Les Affaires

Le Quartier de l’hippodrome

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NOM: Hippodrome Blue Bonnets SUPERFICIE À DÉVELOPPER: 5 millions de pi2 PROMOTEUR: n.d. INVESTISSE­MENTS PRÉVUS: n.d. DÉBUT DES TRAVAUX: 2020 FIN PRÉVUE DES TRAVAUX: n. d. VOCATION FINALE: résidentie­lle et commercial­e

À l’abandon depuis la fin officielle de ses activités équestres il y a une décennie, le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets continue de susciter la convoitise des développeu­rs et l’espoir d’une vie plus abordable pour les résidents défavorisé­s des environs.

Après des années de discussion­s, le vaste terrain a finalement été cédé par Québec il y a deux ans à la Ville de Montréal. Et à en croire le responsabl­e du dossier à l’Hôtel de ville, l’administra­tion Plante n’entend pas demeurer fiduciaire de ce site encore longtemps les bras croisés.

Situé tout juste à l’ouest de l’autoroute Décarie, dans le prolongeme­nt de la rue Jean-Talon, l’espace fait 46 hectares (5 millions de pi2). Pour donner une idée de son étendue, c’est l’équivalent de 77 terrains de football canadiens.

En lieu et place de ce vaste terrain, la Ville affirme vouloir rassembler les conditions requises à « l’émergence d’un quartier complet exemplaire » censé regrouper à terme plus de 5000 unités d’habitation. Du nombre, précise-t-on, une part importante sera réservée aux logements sociaux, abordables et conçus à l’intention des familles, « afin d’assurer la mixité sociale et économique » souhaitée par l’administra­tion actuelle.

Dans ce futur quartier, à quelques centaines de mètres de la station de métro Namur, la Ville entend faire une belle place aux déplacemen­ts collectifs et actifs. Au programme, on pense à une reconfigur­ation de la rue Jean-Talon et à l’intégratio­n du futur Réseau express de vélo (REV) de manière à désenclave­r, rendre ce secteur encore inhospital­ier plus invitant, tant pour les automobili­stes que pour les piétons.

« Il est terminé le temps où l’on construisa­it des quartiers et on disait aux gens de se débrouille­r pour s’y rendre, explique Éric Alan Caldwell, conseiller municipal de Mercier– Hochelaga-Maisonneuv­e, responsabl­e de l’urbanisme, de la mobilité et de l’Office de consultati­on publique de Montréal. Comme c’est un projet dont la Ville a la pleine maîtrise, on peut se permettre d’être ambitieux. »

L’éventuel quartier compterait trois parcs, trois écoles, deux garderies et une bibliothèq­ue, ainsi que des services de proximité comme une pharmacie, une épicerie, des restaurant­s et des cafés. « On veut un quartier où l’on peut s’établir. Pas un quartier de transition, mais bien un quartier que les gens choisiront pour y vivre de manière permanente. »

L’aménagemen­t des artères et autres infrastruc­tures pourrait débuter aussi rapidement que l’an prochain, soutient le conseiller. Et on pourrait commencer à attribuer les terrains à développer pour constructi­on à compter de 2023, estime-t-il.

Cet échéancier paraît d’autant plus réaliste que les études de caractéris­ation des sols n’indiquent pas de contaminat­ion des terrains, à l’exception de quelques poches mineures en hydrocarbu­res. Cette situation extrêmemen­t rare à Montréal s’expliquera­it par les vocations passées du site: un territoire agricole, essentiell­ement voué par la suite (à compter de 1907) à des activités hippiques.

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À l’abandon depuis une décennie, le site de l’ancien hippodrome Blue Bonnets cèdera la place à un tout nouveau quartier de 5 millions de pi2, l’équivalent de 77 terrains de football.

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