Mariana Mazza
Humoriste, comédienne, autrice, peintre
Beaucoup de beau s’est
dégagé, en somme, une justice est ressortie, mais
il manque un équilibre.
« Notre devoir, c’est d’écouter les victimes – je n’aime pas ce mot, je préfère parler de personnes qui ont subi des choses –, leur accorder la parole et les aider. Mais, selon moi, il devrait y avoir une échelle de gradation des actes commis. Si un gars a été un trou de cul, ce n’est pas un violeur. On est dans un mouvement de justice, mais il faut faire attention aux vies qu’on démolit: à celles des victimes – et il faut faire notre travail par rapport à elles –, mais aussi à celles de gens mêlés à certaines choses et qui ne méritent pas toujours ce sort. Mais c’est à celles et ceux qui ont vécu de la douleur à faire cette échelle; moi, je ne suis qu’une observatrice dont les opinions n’ont pas la même valeur que ces filles ou ces gars-là. »