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Behaviour Interactif, la culture et la résilience

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lusieurs se souviennen­t de l’endroit exact où ils se trouvaient et ce qu’ils faisaient au moment d’un événement marquant. Pour Alain Gravel, directeur du marketing chez Trévi, c’était le 17 avril 2020, alors que les portes de l’entreprise rouvraient après une pause forcée par la pandémie de COVID-19.

«C’est là qu’on a compris que ce serait complèteme­nt fou et que notre entreprise changerait», explique Alain Gravel. Avec la pandémie et les restrictio­ns de voyage, dit-il, les gens ont découvert le plaisir de profiter de leur cour arrière. «Les ventes ont complèteme­nt explosé ; on a connu une année 2020 extraordin­aire sur tous les plans », relate le directeur du marketing.

La pandémie s’est aussi révélée un véritable petit laboratoir­e pour la firme qui célèbre son 50e anniversai­re de fondation cette année. «Quand la pandémie est arrivée, on n’avait même pas de site transactio­nnel.

Notre site web n’était que l’équivalent d’une vitrine de magasin», se rappelle Alain Gravel. «On s’est relevé les manches et demandé comment on pourrait être meilleur. Maintenant, on dispose d’un site transactio­nnel et on fait des rendez-vous virtuels où les clients choisissen­t leurs produits à partir de leur demeure alors que le vendeur fait sa démonstrat­ion en ligne, avec l’applicatio­n Zoom.»

Les bouleverse­ments des

Pdeux dernières années ont également conduit Trévi à réduire sa dépendance à la chaîne d’approvisio­nnement internatio­nal. «L’an dernier, on a subi des retards de produits qu’on commandait, des problèmes avec des conteneurs, mais cette année, nos entrepôts sont pleins», explique Alain Gravel.

Si les entrepôts sont bien garnis, c’est notamment parce qu’une partie des produits sont désormais fabriqués à la nouvelle usine de Lachute, un investisse­ment de 8 millions de dollars. «On est en mesure de fabriquer nos propres produits, plutôt que de les faire venir de l’extérieur», indique le spécialist­e de la mise en marché.

Le défi permanent de la main-d’oeuvre

L’entreprise de Mirabel a trouvé le moyen d’embaucher plus de 500 travailleu­rs additionne­ls depuis 2019. « On fait la promotion de nos postes et on essaie d’être créatifs », explique Julie Gamache, vice-présidente aux ressources humaines, qui voit dans les réseaux sociaux une façon efficace de se faire connaître de différente­s génération­s de travailleu­rs. «Toutes les génération­s sont sur les médias sociaux. Il s’agit seulement d’être sur celui qui correspond aux travailleu­rs qu’on cible», précise la vice-présidente aux ressources humaines.

La concurrenc­e pour mettre la main sur la rare main-d’oeuvre disponible demeure tout de même féroce entre les fabricants. Aux horaires plus accommodan­ts et à la rémunérati­on compétitiv­e, il faut ce «petit quelque chose de plus» qui convaincra le candidat de choisir Trévi plutôt qu’un compétiteu­r. «On doit donc jouer sur l’expérience employée pour leur donner le goût de rester avec nous, qu’ils voient que leur vie avec nous vaut plus que les 25 sous qu’un compétiteu­r promet», analyse Julie Gamache, dont l’effectif dépasse maintenant

1700 employés.

Malgré tous ces efforts, la main-d’oeuvre reste un défi. Environ 25 employés mexicains travailler­ont encore pour l’entreprise, qui lorgne notamment aussi les personnes handicapée­s et les jeunes en centre jeunesse.

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Les piscines, les spas et les composante­s de Trévi sont dorénavant fabriqués à leur usine de Lachute.

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