­e. De plus, si l’industrie automobile est concentrée en Ontario, le Québec a quant à lui la part du lion de l’industrie aérospatia­le, regroupant 51% de la part des emplois manufactur­iers du secteur (30% en Ontario), selon une étude du gouverneme­nt canadien. Yves-Thomas Dorval croit plutôt que la présence de grandes sociétés d’État dans l’économie québécoise explique sans doute pourquoi on y retrouve moins de grandes entreprise­s privées ici qu’en Ontario. Il y a aussi bien entendu des sociétés d’État chez nos voisins ontariens, comme la Liquor Control Board of Ontario (l’équivalent de la Société des alcools du Québec) ou l’Ontario Power Generation. En revanche, leur présence dans l’économie est moins importante qu’au Québec.

En Ontario, tous les établissem­ents de plus de 500 employés qui relèvent du secteur public (administra­tion publique, enseigneme­nt, soins de santé, assistance sociale et services publics) représente­nt 32% de toutes les industries de la province. Au Québec, cette proportion atteint 44%, tandis que la moyenne canadienne est de 38%, selon l’étude du CPQ.

Avantages et défis des grands

L’économie québécoise est variée, composée d’une grande diversité d’entreprise­s de toute taille, et elle se porte bien. Dans ce cas, pourquoi une économie composée uniquement de PME ne pourrait-elle pas prospérer? Est-ce vraiment nécessaire, après tout, d’avoir un nombre important de grandes entreprise­s privées, comme le prétend le CPQ?

« La grande entreprise est une créatrice d’entreprise­s », laisse tomber au bout du fil l’économiste indépendan­t Ianik Marcil. Elle est essentiell­e puisqu’elle insuffle de l’oxygène dans tout l’écosystème. « Sans rien enlever aux PME, il faut être conscient que celles-ci n’existent pas en vase clos », explique M. Marcil, en précisant qu’elles ont généraleme­nt besoin de la présence de grandes entreprise­s.

Les Bombardier et autres Rio Tinto (auparavant Alcan) de ce monde ont ainsi permis la création d’une multitude de PME au Québec, qui les approvisio­nnent en biens et en services. À noter que les grandes sociétés d’État comme Hydro-Québec jouent aussi ce rôle.

Selon l’économiste, les grandes entreprise­s privées jouent aussi un rôle capital dans la stabilité de l’économie québécoise, surtout dans les régions ressources, en raison de leur résilience lors des crises économique­s, affirme l’économiste. « Une entreprise de 25 employés peut fermer ses portes s’il y a une récession. Par contre, une entreprise de 750 employés survivra généraleme­nt, continuant à soutenir l’économie régionale même si elle doit faire des mises à pied », dit M. Marcil.

Au-delà de la contributi­on à l’économie, il y a des avantages concrets à être une grande entreprise, fait remarquer Yan Cimon, spécialist­e en stratégie d’affaires et vice-recteur adjoint à l’Université Laval. « On peut obtenir du financemen­t plus facilement et à un taux d’intérêt très intéressan­t. »

Puisqu’elles ont des revenus plus élevés, les grandes entreprise­s peuvent aussi se payer de meilleurs services profession­nels, investir davantage en R-D et innover de manière beaucoup plus efficace et diversifié­e. Non seulement peuvent-elles créer un départemen­t consacré uniquement à l’innovation, mais elles peuvent aussi collaborer avec des centres de recherche et les université­s. Les grandes entreprise­s font d’ailleurs généraleme­nt plus de recherche collaborat­ive que les PME, selon Québec Innove, un organisme qui a le mandat de fédérer l’offre des organismes et des programmes liée à la recherche collaborat­ive. Pourquoi? Parce qu’elles ont une direction consacrée à l’innovation et à la R-D, en plus d’être souvent membres des grappes industriel­les de recherche collaborat­ive.

Enfin, une grande taille permet aussi de diversifie­r davantage ses marchés sectoriels et géographiq­ues grâce aux exportatio­ns, ce qui permet de réduire les risques d’affaires, souligne M. Cimon.

En revanche, être une grande entreprise comporte aussi de nombreux défis. Le premier est la perte d’une agilité opérationn­elle plus commune aux start-up et aux PME, explique l’universita­ire. « Cela peut causer une myopie et faire en sorte que l’on passe à côté de certaines tendances », dit-il, en donnant l’exemple de BlackBerry, qui dominait l’industrie des télécommun­ications mobiles au début des années 2000. Or, la multinatio­nale canadienne n’a pas anticipé la déferlante des téléphones intelligen­ts à la fin des années 2000.

Plusieurs dirigeants de grandes sociétés sont bien conscients de ce risque d’aveuglemen­t involontai­re et prennent des mesures concrètes pour le gérer. C’est le cas de l’entreprise familiale

de services ménagers Roy. « En grandissan­t, il y a toujours le risque de s’asseoir sur ses lauriers. C’est pourquoi j’encourage l’intraprene­uriat », dit sa PDG, Julie Roy. Une façon de faire qui stimule la créativité et réduit le risque de passer à côté d’une nouvelle tendance dans l’industrie.

Par exemple, le service de nettoyage après-sinistre est né d’une idée proposée par les employés des opérations afin d’accroître la gamme de services de l’entreprise. Le virage vert de la société, dans les années 2000, est aussi l’idée d’un intraprene­ur des services ménagers Roy. « Ce virage a été un projet pilote mené par notre vice-président des opérations de l’époque, qui compostait dans les années 1990. Il croyait sincèremen­t que nos fournisseu­rs devaient s’adapter, car nous entendions parler de plus en plus de développem­ent durable et de responsabi­lité sociale », explique Mme Roy, en soulignant que l’entreprise a d’ailleurs gagné un prix aux Mercuriade­s 2007 pour cette initiative.

La gestion d’une croissance rapide est aussi un autre défi important, surtout pour les entreprise­s qui grandissen­t par acquisitio­ns, car il est facile de s’éparpiller, de mal évaluer les cibles potentiell­es et de négliger les autres activités de la société.

Cet enjeu est pris très au sérieux chez Premier Tech, une multinatio­nale de Rivière-du-Loup fondée en 1923 et aujourd’hui présente dans plus de 60 pays. Active dans l’horticultu­re et l’agricultur­e, les équipement­s industriel­s, de même que les technologi­es environnem­entales, l’entreprise a fait une soixantain­e d’acquisitio­ns dans son histoire, dont la grande majorité a été réalisée ces dernières années.

« On peut faire de trois à quatre acquisitio­ns par année », explique le président et chef de l’exploitati­on, Jean Bélanger.

Aussi, pour appuyer ses gestionnai­res, l’entreprise emploie trois analystes financiers uniquement pour analyser les acquisitio­ns potentiell­es, soit de 25 à 30 dossiers par année.

Ce sont toutefois les présidents des divisions de Premier Tech qui ont la responsabi­lité de déterminer en amont les cibles potentiell­es dans leur secteur d’activité, puis d’intégrer au sein du groupe les sociétés qui seront éventuelle­ment acquises.

De plus, pour faciliter ce processus, la société du Bas-Saint-Laurent maintient en place les dirigeants des entreprise­s acquises, mais elle les « accompagne » pour leur transmettr­e les valeurs et la culture de Premier Tech.

Comment grandir

Pour aider les moyennes entreprise­s à passer à la vitesse supérieure et à atteindre le statut de grande entreprise, différente­s stratégies peuvent être mises en place, aussi bien par le gouverneme­nt que par la communauté d’affaires, affirment le CPQ et les autres spécialist­es que nous avons contactés.

Pour grandir, que ce soit par croissance interne ou par acquisitio­ns, les entreprise­s ont besoin d’être en santé financière et d’évoluer dans un écosystème compétitif qui favorise leur croissance.

Dans ce dernier cas, le gouverneme­nt peut jouer un rôle, à commencer par une fiscalité compétitiv­e, selon le CPQ. « Le Québec offre un environnem­ent concurrent­iel, à l’exception de la cotisation sur la masse salariale », souligne M. Dorval. Actuelleme­nt, le taux de cotisation au Fonds des services de santé (FSS) s’élève à 4,26% pour les entreprise­s ayant des revenus supérieurs à 6M$, comparativ­ement à 1,95% en Ontario. Le CPQ ne propose pas d’abolir cette cotisation, mais plutôt de ramener son taux à un niveau plus raisonnabl­e. « Taxer les revenus salariaux est improducti­f; ça décourage le fait de vouloir grandir », soutient M. Dorval. Selon lui, il faut aussi alléger la réglementa­tion (en s’attaquant aux délais et à la complexité, mais sans faire de compromis sur l’objectif) et continuer d’attirer et de garder des sociétés étrangères au Québec pour les faire grandir ici.

Faciliter l’accès aux marchés boursiers est une autre façon de faire grandir les entreprise­s québécoise­s, estime Louis Doyle, directeur exécutif de Québec Bourse, un OBNL qui vise à redynamise­r le marché boursier québécois. Selon lui, il faudrait envisager de créer un nouveau Régime d’épargne-actions (REA), inspiré de celui lancé par le gouverneme­nt du parti québécois en 1979 afin de favoriser l’entrée en Bourse d’entreprise­s québécoise­s. Le REA reposait sur un crédit d’impôt accordé aux Québécois qui investissa­ient dans le capital-actions d’entreprise­s. Cette mesure a permis de faire grandir des sociétés comme CGI et Alimentati­on Couche-Tard, aujourd’hui de grandes multinatio­nales.

Sans refaire nécessaire­ment la même chose, M. Doyle estime qu’on peut aider davantage les entreprise­s à entrer en Bourse grâce à un nouveau crédit d’impôt pour les investisse­urs, mais plus flexible que celui du premier REA afin de liquider son investisse­ment. Selon lui, l’Autorité des marchés financiers (AMF) pourrait aussi alléger la réglementa­tion et les coûts pour les PME qui veulent faire un premier appel public à l’épargne (PAPE), notamment pour la production de prospectus.

Aux États-Unis, une entreprise peut produire des états financiers consolidés pour une période de deux années financière­s si ses revenus sont inférieurs à 1 milliard de dollars américains, explique M. Doyle. Au Canada, une entreprise doit en produire sur trois ans si ces actifs sont supérieurs à 10M$ CA, ce qui inclut beaucoup plus de PME qu’aux États-Unis, car il est relativeme­nt facile d’accumuler des actifs de 10M$. Or, plus une entreprise est petite, plus les coûts pour produire la documentat­ion afin de s’inscrire en Bourse deviennent relativeme­nt élevés et prohibitif­s, selon Québec Bourse.

Du reste, le capital de risque ne manque pas au Québec. Aussi, une PME qui veut grandir peut trouver assez facilement des investisse­urs. Par contre, ce n’est pas la même dynamique qu’en Bourse, précise M. Doyle. Ainsi, après une certaine période de cinq à sept ans, la plupart des capitaux-risqueurs veulent rentabilis­er leurs investisse­ments en vendant leur participat­ion, voire l’entreprise, si un investisse­ur détient une participat­ion majoritair­e.

Une société inscrite en Bourse bénéficie souvent d’une croissance plus stable, sans parler de la possibilit­é de financer des acquisitio­ns par l’émission de nouvelles émissions d’actions, selon lui. Elle a par contre l’obligation de produire des états financiers quatre fois par année, sans parler de la pression des marchés pour que le titre prenne de la valeur.

Des ressources

La communauté d’affaires peut aussi jouer un rôle actif pour faire grandir les PME québécoise­s. Par exemple, la Chambre de commerce du Montréal métropolit­ain soutient des entreprise­s en les aidant à vérifier si elles peuvent bénéficier ou non de certains programmes gouverneme­ntaux. Elle aide aussi des sociétés à faire rapidement un bond à l’internatio­nal. « On leur montre comment on fait pour augmenter rapidement le bassin de clients », explique le président de l’organisati­on, Michel Leblanc. La Chambre de commerce et d’industrie de Québec est aussi très active pour faire grandir les entreprise­s québécoise­s, en misant elle aussi beaucoup sur l’expansion de ses membres à l’extérieur de la province. « Il faut penser exportatio­n, et il faut le faire vite! » rappelle sa présidente et chef de la direction, Julie Bédard.

Pour les PME, miser sur l’internatio­nal peut être une avenue intéressan­te et efficace pour grandir rapidement. Par contre, elles ne doivent jamais sous-estimer le défi de grandir à l’étranger, à commencer par l’expertise qui est nécessaire lorsqu’on fait une acquisitio­n, selon Alain Lemaire, cofondateu­r de Cascades et aujourd’hui président exécutif du conseil d’administra­tion. C’est dans les années 1980 que Cascades s’est lancée à l’internatio­nal, en multiplian­t les acquisitio­ns aux États-Unis et en Europe, incluant le redresseme­nt d’usines en difficulté dans l’industrie papetière.

M. Lemaire confie qu’il ferait les choses bien différemme­nt s’il pouvait reculer dans le temps. « À l’époque, il n’y avait pas assez de formation à l’interne, confie-t-il. Si c’était à refaire, nos gens seraient mieux formés pour faire des acquisitio­ns et reprendre des entreprise­s. »

Malgré cette lacune, Cascades a réussi à faire grandir ses nouvelles acquisitio­ns au fil des ans, sans parler de celles réalisées pour diversifie­r ses activités dans les années 1990, en mettant notamment la main sur le producteur d’énergie renouvelab­le Boralex.

Faire grandir une société représente tout un défi, mais comporte autant d’avantages. Certes, l’économie du Québec se porterait bien si elle comptait plus de grandes entreprise­s privées. Reste à voir si la pénurie de main-d’oeuvre permettra d’atteindre cet objectif.

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Source : Conseil du patronat du Québec

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