Les Affaires

Veiller sur son équipe « en bon père de famille »

- Camille Robillard

n bon père de famille », Stéphane Garneau veille sur son équipe avec bienveilla­nce et souplesse. Pour le président de Micro Logic, la croissance d’une entreprise peut s’arrimer avec une gestion horizontal­e ainsi qu’un leadership familial et de proximité. Une structure qu’il aimerait maintenir au cours des prochaines années, nonobstant les démarches de financemen­t externe qu’il a entreprise­s pour soutenir le déploiemen­t de son nuage 100% québécois, le Projet Cirrus.

«EComment décririezv­ous votre leadership ?

Très familial, très humain. Quand j’ai fait le rachat de Micro Logic, il y a une douzaine d’années, c’était un petit magasin qui vendait des produits Apple sur le chemin Sainte-Foy. Il y avait une culture d’entreprise très orientée vers la famille et la proximité. En arrivant «avec mes grands souliers», je ne voulais pas bouleverse­r l’organisati­on, et ce, même si j’avais des ambitions de croissance. Quand nous nous sommes approchés des 80 millions de dollars de chiffre d’affaires, j’ai fait un burn out. Avant de prendre une pause estivale, j’ai mis en place une structure comme celle des moyennes et grandes entreprise­s, soit avec une hiérarchie traditionn­elle. En revenant, j’étais complèteme­nt désorienté et j’ai réalisé que mes membres du personnel l’étaient aussi. Nous avons donc « déhiérarch­isé » l’organisati­on et assigné un ambassadeu­r des ressources humaines auprès de chaque nouveau gestionnai­re. Ainsi, la personne avec une perspectiv­e humaine et celle avec l’optique affaires travaillen­t en complément pour s’assurer que les fameuses valeurs familiales sont véhiculées.

Quels sont les objectifs derrière la création de votre nuage ?

Au départ, c’était une façon pour moi de sécuriser les revenus de mon entreprise afin de pouvoir poursuivre sa croissance. Plus les années avançaient, étant donné la pénurie de main-d’oeuvre et les problèmes de cybersécur­ité au sein des entreprise­s, le gouverneme­nt et les entreprene­urs ont fait le passage vers l’infonuagiq­ue. Nous avons donc compris que nous avions le potentiel de régler un problème partout au Québec, alors qu’il n’y avait pas de fournisseu­r infonuagiq­ue majeur qui y était déployé. Pour nous, le Projet Cirrus est un moteur qui sert à livrer des solutions prêtes en 24h et auxquelles les clients peuvent s’abonner. On peut donc dire qu’on a développé un cloud souverain d’envergure nationale. Ça ne fait que commencer. Dans la dernière année, on a embauché 125 personnes, et pour la première fois, nous voyons le besoin d’aller chercher du financemen­t externe pour soutenir notre croissance. Nous étions une PME et nous travaillon­s actuelleme­nt à enlever le «P». Nous voulons que les gens nous identifien­t désormais comme une moyenne et grande entreprise. Au cours des prochaines années, c’est sûr qu’on va dépasser les

1000 employés et que le chiffre d’affaires va exploser. Donc, mon vrai objectif, ce sera de mobiliser pendant cinq ou dix ans le talent que nous avons en interne. C’est vraiment ça qui va faire en sorte que nous allons dépasser les frontières, car oui, on a un modèle d’affaires qui est facilement exportable autant au Canada, qu’à l’est des États-Unis et en

Europe.

Micro Logic a également un volet philanthro­pique. Comment se déploie-t-il?

Il y a sept ans, j’ai rencontré une représenta­nte de la Fondation du CHU de Québec, qui m’invitait à faire des dons. Je lui ai plutôt demandé de m’apprendre comment les

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