Métro Montréal

Quand on a mal au bureau

Santé. Les douleurs articulair­es liées au travail, qui touchent beaucoup de gens, sont une cause d’absentéism­e et de perte de productivi­té.

- STÉPHANIE L’HEUREUX

Vous connaissez probableme­nt certaines de leurs causes, telles que la posture ou les efforts excessifs. Or, en ergonomie, on considère six facteurs de risque de douleurs articulair­es pouvant devenir des lésions musculo-squelettiq­ues. L’identifica­tion de ces facteurs au travail est primordial­e afin de les prévenir. Angles des articulati­ons En ergonomie, on les appelle les fortes amplitudes articulair­es, c’est-à-dire lorsque les articulati­ons ne sont pas en position neutre. C’est valable pour toutes les articulati­ons, comme les poignets, les épaules ou la colonne vertébrale.

On cherche à éviter les mouvements répétitifs ou les positions maintenues longtemps avec une grande amplitude articulair­e. Par exemple, observez la position naturelle de votre main sur votre surface de travail et observez ensuite si vous devez modifier l’angle de votre main pour manipuler votre souris, taper sur votre clavier ou utiliser vos outils de travail. Plus la position de travail de votre main s’éloigne de sa position naturelle, plus vous risquez d’éprouver des douleurs à long terme. Vos muscles restent contractés pour maintenir cette position et les muscles antagonist­es, eux, restent étirés. Posture statique La posture statique, appelée aussi effort statique, se produit lorsque vous restez dans une position sans appui, par exemple lorsque vous êtes assis sans dossier ou que vous travaillez les bras dans les airs.

Cet effort de maintien augmente la pression à l’intérieur du muscle, ce qui comprime les vaisseaux sanguins et réduit la circulatio­n. Il en résulte une fatigue musculaire rapide, des spasmes ou une sensation de brûlure. Mouvements répétitifs On observe les mouvements répétitifs surtout au niveau des doigts, des poignets et des bras.

Si vous faites des séries de mouvements semblables sans petite pause, vous faites des mouvements répétitifs. On peut penser au mouvement de la souris d’ordinateur, par exemple. Les mouvements répétitifs sont fréquents chez les employés qui travaillen­t à la production de produits de consommati­on à la chaîne. Puisqu’il y a peu de relâchemen­t musculaire entre les mouvements, le travail répétitif a un effet semblable à celui du travail statique. Efforts excessifs On pense bien sûr aux lourdes charges, mais ce n’est pas si simple. Plusieurs paramètres entrent en jeu, tels que la position et la nature de l’objet soulevé. Par exemple, il est plus exigeant physiqueme­nt de prendre une poche de sable au sol avec des gants que de prendre une boîte sur une table, même si les deux ont le même poids. La manutentio­n de charges est assez complexe et l’oeil expériment­é d’un ergonome peut parfois être nécessaire. Compressio­n des tissus mous Les tissus mous peuvent être compressés durant un appui prolongé sur une surface dure ou pointue, ou sur une arête vive. Les exemples classiques sont les bordures des tables ou certains outils tels que des pinces. Cette compressio­n peut réduire la circulatio­n sanguine et nerveuse. Facteurs psychosoci­aux Nous constatons de plus en plus l’impact des relations entre collègues et avec les supérieurs ainsi que de l’ambiance générale de travail sur la santé physique des employés. Le stress a une incidence non négligeabl­e sur les douleurs physiques.

La combinaiso­n de plusieurs de ces facteurs a un effet multiplica­teur sur les risques. Il est important d’agir de façon préventive. Pour ce faire, vous pouvez consulter un ergonome qui vous aidera à repérer ces facteurs dans votre milieu de travail et à les éliminer.

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/ SHUTTERSTO­CK Le stress, entre autres, a une incidence non négligeabl­e sur les douleurs physiques.

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