Les Affaires

Les bureaux flexibles améliorent la fidélisati­on

- Catherine Charron

des ratios d’occupation, puis de trouver le juste équilibre entre les espaces d’échange et de quiétude.

«À l’intérieur d’une même organisati­on, on peut retrouver des bureaux fermés, des bureaux ouverts propices aux échanges, d’autres où l’ambiance est plus calme, des espaces de collaborat­ion dynamique, de bien-être […] et des espaces de socialisat­ion», énumère Annie-Claude Gilbert.

La fidélisati­on des employés passe notamment par un environnem­ent flexible et adaptable, un prérequis, surtout si ces valeurs font partie de la culture d’une entreprise. En effet, différents usagers ont tous autant de besoins: si certains souhaitent être mobiles pour bosser, d’autres, habitués à avoir leur propre poste de travail, vont préférer rester à un seul endroit.

«Ce serait une erreur que ceux qui veulent attirer de nouveaux talents n'offrent que des bureaux non attitrés, et oublient les gens qui sont dans leurs organisati­ons depuis 10 ou 15 ans et qui sont attachés à leurs traditions», prévient l’associée chez LemayMicha­ud.

Plusieurs dispositif­s peuvent rendre l’environnem­ent flexible, comme les murs amovibles, les bureaux assis-debout, les salles aux multiples fonctions, l’infrastruc­ture technologi­que nécessaire pour se connecter partout et facilement, mais aussi de nombreux « espaces de machine à café», qui permettron­t la collaborat­ion spontanée.

Flexibilit­é doit toutefois rimer avec «insonorisé». Même avant la pandémie, les espaces ouverts bruyants pouvaient irriter des employés. «Il faut des revêtement­s acoustique­s, des jeux de plafond, fragmenter l’espace, ou fournir à tout le monde les outils adaptés, comme des casques. »

Levier du bien-être

En remettant l’humain au centre des réflexions sur l’aménagemen­t, contribuer à son bien-être sera inévitable. « On se fait demander d’intégrer des espaces pour favoriser les échanges, mais aussi des endroits privés pour se ressourcer, ou faire des appels personnels, par exemple », observe Annie-Claude Gilbert.

Ce bien-être « global et collectif » passe notamment par cette mixité de la topographi­e des bureaux, des espaces personnali­sables même lorsque les bureaux ne sont pas attitrés, un look plus chaleureux et convivial si le milieu de travail s’y prête, un sentiment de sécurité, une formule qui s’adapte aux besoins de chacun, et l’offre de service qui facilite le quotidien.

Le bureau doit ainsi devenir un milieu de vie qui ne sert plus qu’à travailler.

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