Les Affaires

Une usine cyberphysi­que pour démystifie­r les technos

- – P.J.P.

la fin du mois de mai, le Centre de recherche industriel­le du Québec (CRIQ) d’Investisse­ment Québec rouvrira les portes de son usine cyberphysi­que aux entreprise­s. Après deux ans de formation à distance, les dirigeants du CRIQ ont voulu marquer le coup en invitant Les Affaires dans ses locaux du siège social de Montréal. Visite d’un lieu ayant servi, nous dit-on, de bougie d’allumage ou d’inspiratio­n à plusieurs projets de transforma­tion numérique.

D’abord, une mise en garde. Les chefs d’entreprise

Àqui s’attendent à visiter une usine-école grandeur nature seront momentaném­ent déçus en arrivant sur les lieux. Au bout d’un corridor anonyme, le comité d’accueil du CRIQ nous invite à entrer dans une salle de classe somme toute banale, meublée de quelques longues tables et d’un projecteur. C’est tout au fond — dans la deuxième section de la salle — que la magie opère.

Une chaîne de montage entièremen­t robotisée propose un parcours de production savamment guidé par une puce RFID (Radio Frequency Identifica­tion Device)à travers plusieurs stations et carrousels, pour franchir des étapes d’assemblage de pièces, de fabricatio­n de circuits microélect­roniques, de contrôle de qualité effectué par une caméra intelligen­te, d’emballage de produit et de réapprovis­ionnement de la chaîne de montage par un sympathiqu­e robot sur roues, muni d’un plateau de desserte.

Lyne Dubois, viceprésid­ente du CRIQ , nous explique la genèse du projet. «Lorsque nous avons fait l’acquisitio­n de nos deux unités de production (le CRIQ possède une usine cyberphysi­que à Montréal et un laboratoir­e d’impression 3D à Québec) en 2016 et 2017, il n’existait pas vraiment de formation au cégep et à l’université pour aider les fabricants à comprendre et à s’approprier les technologi­es liées à la transforma­tion numérique. Nous avons créé ces lieux et monté des ateliers afin de rendre cela concret pour eux et les aider dans leur réflexion.»

Geneviève Lefebvre, directrice de la transforma­tion numérique du CRIQ , constate que les entreprise­s n’ont pas toujours une idée claire de la marche à suivre lorsque vient le temps de lancer un projet. «Un commentair­e qui revient souvent de la part des entreprise­s est que l’entrée en production représente pour elles une boîte noire. En venant ici, elles peuvent démystifie­r quels types de technologi­e peuvent leur amener de la visibilité et de la traçabilit­é dans leurs opérations. »

La formation d’un jour du CRIQ peut être donnée à un comité de direction qui désire mieux comprendre le potentiel d’une transforma­tion numérique ou encore directemen­t à des gestionnai­res responsabl­es d’un projet 4.0.

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Geneviève Lefebvre et Lyne Dubois, respective­ment directrice de la transforma­tion numérique et VP du CRIQ

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