Les Affaires

Une région qui bat des records touristiqu­es

- Pierre Théroux redactionl­esaffaires@tc.tc

Le Zoo sauvage de Saint-Félicien, le Village historique de Val-Jalbert, sans oublier les 256 kilomètres de la Véloroute des bleuets et l’éternel spectacle La fabuleuse histoire d’un royaume, qui fête cette année 32 ans d’existence ; voilà autant d’attraits qui permettent à la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean (SLSJ) d’attirer de plus en plus de touristes québécois, mais aussi internatio­naux.

« On bat des records depuis trois ans », se réjouit la directrice générale de Tourisme Saguenay–LacSaint-Jean, Julie Dubord, en ajoutant que la région est en voie de connaître une autre année record en 2019.

La région a accueilli plus de 1,3 million de visiteurs ces dernières années, générant des retombées de quelque 300 millions de dollars. En matière d’hébergemen­t, le taux d’occupation devrait atteindre 60 % cette année, comparativ­ement à environ 45 % en 2016. Déjà, le taux d’occupation de juin à septembre 2018 avait été le meilleur des 12 dernières années.

Le défi de la croissance

Mme Dubord s’inquiète toutefois de la capacité de l’industrie, qui compte plus de 500 entreprise­s et emploie plus de 11000 personnes, de croître davantage. « On a atteint un point de bascule, dit-elle. Il y a beaucoup d’entreprise­s qui sont au maximum de leur capacité, mais le manque de ressources pourrait freiner leur croissance. »

En mars dernier, la région tenait d’ailleurs son tout premier Forum touristiqu­e. Quelque 300 personnes des milieux touristiqu­e et socioécono­mique sont venues y discuter de l’avenir de l’industrie. Les participan­ts ont ainsi convenu de soutenir les entreprise­s, afin d’assurer leur développem­ent et leur pérennité. « Il ne s’agit pas tant d’ajouter d’autres attraits dans la région, mais surtout de s’assurer que les entreprise­s existantes peuvent maintenir leurs activités encore longtemps », commente

Mme Dubord. La région doit aussi développer une offre quatre saisons.

« Il y a encore à faire pour attirer davantage de visiteurs durant l’automne », précise-t-elle.

La région mise sur ses atouts incontourn­ables. Mais ces assises permettent aux visiteurs d’y découvrir d’autres attraits. « Notre offre touristiqu­e est très diversifié­e, ce qui nous permet d’attirer plusieurs types de touristes », indique Mme Dubord

Le SLSJ mise en effet sur le tourisme d’aventure et l’écotourism­e, un créneau que ciblent une cinquantai­ne d’entreprise­s et qui attire un nombre grandissan­t d’adeptes.

Il y a bien sûr le lac Saint-Jean, le plus grand lac habité du Québec, ainsi que le fjord du Saguenay, unique en Amérique du Nord et l’un des plus longs du monde. La région compte aussi sur la présence de quatre parcs nationaux, dont celui des Monts-Valin, où les accumulati­ons de neige font le bonheur des amateurs de sports d’hiver durant plusieurs mois, notamment des motoneigis­tes qui viennent même des États-Unis pour en profiter.

« Quand on a une telle abondance de neige, et pour une aussi longue période, c’est un excellent argument de vente et une garantie pour un touriste étranger qui se déplace pour faire des sports d’hiver », fait valoir la directrice de Tourisme SLSJ.

« Il ne s’agit pas tant d’ajouter d’autres attraits dans la région, mais surtout de s’assurer que les entreprise­s existantes peuvent maintenir leurs activités encore longtemps. » – Julie Dubord, directrice générale de Tourisme Saguenay– Lac-Saint-Jean

Une destinatio­n croisière

Les visiteurs internatio­naux comptent pour environ 10% des touristes qui se rendent au SLSJ. Une grande majorité d’entre eux (90%) vient de France et de l’Europe francophon­e.

Bon nombre de ces touristes arrivent par bateau, car la région accueille de plus en plus de croisières internatio­nales. Saguenay est même devenu le troisième port d’escale en importance de la province, après Québec et Montréal.

L’an dernier, un nombre record de 56 navires transporta­nt plus de

57000 passagers ont jeté l’ancre dans la baie des

Ha! Ha !, qui accueille des croisiéris­tes depuis 2006. Après l’imposant et célèbre Queen Mary 2, le Disney Magic de la Disney Cruise Line y a fait sa première visite l’automne dernier.

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L’hiver, l’abondance de neige fait le bonheur des amateurs de sports et de plein air.

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