Des partenaires en quête d’harmonie
es projets de construction reposent toujours sur des partenariats, dont les relations manquent parfois d’harmonie. C’est pourquoi l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a lancé, en février, un nouveau guide de référence pour favoriser les meilleures conditions d’exécution de ces projets.
L’OIQ constate depuis quelques années qu’une part importante des réclamations d’assurance sur des projets de construction est liée à des conflits entre les partenaires, par exemple des litiges entre un entrepreneur et un donneur d’ouvrage. Cette hausse de la sinistralité peut se traduire par une augmentation des primes d’assurance payées par les ingénieurs. L’Ordre cherche donc des moyens de la réduire.
« Plusieurs ingénieurs nous ont aussi confié ces dernières années que les relations entre partenaires dans les projets de construction n’étaient pas toujours faciles, poursuit la présidente de l’OIQ , Kathy Baig. Ce n’est pas nécessairement de la mauvaise foi, mais plutôt des problèmes de compréhension commune du rôle et des responsabilités de chacun des collaborateurs. »
Le nouveau guide, intitulé Favoriser les meilleures conditions d’exécution des projets de construction. Guide de bonnes pratiques vise justement à définir et à baliser ces rôles et responsabilités. Il recense les pratiques les plus appropriées des différents collaborateurs durant les principales étapes du cycle de vie d’un projet de construction : la définition des besoins et la planification, la préparation et le
Lsuivi des appels d’offres et des documents contractuels, la conception, la réalisation et le suivi des travaux, ainsi que la clôture de projet.
Le guide sensibilise également les ingénieurs à leurs obligations déontologiques, qu’ils travaillent dans une firme de génie-conseil, auprès d’un entrepreneur en construction ou pour un donneur d’ouvrage, afin de protéger le public.
De nombreux partenaires provenant des domaines du génie, de la construction et de l’architecture y ont contribué. « Pour trouver des solutions communes et en arriver à obtenir une meilleure collaboration sur les chantiers, c’était important de mettre tout le monde autour d’une même table et de confronter tous les points de vue, explique Kathy Baig. Cela nous a permis de dégager des consensus. »
Elle estime que la présence de plus de
700 personnes au lancement virtuel du guide montre bien qu’il y avait un grand appétit pour cet ouvrage.