Quand on a mal au bureau
Santé. Les douleurs articulaires liées au travail, qui touchent beaucoup de gens, sont une cause d’absentéisme et de perte de productivité.
Vous connaissez probablement certaines de leurs causes, telles que la posture ou les efforts excessifs. Or, en ergonomie, on considère six facteurs de risque de douleurs articulaires pouvant devenir des lésions musculo-squelettiques. L’identification de ces facteurs au travail est primordiale afin de les prévenir. Angles des articulations En ergonomie, on les appelle les fortes amplitudes articulaires, c’est-à-dire lorsque les articulations ne sont pas en position neutre. C’est valable pour toutes les articulations, comme les poignets, les épaules ou la colonne vertébrale.
On cherche à éviter les mouvements répétitifs ou les positions maintenues longtemps avec une grande amplitude articulaire. Par exemple, observez la position naturelle de votre main sur votre surface de travail et observez ensuite si vous devez modifier l’angle de votre main pour manipuler votre souris, taper sur votre clavier ou utiliser vos outils de travail. Plus la position de travail de votre main s’éloigne de sa position naturelle, plus vous risquez d’éprouver des douleurs à long terme. Vos muscles restent contractés pour maintenir cette position et les muscles antagonistes, eux, restent étirés. Posture statique La posture statique, appelée aussi effort statique, se produit lorsque vous restez dans une position sans appui, par exemple lorsque vous êtes assis sans dossier ou que vous travaillez les bras dans les airs.
Cet effort de maintien augmente la pression à l’intérieur du muscle, ce qui comprime les vaisseaux sanguins et réduit la circulation. Il en résulte une fatigue musculaire rapide, des spasmes ou une sensation de brûlure. Mouvements répétitifs On observe les mouvements répétitifs surtout au niveau des doigts, des poignets et des bras.
Si vous faites des séries de mouvements semblables sans petite pause, vous faites des mouvements répétitifs. On peut penser au mouvement de la souris d’ordinateur, par exemple. Les mouvements répétitifs sont fréquents chez les employés qui travaillent à la production de produits de consommation à la chaîne. Puisqu’il y a peu de relâchement musculaire entre les mouvements, le travail répétitif a un effet semblable à celui du travail statique. Efforts excessifs On pense bien sûr aux lourdes charges, mais ce n’est pas si simple. Plusieurs paramètres entrent en jeu, tels que la position et la nature de l’objet soulevé. Par exemple, il est plus exigeant physiquement de prendre une poche de sable au sol avec des gants que de prendre une boîte sur une table, même si les deux ont le même poids. La manutention de charges est assez complexe et l’oeil expérimenté d’un ergonome peut parfois être nécessaire. Compression des tissus mous Les tissus mous peuvent être compressés durant un appui prolongé sur une surface dure ou pointue, ou sur une arête vive. Les exemples classiques sont les bordures des tables ou certains outils tels que des pinces. Cette compression peut réduire la circulation sanguine et nerveuse. Facteurs psychosociaux Nous constatons de plus en plus l’impact des relations entre collègues et avec les supérieurs ainsi que de l’ambiance générale de travail sur la santé physique des employés. Le stress a une incidence non négligeable sur les douleurs physiques.
La combinaison de plusieurs de ces facteurs a un effet multiplicateur sur les risques. Il est important d’agir de façon préventive. Pour ce faire, vous pouvez consulter un ergonome qui vous aidera à repérer ces facteurs dans votre milieu de travail et à les éliminer.