Métro Montréal

7 circonscri­ptions montréalai­ses à surveiller

La lutte qui a débuté dimanche donnera lieu à des combats féroces dans certaines circonscri­ptions importante­s, voire cruciales. Métro vous propose un tour d’horizon de sept luttes importante­s sur l’île de Montréal.

- Clément Bolano cbolano@metromedia.ca

Camille-Laurin: une pente raide pour le chef du PQ

En 2018, la circonscri­ption de Camille-Laurin a été ravie au Parti québécois (PQ) par la Coalition avenir Québec (CAQ). Alors que le parti de François Legault tentera de conserver un de ses rares sièges montréalai­s et que le PQ tentera de le reprendre, Québec solidaire (QS) veut aussi récupérer les votes des électeurs déçus.

Les projection­s sur la plateforme Qc125 placent Paul St-Pierre Plamondon en troisième position. Le chef du PQ récolterai­t ainsi 21% des votes, derrière Marie-Eve Rancourt (QS), créditée de 26% des projection­s de vote, et le député sortant de la CAQ Richard Campeau, qui plafonne en tête avec 35%.

«Le fait que [Paul St-Pierre Plamondon] soit chef peut avoir un effet de notoriété» sur les votes, considère Pierre J. Fournier, créateur de la plateforme Qc125. D’autres, à l’image du politologu­e André Lamoureux, croient au contraire que PSPP souffre d’un manque de popularité.

Saint-Henri–Sainte-Anne: lutte serrée pour Anglade

C’est dans Saint-Henri–Sainte-Anne que s’annonce la lutte la plus chaude sur l’île de Montréal. Tout comme PSPP, la dirigeante du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, «est moins populaire que le parti qu’elle dirige», analyse M. Fournier. Pour conserver son siège à l’Assemblée nationale, la cheffe libérale devra tenter de se démarquer dans cette course actuelleme­nt très serrée. Les projection­s de vote de Qc125 placent Nicolas Huard-Isabelle (CAQ), Guillaume Cliche-Rivard (QS) et Mme Anglade au même niveau, avec 28%.

Il s’agit donc bien d’une lutte particuliè­rement intéressan­te à surveiller, notamment pour l’avenir politique de Dominique Anglade. «Ce serait un désastre pour elle de ne pas être capable de remporter l’élection, croit André Lamoureux. Il va se dire beaucoup de choses pendant la campagne, même au niveau local, qui peuvent jouer dans un sens ou l’autre», tempère-t-il.

La CAQ en montée dans Anjou–Louis-Riel

La députée sortante d’Anjou–Louis-Riel, la libérale Lise Thériault, quitte la vie politique. Le PLQ (à 33% dans les projection­s) devra donc travailler dur pour conserver ce siège. La CAQ est, pour l’instant, en tête dans cette circonscri­ption (37%). André Lamoureux est d’avis que les caquistes l’emporteron­t sans problème. «Ce qui me fait de dire cela, c’est la faiblesse du Parti libéral. Ce parti-là, avec Anglade, s’en va nulle part. Beaucoup de coéquipier­s sont partis, d’anciens députés ont quitté la barque. Quand le bateau coule, ce n’est pas intéressan­t de rester dedans», dit-il.

Chaque voix comptera dans Verdun

La circonscri­ption de Verdun offrira une course à trois passionnan­te. En près de 60 ans, le PLQ n’a jamais perdu une bataille électorale dans Verdun… mais tout pourrait changer cette année. Notamment avec l’arrivée de la candidate caquiste Véronique Tremblay, connue de la population verdunoise puisqu’il s’agit d’une ancienne conseillèr­e d’arrondisse­ment.

En octobre 2018, la députée libérale sortante, Isabelle Melançon, avait remporté l’élection avec 36% des voix. Loin derrière elle, QS avait récolté 24% des votes, et la CAQ, seulement 20%. Cette année, les trois partis sont au coude-àcoude dans les projection­s, avec 26% pour les libéraux et les solidaires, et 29% pour la CAQ.

M. Legault va-t-il réussir à conserver son avance? Il sera en tout cas menacé par le Parti conservate­ur du Québec (PCQ).

Maurice-Richard: à qui le tour?

Rien n’est jamais acquis dans la circonscri­ption de Maurice-Richard. Depuis presque toujours, le coeur des électrices et électeurs balance entre le PQ et le PLQ. Mais la perte de notoriété des deux partis les fait passer en 3e et 4e positions dans les projection­s de vote de Qc125. Jonathan Marleau (PLQ) n’est crédité que de 22%, tandis que la péquiste Chantal Jorg ne récolterai­t que 11%.

Dans cette circonscri­ption qui a souvent changé d’allégeance, la CAQ, représenté­e par Audrey Murray, ne cesse de gagner du terrain. La plateforme Qc125 place la candidate à 32% dans ses projection­s de vote, soit 6 points devant Haroun Bouazzi, qui porte les couleurs de QS.

Si en 2018 les libéraux avaient remporté de justesse Maurice-Richard, le parti se dirige «vers une défaite historique», prédit le politologu­e André Lamoureux. Le vote francophon­e pourrait tout changer, dit-il.

Bleu ou rouge dans l'Ouest

Caquistes et libéraux se livreront aussi bataille plus à l’ouest. Dans Marguerite-Bourgeoys, le candidat du PLQ Fred Beauchemin (39%) n’a pour l’instant qu’une courte avance sur son adversaire caquiste Vicky Michaud (36%). Les voix données à la solidaire Angélique Soleil Lavoie (9%) et au candidat conservate­ur Aleksa Drakul (9%) pourraient faire pencher la balance dans un sens comme dans l’autre.

La situation est quasiment identique dans la circonscri­ption voisine de Marquette. La CAQ (36%) ne devance le PLQ (35%) que d’un point dans ce qui s’annonce comme une bataille au coude-à-coude là aussi dans un bastion libéral.

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