Les Affaires

BANK OF AMERICA

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(BAC, 27,31 $ US)

La combinaiso­n d’un PDG talentueux, d’importants rachats d’actions et d’un cours déprimé augmente les chances d’obtenir un bon rendement avec le titre de Bank of America, croit François Rochon.

Le président de Giverny Capital aime le secteur bancaire américain. Dans l’ensemble, les banques ont amélioré leur bilan et leur efficacité opérationn­elle depuis le choc financier de 2008. Les coûts réglementa­ires qui en ont résulté sont maintenant derrière la plupart des institutio­ns, note-t-il.

Le gestionnai­re de portefeuil­le choisit toutefois Bank of America « pour son banquier », le PDG Brian Moynihan. Sous sa gouverne, l’institutio­n a grandement réduit ses coûts d’exploitati­on, ce qui lui a permis d’améliorer son ratio d’efficacité et de rediriger les flux de trésorerie excédentai­res vers les rachats d’actions. « Même sans croissance du bénéfice net, je pense qu’elle pourra augmenter son bénéfice par action grâce aux rachats d’actions, commente-t-il. Je crois que le titre peut générer un rendement annuel aux alentours de 10%, sans avoir besoin d’une augmentati­on du multiple. »

« Vers la fin du cycle », Stephen Takacsy, de Gestion d’actifs Lester, évite le secteur financier qui est hautement corrélé avec le marché en général. « On peut toujours avoir une surprise lors d’une récession, prévient-il. On n’entendait jamais parler des papiers commerciau­x avant 2008. On pense que tout va bien et, tout d’un coup, on a une surprise. »

À 9,2 fois les prévisions de bénéfices des 12 prochains mois en comparaiso­n avec 16,5 fois pour le S&P 500, l’escompte sur le titre prend déjà en compte les risques d’une récession, répond M. Rochon. « J’entends souvent la comparaiso­n avec 2008, mais je pense qu’on est dans un contexte qui ressemble beaucoup plus à la bulle techno, où les titres technologi­ques étaient surévalués.

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