CARMAX (KMX, 84,97 $ US)
À l’époque, on détenait des banques américaines et la récession avait beaucoup moins touché le secteur bancaire. »
François Rochon revient avec le revendeur de voitures d’occasion qu’il a présenté à cette même tribune en 2012, 2016 et 2017. Avec seulement 4 % des parts d’un marché fragmenté, il reste encore beaucoup d’espace pour la croissance dans les années à venir, selon lui.
« À 15 fois les bénéfices des douze prochains mois, c’est attrayant pour une société qui continue d’accroître ses bénéfices à un rythme de 15 % à 17 % par année, explique-t-il. C’est une entreprise qui a une vision à long terme et qui gère bien son capital. »
M. Rochon aime le modèle d’affaires de l’entreprise. Dans un marché morcelé, CarMax entretient sa bonne réputation de fiabilité auprès des clients, ce qui lui permet d’étendre son réseau continuellement au fil des années.
Un nouveau concurrent a fait son apparition : Carvana, qui vend des voitures d’occasion uniquement en ligne. « Je pense que Carvana vole plus de parts de marché aux petits détaillants qu’à CarMax, mais ils ont pris la menace au sérieux, estime M. Rochon. Ils ont fait un projet pilote à Atlanta de services en ligne qu’ils sont en train de déployer dans plusieurs États. Contrairement à CarMax, j’ajouterais que Carvana n’est pas rentable, elle pourrait avoir de la difficulté à se financer si le marché des capitaux se resserre. »
La société mène aussi des activités de financement qui représentent 15 % de ses affaires. M. Rochon assure que ces dettes ne représentent pas un risque pour l’entreprise. Le détaillant titrise sur le marché secondaire le crédit qu’elle accorde aux clients. « En 2008, ils ont dû conserver temporairement certaines dettes qu’ils n’ont pas réussi à vendre sur le marché secondaire, mais ils y sont parvenus par après. Ç’a été un bon test pour mesurer la résilience de leur modèle financier. »