Tous unis derrière les Iranien.ne.s
« Chaque seconde compte, on perd des enfants dans les rues », lance Yas Naderi quant à la répression des révoltes qui se déroulent en Iran depuis la mort en détention de Mahsa Amini.
Rappelons que la jeune femme de 22 ans avait été arrêtée à Téhéran par la police morale parce que sa tête n’était pas couverte adéquatement. Pour Maryam Azimzadehirani, c’est le pouvoir «de choisir le mode de vie qui nous convient», et non seulement le port du voile, qui est en jeu. Métro est allé à la rencontre de sept Irano-Montréalais.es se mobilisant ici pour appuyer la révolution contre le régime islamique.
«Femmes, vie, liberté»
C’est ce slogan, désormais scandé mondialement en soutien aux Iraniennes, qui désigne leur mouvement, explique Shayan Asgharian. Le regroupement, qui rassemble des Montréalais de tous les horizons, demande principalement la fin des relations diplomatiques et d’affaires entre le Canada et l’Iran. Les femmes rencontrées affirment toutes avoir été victimes d’humiliation et d’intimidation des autorités en raison de leur apparence « féminine », et ce, dès leur petite enfance.
Mohammad raconte s’être fait ruer de coups par des policiers et avoir reçu des décharges électriques pendant plus de sept heures, puisqu’il portait un chandail vert, couleur d’un mouvement contestataire, alors qu’il vivait à Téhéran en 2009.
Ces répressions violentes peuvent entraîner des répercussions à long terme. « Les femmes de ma famille, lorsqu’elles entendent des sirènes de police, même à Montréal, leur premier réflexe est de mettre leur main sur leur tête pour voir si elle est bien couverte», témoigne Shayan.