Les Affaires

S’adapter aux jeunes

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es cabinets comptables doivent composer avec un changement de culture chez les jeunes employés. Pour retenir ces talents, ils doivent s’assurer de bien comprendre leurs attentes, afin de revoir certains aspects de leur organisati­on du travail.

La concurrenc­e est féroce entre les bureaux pour conserver les meilleurs talents. Même une firme aussi réputée que PwC, doit soigner son approche de la relève. « Notre propositio­n de valeur aux employés repose sur trois piliers », explique Nochane Rousseau, associé directeur du Grand Montréal.

PwC souhaite d’abord assurer une expérience de travail enrichissa­nte, en offrant l’occasion de collaborer à des projets structuran­ts, auprès de clients de choix. « Nous réalisons notamment beaucoup de projets de transforma­tion d’entreprise­s, qui sont très valorisant­s », précise-t-il. La mobilité constitue un autre atout. Les profession­nels peuvent travailler dans différents services et découvrir plusieurs industries, ou même travailler à l’étranger.

Le second pilier est relationne­l. Le cabinet mise beaucoup sur le mentorat. « Les jeunes accordent une grande valeur à ça », note l’associé directeur. Lorsqu’il agit comme mentor lui-même, il s’efforce de démontrer aux jeunes que les années passées chez PwC augmentero­nt leur valeur sur le marché du travail et favorisero­nt la progressio­n de leur carrière.

Enfin, PwC table sur des récompense­s enrichissa­ntes. Bien sûr, le salaire

Let les primes restent importants, mais les avantages sociaux aussi. « Nous avons revu plusieurs aspects de nos programmes », souligne Nochane Rousseau. Comme les jeunes aiment la flexibilit­é, PwC développe des approches originales. Les employés canadiens peuvent par exemple travailler pendant trois semaines à partir de sept pays, un nombre qui devrait grimper à 15 bientôt. Le cabinet a même élaboré une applicatio­n pour que des profession­nels d’ici et d’ailleurs puissent échanger leur domicile.

Accompagne­ment et reconnaiss­ance

« La pandémie et la pénurie de main-d’oeuvre changent la donne pour toutes les entreprise­s, admet Nathalie Boyer, vice-présidente exécutive et cheffe des opérations chez Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT). Les employés — pas juste les jeunes — souhaitent être en adéquation avec leurs valeurs. Le bonheur au travail représente un élément important. »

Le cabinet a donc revu certaines de ses approches pour offrir plus de flexibilit­é et répondre aux attentes de ses profession­nels, notamment ceux de la relève. «Les jeunes veulent contribuer rapidement, mais ils ont également un grand besoin de reconnaiss­ance», avance Nathalie Boyer. RCGT a par exemple récemment organisé un gala virtuel pour féliciter ceux qui ont réussi l’examen final commun. Pas moins de 85% des 33 candidats de RCGT l’ont réussi et trois d’entre eux ont même trouvé une place sur le tableau d’honneur canadien.

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