WSP GLOBAL S’EST DIVERSIFIÉE POUR RÉDUIRE SON RISQUE
Il est difficile de parler du consolidateur WSP (WSP, 80,70 $) sans mentionner le fait qu’il porte le nom d’une acquisition. Au fil des transactions, l’ancienne Genivar est devenue un chef de file en ingénierie.
L’acquisition d’Orbicon, l’une des plus récentes transaction effectuée par l’entreprise (cinquième cette année), montre son intérêt de conquérir des pays où elle n’est pas présente. Elle donne plus de crédibilité à ses plans et à sa capacité d’augmenter sa présence dans les pays nordiques ainsi que dans les pays de l’Amérique latine, selon Magnus Meyer, directeur général de la division suédoise de l’entreprise.
Steve Bélisle, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d’actifs Manuvie, aime la stratégie d’acquisitions menée par WSP depuis des années. « Avant, c’était Genivar. Elle a acheté une entreprise qui est plus grande qu’elle pour prendre son nom, ce qui était assez ambitieux et l’a amenée à un niveau plus élevé. Elle est passée d’un joueur local ou national à un joueur international. Ça lui a ouvert plusieurs portes, et elle continue à déployer des montants substantiels chaque année afin de faire de petites acquisitions qui donnent des rendements très attrayants et qui créent de la valeur. Sur le plan de l’exécution, ces acquisitions sont sans faille. »
Cette stratégie basée sur une sélection rigoureuse des pays où investit l’entreprise ne manque pas d’impressionner Mario Mainelli, gestionnaire de portefeuille chez Caldwell Investments Management. Il est particulièrement rassuré par le choix de WSP de s’établir dans des pays qui ont des programmes d’infrastructure à long terme, comme le Canada, les États-Unis et l’Australie.
Vulnérable à une récession ?
L’exposition de WSP à l’international la met-elle à risque en cas de récession ? WSP est bien positionnée en cas de ralentissement, pense M. Bélisle, parce que, contrairement à ses concurrentes, l’entreprise ne fait pas de construction, comme SNC-Lavalin (SNC, 17,95 $); elle fait purement de l’ingénierie.
Après le ralentissement dans le secteur énergétique en 2014 et 2015, WSP s’est diversifiée en dehors de cet environnement cyclique, souligne M. Mainelli. La société a développé les créneaux en croissance, comme le transport et l’infrastructure, qui représentent maintenant une grande partie de ses revenus.
Il pense d’ailleurs que la combinaison de croissance interne et d’acquisitions devrait permettre à WSP d’enregistrer une croissance des revenus supérieure à celle de l’industrie et d’offrir à ses investisseurs des rendements exceptionnels.
Benoît Poirier, de Desjardins Marché des capitaux, ne manque pas de souligner les facteurs positifs qui permettront à l’entreprise de renforcer son image de chef de file. « Nous continuons d’aimer ce nom de qualité, déclare-t-il, car nous croyons que les occasions de création de valeur contenues dans le plan stratégique 2019-2021 sont de taille et réalisables vu le profil de flux de trésorerie de l’entreprise, la performance de l’équipe de direction et la prévisibilité de l’industrie. »
Les résultats du troisième trimestre seront dévoilés le 6 novembre prochain.