Immigration. Faux départ pour le projet de loi 9
La consultation prévue autour du controversé projet de loi 9 sur l’immigration devait commencer hier matin, mais ça n’a pas été possible, faute de participants.
Le Barreau du Québec et la CSN se sont finalement désistés, prétextant ne pas avoir eu suffisamment de temps pour préparer leur mémoire. La CSN a appris mercredi qu’elle était invitée à se présenter, soit à 24 heures d’avis.
D’autres intervenants se sont eux aussi désistés au cours des derniers jours ou ont demandé de témoigner à une date ultérieure, pour les mêmes raisons.
En après-midi, la consultation a finalement pu débuter avec les commentaires de l’économiste Pierre Fortin, venu affirmer que le gouvernement devait tenir compte du niveau d’acceptation sociale, quant au seuil d’immigration à privilégier, pour éviter de voir la population «souffler sur les braises de l’intolérance». Il a rappelé la nécessité de favoriser l’adéquation entre les besoins réels des entreprises et les compétences des candidats.
Le président du Conseil du patronat, Yves-Thomas Dorval, s’est dit inquiet de la capacité du ministère de l’Immigration à traiter les demandes des candidats dans des délais raisonnables. Les délais nuisent à la compétitivité des entreprises qui sont à la recherche des meilleurs talents, a-t-il fait valoir. Il dit toutefois approuver l’esprit du projet de loi.