Des nouvelles des grandes firmes
« Nous sommes devenus le leader mondial dans le secteur de la terre et de l’environnement, avec environ 20 000 professionnels. C’était l’un des objectifs de notre plan stratégique de 2018. » – Alexandre L’Heureux,
britannique et américain et sur sept secteurs porteurs, dont les transports, l’énergie et l’énergie renouvelable, les bâtiments et le nucléaire. En avril dernier, elle a d’ailleurs annoncé l’obtention de trois mandats d’envergure au Canada dans ce dernier secteur, dans lequel elle est aussi très présente au Royaume-Uni.
« Nous avons dévoilé nos cibles environnementales, sociales et de gouvernance lors de notre assemblée générale de mai 2021 », ajoute Erik J. Ryan. La firme vise l’atteinte de la carboneutralité en 2030, la hausse du nombre de femmes dans l’entreprise et sa structure de gouvernance, ainsi qu’une bonification de son « programme d’intégrité ».
SNC-Lavalin considère la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) comme un secteur très porteur, puisqu’elle augmente la demande pour l’énergie renouvelable et nucléaire et les services de transport de masse, des domaines dans lesquels elle possède une belle expertise.
WSP profite de la hausse des investissements en infrastructures
Les opérations canadiennes de WSP ont montré une croissance organique annuelle de 13 % au cours du quatrième trimestre de
2021 et du premier trimestre de 2022. « En tenant compte de l’acquisition de Golder, la croissance de notre carnet de commandes canadien a augmenté de près de 75 % entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre
2022 », précise le président et chef de la direction, Alexandre L’Heureux.
L’acquisition de la firme Golder en 2021 a ajouté 7000 employés à WSP, dont environ 2000 au Canada. En juin dernier, l’entreprise a annoncé président et chef de la direction, WSP l’acquisition de John Wood Group, une firme américaine spécialisée en environnement et en infrastructure, qui emploie 6000 consultants en environnement dans plus de 10 pays.
« Nous sommes devenus le leader mondial dans le secteur de la terre et de l’environnement, avec environ 20 000 professionnels, indique Alexandre L’Heureux. C’était l’un des objectifs de notre plan stratégique de 2018. C’est d’autant plus important que ce secteur d’activité est devenu encore plus porteur de croissance aujourd’hui qu’en 2018. »
Le chef de la direction de WSP soutient que l’environnement constitue une force de la firme, en raison de son expertise, mais aussi de ses engagements. Celle-ci souhaite atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici 2040. Elle s’emploie également à améliorer la performance environnementale de ses ouvrages.
Alexandre L’Heureux donne l’exemple de la réfection de la Colline du Parlement, le plus grand projet de restauration patrimoniale en cours au Canada. « Ces travaux permettront de diminuer de 75 % l’utilisation d’électricité du bâtiment et de réduire de moitié sa consommation d’eau », souligne-t-il.
CIMA+ continue de grandir
François Plourde quittera bientôt son poste de PDG, après huit ans à la barre de CIMA+. Il se dit fier d’avoir contribué à l’essor de la firme et à la réorganisation de sa gouvernance et de son statut. « Nous sommes passés d’une société en nom collectif à une firme incorporée, ce qui nous a permis d’accélérer notre croissance en procédant à des acquisitions », rappelle-t-il.
L’entreprise a aussi résisté aux sirènes de la consolidation, à une époque ou Tecsult, BPR, Dessau et Groupe S. M.,
entre autres, ont toutes été avalées par des concurrents étrangers ou par des fonds d’investissement.
Entre 2014 et 2022, le nombre d’employés de CIMA+ a doublé. Il devrait approcher les 3000 à la fin de l’année, dont plus de 1900 au Québec. L’Ontario et l’Ouest canadien représentent désormais environ 30 % du chiffre d’affaires de la firme, qui a atteint un sommet cette année à 400 millions de dollars.
En mars 2021, CIMA+ a mis la main sur Groupe-conseil TDA, une firme de Baie-Comeau. En mai, elle a poursuivi ses emplettes avec
Bowfin Environmental Consulting, une société ontarienne spécialisée dans les solutions destinées aux environnements terrestres et aquatiques. En novembre, c’est Bogdonov Pao Associates qui s’est jointe à elle. Cette entreprise de Colombie-Britannique est active, entre autres, dans le bâtiment, les infrastructures, le transport et l’énergie.
« C’est important pour nous de continuer de croître pour accéder à de grands projets, explique François Plourde. Nous voulons aussi poursuivre notre expansion canadienne, et nouer des partenariats avec des firmes qui exercent déjà dans ces territoires constitue une manière efficace d’y parvenir. »
Englobe poursuit son expansion au Canada
Englobe a montré son grand appétit pour les marchés canadiens hors Québec en 2021 en réalisant trois acquisitions importantes. En mars, elle a mis la main sur Terraprobe, une firme de Brampton spécialisée dans les génies géotechnique (sols et fondations) et hydrogéologique et dans la science du bâtiment. Ses quelque
200 employés se sont donc joints à Englobe, doublant presque sa taille en Ontario.
La firme a ensuite tourné son regard vers l’Ouest, où elle a acquis coup sur coup Protostatix en octobre et MPE en décembre. Protostatix, une entreprise d’Edmonton qui possède aussi des bureaux à Calgary, compte 30 employés et se spécialise dans l’ingénierie structurale. MPE représente quant à elle un gros coup pour Englobe. Cette société de services-conseils agit surtout en ingénierie municipale, de ressources en eau et de bâtiments. Son siège social se trouve à Lethbridge, mais elle mise sur 11 établissements d’affaires de la Colombie-Britannique au Manitoba, qui regroupent plus de 230 employés.
« Ces acquisitions font partie de notre stratégie d’expansion dans l’Ouest canadien et en Ontario, explique le coprésident, Mike Cormier. Ces marchés offrent de nombreuses occasions, alors nous voulons continuer d’y augmenter notre présence. »
Englobe est loin d’être rassasiée. « Au Québec et dans les Maritimes, notre croissance devrait demeurer plus organique, mais dans l’Ouest et en Ontario, nous poursuivrons
En 2022, Corporate Knights a fait entrer Stantec dans le 1 % des entreprises mondiales affichant la meilleure performance en développement durable. Elle est même la première dans son secteur d’activité. Elle est aussi la seule firme d’ingénierie à avoir reçu la note A- du Carbon Disclosure Project —un organisme britannique qui étudie l’impact environnemental des entreprises — pour sa contribution à un avenir durable.
Stantec contribue effectivement à l’adaptation aux changements climatiques et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle s’est elle-même engagée à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici
2030 dans toutes les régions où elle agit. « Ce n’est pas uniquement l’affaire de nos groupes environnement ou bâtiment ; tous nos talents contribuent aux innovations exigées par les changements climatiques, la gestion de l’eau ou encore la restauration des écosystèmes », explique Isabelle Jodoin, vice-présidente principale pour le Québec.
En 2021, la firme a aidé la Ville de Drummondville, ainsi que des autorités portuaires et le ministère des Transports du Québec à élaborer des plans d’adaptation climatique. À Drummondville, elle a aussi conçu la future usine de traitement des eaux usées, qui constitue le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire de la municipalité.
Stantec travaille également à la conception préliminaire du nouveau pont de l’île d’Orléans. « C’est un bon exemple de conception qui tient compte des effets à venir des changements climatiques, souligne Isabelle Jodoin. On adapte l’ouvrage à la probable montée des eaux du fleuve ou encore à des variations de température plus fortes qu’auparavant, pour assurer sa résilience. »
« Ce n’est pas uniquement l’affaire de nos groupes environnement ou bâtiment ; tous nos talents contribuent aux innovations exigées par les changements climatiques, la gestion de l’eau ou encore la restauration des écosystèmes. »